LA STRATÉGIE DU SANDWICH DE QUENTIN FAUCOMPRÉ

LA STRATÉGIE DU SANDWICH DE QUENTIN FAUCOMPRÉ

Quentin Faucompré travaille à la base le dessin, mais ne s’interdit aucun autre terrain de jeux. Il alterne expositions, éditions et performances. La Stratégie du sandwich est un livre inventaire qui réunit certaines pièces-ingrédients du puzzle que représente l’étendue de son travail. Chaque proposition y est présentée en fonction de sa nature formelle. Ainsi, la photographie montre l’objet livre et les installations, les captures d’écran figurent une trace des performances, l’imprimé expose le dessin… Le livre est une généreuse psychanalyse en roue libre, un rituel sous acide, non dénué parfois d’activisme politique, une véritable invitation à se frotter à un existentialisme farceur. La Stratégie du sandwich est accompagné de textes d’Éva Prouteau et de Jackie Berroyer.

Editeur Requins Marteaux
lesrequinsmarteaux.com
Collection Combines
ISBN: 978-2-8496-1243-9

DÉNOMINATEUR INFRA COMMUN

DÉNOMINATEUR INFRA COMMUN

Affalé sur le canapé, une part de moi essaie désespérément d’échapper au programme télévisé qui défile devant mes yeux hagards. Mais mes doigts restent figés sur la télécommande. Mon cerveau curieux et voyeur s’accroche à l’idée de comprendre ce qui se passe à l’écran, faisant fi de mon aversion revendiquée pour ce type d’émission. L’heure n’est pas encore à la remise en question, mais il me semble que j’y trouve un certain plaisir coupable, comme lorsque la radio, que je n’écoute jamais, abstraction faite de FIP, NOVA, OUÏ FM, diffuse un « tube » et que je change pas la fréquence, ou lorsqu’au lieu de taper Le Monde ou Courrier International ou les plus sérieux et fiables Konbini ou Inrocks dans la barre de recherche, je me retrouve sur un agrégateur de News qui me renvoie sur Public, Closer ou Gala, piégé par un titre que j’abhorre au premier abord…

Inutile d’essayer de me trouver des circonstances atténuantes, cette situation ne peut pas vous arriver, vous êtes au dessus de la mêlée, vous n’êtes pas comme tout le monde, vous êtes unique, différent.e, la preuve réside dans vos photos Instagram si originales, vos partages Facebook tellement pertinents, vos séries préférées sur Netflix découvertes à n’en pas douter avant tout le monde, votre goût pour la nourriture Vegan, vos préoccupations à l’égard du monde, votre cigarette électronique… tout ça démontre bien que vous êtes quelqu’un d’authentique et non pas un.e vulgaire clone…

Plan large sur la baraque. Une maison d’archi, piscine extérieur, quelques palmiers façon Miami Beach. La voix off est catégorique, c’est la maison idéale pour nos protagonistes. Justement l’image se resserre sur un petit couple d’hypothétiques BCBG. Ils sont neutres, fades, hautains. La femme porte un foulard autour du cou, tandis que monsieur porte une veste en velours ou tweed. C’est probablement ainsi que nous nous représentons la bourgeoisie, car je n’ai pas besoin d’interpréter ou d’imaginer. Aussi vrai que du poulet au KFC. La caméra zoome sur un Baby-Foot. Voix orgasmique de Marie-Louise : « C’est exactement ce qu’on veut, quelque chose d’anti conformiste ».

C’est à ce moment précis que mes yeux se sont embués. Le coup en traitre. Elle aurait pu dire « c’est le kiff », ou de la « bombe », faire un high five ou checker avec son Jean – Alfred de mari, citer PNL ou Booba, dire que la maison était parfaite comme décor pour un Marc Dorcel, twerker, j’aurai probablement fait la moue mais l’entendre parler d’anti conformisme, elle qui incarne pour moi l’archétype de la norme, du suivisme, étant bien persuadé que c’est pour cette raison que la production de l’émission l’a sélectionné avec son mari, j’enrage et me désole. Alors j’ai cherché et Erich Fromm m’a apporté la réponse, limpide et tellement évidente, contenue dans son oeuvre « L’art d’aimer « que je ne saurai que trop recommander : La plupart des gens ne sont même pas conscients de leur besoin de conformisme. Ils vivent avec l’illusion qu’il suivent leurs propres idées et penchants, qu’ils sont individualistes, que les opinions auxquelles ils sont arrivés représentent l’aboutissement de leur propre réflexion et que, si leur idées rejoignent celles de la majorité, c’est en quelque sorte une coïncidence…. Mais en fait les gens veulent se conformer à un degré bien plus élevé qu’ils n’y sont contraints, du moins dans les démocraties occidentales… Dont acte.

Illustration : Max Ernst: Castor et Pollution – 1923

LE RAFFLES SINGAPORE À L’AVANT-GARDE D’UN RENOUVEAU CULINAIRE…

LE RAFFLES SINGAPORE À L’AVANT-GARDE D’UN RENOUVEAU CULINAIRE…

« Depuis plus d’un siècle, le Raffles Singapour est reconnu comme un acteur majeur du domaine dynamique et en perpétuelle évolution de la restauration et du bar, pour le plus grand plaisir des habitants et des visiteurs de la ville. Perpétuant une tradition et un engagement de service chaleureux, attentif et anticipant les attentes de la clientèle, nous sommes ravis de présenter ces nouveaux concepts en collaboration avec nos Chefs partenaires, qui ont acquis une solide réputation en assurant le succès d’établissements à travers le monde et sauront créer des expériences culinaires nouvelles, spécifiques à Singapour », déclare Christian Westbeld, Directeur général du Raffles Singapour.

En 1899, le Raffles Singapour a été le premier hôtel de la ville à s’assurer les services d’un cuisinier français afin de proposer, aux voyageurs et aux Singapouriens, d’authentiques saveurs françaises. Près de 120 ans plus tard, la « Grande Dame », comme on surnomme l’établissement, s’inscrit à nouveau à l’avant-garde d’un renouveau culinaire. Le Raffles Singapour proposera notamment les concepts gastronomiques suivants lorsqu’il rouvrira ses portes en 2019.

L’une des plus grandes cuisinières au monde avec ses trois étoiles au Michelin, Anne-Sophie Pic fera ses débuts en Asie avec l’ouverture d’un restaurant d’exception au sein du Raffles Singapour. La Dame de Pic…

Concept1

Le 兿 yì par Jereme Leung : L’un des cuisiniers les plus influents de la cuisine moderne chinoise, le célèbre Jereme Leung retourne dans sa ville natale de Singapour avec l’ouverture du yì par Jereme Leung. Ce restaurant chinois contemporain sera situé au troisième étage de la Raffles Arcade, fraîchement rénovée.

Le Bar & Billiard Room (BBR) poursuit son évolution et ouvre un nouveau chapitre de son histoire en association avec le célèbre Chef Alain Ducasse, qui présentera son premier concept de grill méditerranéen convivial, BBR par Alain Ducasse. Ce concept unique invitera les clients à vivre un périple culinaire le long de la côte méditerranéenne, dans une ambiance contemporaine et dynamique. Dans la plus pure tradition du Bar & Billiard Room, les repas seront servis dans un bar animé et décontracté, idéal pour se retrouver entre amis ou en famille.

Fraîchement rénovée, la Raffles Arcade accueillera également un steakhouse animé, le Butcher’s Block. Celui-ci mettra l’accent sur les meilleures viandes d’origine contrôlée au monde, exposées dans The Vault, étal réfrigéré situé près de la cuisine ouverte où les viandes seront préparées et cuites à la perfection.

Hôtel Raffles Singapore
1 Beach Rd, Singapour 189673
+65 6337 1886
En découvrir plus : www.rafflessingapore.com

POURSUIVRE SA LÉGENDE PERSONNELLE

POURSUIVRE SA LÉGENDE PERSONNELLE

Le concept de « légende personnelle » a été largement popularisée par Paulo Coelho dans son roman l’Alchimiste, je déplore cependant que nombreux illuminés se soient octroyés le terme pour l’intégrer à leur pseudo spiritualité charlatanesque. En réalité, le grand message à peine voilé, est une invitation à explorer l’existence comme un voyage vers la plus importante des destinations, à savoir soi-même…

En guise de bagages, car il faut s’équiper correctement : s’accorder une pleine confiance sans réserve, faire preuve d’ouverture d’esprit et d’écoute, de curiosité, de remise en question, de recul, d’amour, de détermination sans pour autant négliger le calcul, le 2eme degré, la ruse, la colère, l’arrogance, l’égocentrisme, le cynisme, la peur… Parce qu’il est inepte ou illusoire de croire qu’on ne peut composer qu’avec le seul versant positif de notre Être. Nous devons accepter que nous sommes autant porteurs de lumière que d’ombres, fruit fécond et vivant de cette dualité. Nous devons apprendre à percevoir les infimes nuances entre le bien et le mal pour arpenter sereinement la voie médiane qui échappe au manichéisme grossier de l’époque…

Une fois engagé sur les chemins de l’inconnu, chacun d’entre nous devra d’abord s’efforcer de lutter contre le déterminisme. Un combat résolument nécessaire aujourd’hui, au regard des algorithmes, qui, pour notre plus grand mal être, fixent notre personnalité et nos affinités contre quelques dollars…

Sans trop extrapoler, poursuivre sa légende personnelle est un formidable levier, un encouragement à vivre, expérimenter, aimer, se libérer, s’affranchir des contingences matérielles et de l’image réductrice de soi, pour atteindre l’essentiel, en pleine conscience.

Illustration : Jean-Michel Basquiat

HOT AIR BALLOON

HOT AIR BALLOON

Voici en exclu quelques tuyaux percés. Selon nos dernières informations, il semblerait que nos dictateurs de goûts, empêtrés dans le vegan égotiste et le culte du corps sportif qui ostracisent et dépriment leurs pratiquants, se soient accordés sur les termes de ripaille et déculpabilisation comme maîtres mots positifs de la prochaine rentrée, à l’instar des bonnes résolutions, qui seront : prendre de la hauteur et de la distance (Xanax ou Lexomil ?) et qui figureront en bonne place parmi les invitations au lâcher-prise et à la bienveillance, plus que jamais d’actualité.

Les oracles découvreurs, fixeurs de tendances, nous promettent donc de renouer avec la grande tradition des banquets, des rires et des chants, d’agapes mémorables au cours desquelles les instruments de musique, guitares, accordéons, percus feront leur come back à table, tandis que les mezzés, pastas, couscous, truffades et autres grands plats roboratifs maison auront les faveurs des convives hydratés aux magnums de blanc et rouge bio, sans sulfites et aux Irish Coffre et pousses cafés (avec modération). Une année qui s’annonce donc sous les meilleurs hospices de beaune ! Le tout c’est d’y croire…

Sublime: Jaye P. Morgan – s/t (1976, CD, LP & digital)

Sublime: Jaye P. Morgan – s/t (1976, CD, LP & digital)

Devenu extrêmement rare, l’album de la chanteuse et actrice américaine Jaye P. Morgan, réunissant alors la crème de la scène jazz et funk de Los Angeles, avec à son bord une brochette de musiciens exceptionnels dont Harvey Mason, Ed Greene, Jay Graydon, Ray Parker Jr, Ernie Watts ou encore la section de cuivres de Tower of Power, est une orgie de funk sophistiqué du même cru que les meilleures productions de Quincy Jones de l’époque. Cette oeuvre culte mais oubliée et quasi méconnue par chez nous, enregistrée à L.A. dans les légendaires studios Sound City, est la première véritable production du célèbre David Foster, trois ans avant l’album I Am de Earth Wind & Fire, qui fera de lui l’un des producteurs les plus populaires de la côte ouest.

Avec des interprétations magistrales de titres emblématiques tels que « Seems So Long » de Stevie Wonder et « Can’t Hide Love » de Earth, Wind & Fire (Foster, Champlin et Graydon écriront bientôt « After The Love Has Gone » pour le groupe, qui deviendra un immense hit), associé à une sélection de morceaux originaux triés sur le volet, on navigue entre funk assumé et ballades soul mid-tempo, avec ce son riche, typique des productions de Los Angeles, mettant non seulement en lumière la superbe voix de Morgan, mais témoignant aussi de la genèse du talent d’un futur poids lourd de la production musicale. La version LP enfin réédité par Wewantsounds, le 25 janvier 2019, comprend l’insert original 4 pages avec crédits et photos.

Cat Power – What The World Needs Now

Cat Power – What The World Needs Now

Cat Power dévoile son interprétation de « What The World Needs Now », classique de Burt Bacharach et Hal David publié en 1964. Cette version de Cat Power était à l’origine disponible sur le 45 tours qui accompagnait l’édition deluxe de son album en vinyle, le titre est à présent disponible en digital.

« Je voulais sortir une chanson avec un message d’espoir. » raconte Chan. « ‘What the world needs now is love sweet love’ sont des paroles qui résonnent en chacun. »

What the world needs now is love, sweet love
It’s the only thing that there’s just too little of
What the world needs now is love, sweet love
No, not just for some but for everyone, for everyone

Lord, we don’t need another mountain
There are mountains and hillsides enough to climb
There are oceans and rivers enough to cross till the end of time

What the world needs now is love, sweet, sweet love
It’s the only thing that there’s just too little of
What the world needs now is love, sweet, sweet love
No, not just for some but for everyone, for everyone

Lord, we don’t need another meadow
There are cornfields and wheat fields enough to grow
There are sunbeams and moonbeams enough to shine
Oh listen, Lord, if you want to know

What the world needs now is love, sweet love

Un flacon d’exception – Moët Impérial

Un flacon d’exception – Moët Impérial

A l’occasion des fêtes de fin d’année, Moët & Chandon rend hommage à l’art de vivre à la française . Un hommage qui s’exprime à travers le dessin de monuments emblématique du patrimoine français champenois : L’Orangerie de la Maison Moët & Chandon à Epernay, symbole de l’héritage et du rayonnement de Moët & Chandon tout au long de son histoire; l’Arc de Triomphe, construit par Napoléon qui fut l’un des premiers célèbres amateurs de la Maison et à qui le nom « Impérial » de la cuvée emblématique rend hommage; la Tour Eiffel, joyau de l’architecture française et fleuron de l’Exposition Universelle de 1889, clin d’œil à la conquête des nouveaux marchés entreprise par la Maison au XIXème siècle.

Disponible dans trois points de vente exclusifs : Galeries Lafayette Gourmet, Publicis Drugstore et La Grande Epicerie de Paris

L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

Serotonine de Michel Houellebecq

Serotonine de Michel Houellebecq

Le septième roman de Michel Houellebecq sortira le 4 Janvier 2019. Pour la presse, c’est évidemment le livre le plus attendu de la rentrée. Ce qu’on en sait, pour l’instant, grâce à celles et ceux qui ont le privilège de distiller les infos en avant-première, tout en respectant peu ou prou l’embargo total imposé par l’éditeur Flammarion, jusqu’au Jeudi 27 décembre :

 » Un narrateur typiquement houellebecquien se retrouve seul, hanté par son passé et ses amours mortes, à survivre grâce à l’antidépresseur Captorix (basé sur la sérotonine, l’hormone dite “du bonheur”). Une dérive existentielle sur fond de régions françaises en crise à cause de l’Europe et de la mondialisation. un beau roman crépusculaire, le plus sombre peut-être de son auteur. » Les Inrocks. Chez LCI, on spécule sur l’intrigue mais pas sur le nombre de pages de l’ouvrage : 347. L’Express nous parle d’un tirage exceptionnel de 320 000 exemplaires. L’auteur de son côté se rappelle à ses bonnes pratiques avec une déclaration inévitablement sulfureuse : « Donald Trump est un des meilleurs présidents américains que j’aie jamais vu ». Twitter mouline dans le vent sans apporter beaucoup plus d’éléments. Bref, la seule source fiable est Wikipedia quant à l’explication du titre :

La sérotonine, encore appelée 5-hydroxytryptamine (5-HT), est une monoamine de la famille des indolamines. C’est un neurotransmetteur dans le système nerveux central et dans les plexus intramuraux du tube digestif, ainsi qu’un autacoïde (hormone locale) libéré par les cellules entérochromaffines et les thrombocytes. La production de sérotonine a aussi été observée dans le placenta des souris et de l’humain.

Elle est majoritairement présente dans l’organisme en qualité d’autacoïde. Son activité débute dans le cerveau où elle joue le rôle de neurotransmetteur ne représente que 1 % du total présent dans le corps6, mais elle y joue un rôle essentiel. Elle est notamment impliquée dans la gestion des humeurs et est associée à l’état de bonheur lorsqu’elle est à un taux équilibré, réduisant la prise de risque et en poussant ainsi l’individu à maintenir une situation qui lui est favorable. Elle est donc indispensable à la survie des mammifères dont l’Homme11 et a un effet antagoniste à celui de la dopamine qui favorise au contraire la prise de risque et l’enclenchement du système de récompense.

Elle est en outre également impliquée dans la régulation du cycle circadien dans le noyau suprachiasmatique (siège de l’horloge circadienne), dans l’hémostase, dans la mobilité digestive et « dans divers désordres psychiatriques tels que stress, anxiété, phobies, dépression ». Elle est ainsi la cible de certains outils thérapeutiques, notamment les antidépresseurs, utilisés pour soigner ces maladies mais son activité est également modifiée par certains psychotropes comme par exemple l’ecstasy.

EASTPAK x UNDERCOVER

EASTPAK x UNDERCOVER

Une collaboration « Sci-Fi » pour EASTPAK, avec le fantasque designer, Jun Takahashi, âme de la marque basée à Tokyo, Undercover. Quatre spectaculaires versions monochromatiques du sac à dos Padded Pak’r XL surdimensionné, chacune avec une impression du film culte de Stanley Kubrick, 2001 : L’Odyssée de l’Espace.

www.undercoverism.com – www.eastpak.com/fr-fr

HAMLET – Etre ou ne pas être…

HAMLET – Etre ou ne pas être…

Shakespeare, Hamlet, Acte III scène 1, Le monologue d’Hamlet

Être ou ne pas être : telle est la question
Y a-t-il plus de noblesse d’âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante, ou bien à s’armer contre une mer de douleurs et à l’arrêter par une révolte ?
Mourir… dormir, rien de plus ;… et dire que par ce sommeil nous mettons fin aux maux du coeur et aux mille tortures naturelles qui sont le legs de la chair : c’est là un dénouement qu’on doit souhaiter avec ferveur.
Mourir… dormir, dormir ! peut-être rêver ! Oui, là est l’embarras. Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort, quand nous sommes débarrassés de l’étreinte de cette vie ?Voilà qui doit nous arrêter. C’est cette réflexion-là qui nous vaut la calamité d’une si longue existence.
Qui, en effet, voudrait supporter les flagellations, et les dédains du monde, l’injure de l’oppresseur, l’humiliation de la pauvreté, les angoisses de l’amour méprisé, les lenteurs de la loi, l’insolence du pouvoir, et les rebuffades que le mérite résigné reçoit d’hommes indignes, s’il pouvait en être quitte avec un simple poinçon ?
Qui voudrait porter ces fardeaux, grogner et suer sous une vie accablante, si la crainte de quelque chose après la mort, de cette région inexplorée, d’où nul voyageur ne revient, ne troublait la volonté, et ne nous faisait supporter les maux que nous avons par peur de nous lancer dans ceux que nous ne connaissons pas ?
Ainsi la conscience fait de nous tous des lâches ; ainsi les couleurs natives de la résolution blêmissent sous les pâles reflets de la pensée ; ainsi les entreprises les plus énergiques et les plus importantes se détournent de leur cours, à cette idée, et perdent le nom d’action…
Mais voilà Ophélie … Tout doux … N’oublie aucun de mes péchés, Nymphe, dans tes prières …

SASAMI – Not The Time

SASAMI – Not The Time

Désignée par FADER comme la “rock’s next big thing”, l’artiste basée à Los Angeles, SASAMI, dévoile le clip de son single ‘Not The Time’. Co-réalisée par Kate Hollowell et Sasami Ashworth, la vidéo met en scène la compagnie LA Municipal Dance Squad et The Linda Lindas en backing band.

SASAMI (Sasami Ashworth) se produit sur la scène de Los Angeles depuis une dizaine d’années. Elle joue du cor d’harmonie en orchestre et en studios, ainsi que du clavier, de la basse et de la guitare dans plusieurs groupes de rock locaux (Cherry Glazerr, Dirt Dress), elle a contribué aux chœurs et aux arrangements cordes et vents sur plusieurs albums studios (Curtis Harding, Wild Nothing, Hand Habits) et a également produit des morceaux pour des artistes tels que Soko.

Après son diplôme à Eastman School of Music en 2012, SASAMI a passé son temps à composer et signer les arrangements d’orchestres pour des musiques de films, de publicités et des albums studios, tout en étant une professeure de musique investie à Los Angeles. Pendant près de deux ans et demi, elle était en tournée à travers le monde avec le groupe Cherry Glazerr et se concentre à présent sur ses compositions. SASAMI a aussi joué avec Japanese Breakfast, Liz Phair, The Breeders et Blondie.

Moi, ce que j’aime, c’est les monstres de Emil Ferris

Moi, ce que j’aime, c’est les monstres de Emil Ferris

Chicago, fin des années 1960. Karen Reyes, dix ans, adore les fantômes, les vampires et autres morts-vivants. Elle s’imagine même être un loup-garou: plus facile, ici, d’être un monstre que d’être une femme. Le jour de la Saint-Valentin, sa voisine, la belle Anka Silverberg, se suicide d’une balle en plein cœur. Mais Karen n’y croit pas et décide d’élucider ce mystère. Elle va vite découvrir qu’entre le passé d’Anka dans l’Allemagne nazie, son propre quartier prêt à s’embraser et les secrets tapis dans l’ombre de son quotidien, les monstres, bons ou mauvais, sont des êtres comme les autres, ambigus, torturés et fascinants.

Journal intime d’une artiste prodige, Moi, ce que j’aime, c’est les monstres est un kaléidoscope brillant d’énergie et d’émotions, l’histoire magnifiquement contée d’une fascinante enfant. Dans cette œuvre magistrale, tout à la fois enquête, drame familial et témoignage historique, Emil Ferris tisse un lien infiniment personnel entre un expressionnisme féroce, les hachures d’un Crumb et l’univers de Maurice Sendak.

À travers ce livre, Emil Ferris tisse de courage, de force, de résilience, l’étendard de ceux qui survivent, de ceux qui se relèvent et ne veulent plus se taire. Et si ce n’est pas œuvre autobiographique tout y est néanmoins vrai. La clé de ce projet est la différence, et Emil Ferris l’a écrit pour les minorités, l’a dessinée pour la liberté d’être ce que l’on veut, humainement et intimement, et l’a porté envers et contre tout pour le droit d’être la femme que l’on veut. Et c’est pour ça que Moi, ce que j’aime, c’est les monstres nous frappe si fort aujourd’hui, car il s’adresse à nous, à nos problèmes, à notre monde.

« C’est le stylo-bille qui m’a choisie, comme un monstre le ferait dans une allée sombre. Je me souviens très bien de ce jour, et ma main crispée aussi, avec les seize heures de dessin quotidiennes durant les six années qui ont suivi. Et je voulais que ce soit un carnet. Je me foutais des standards de la bande dessinée, pas parce que je ne les aime pas, au contraire, je les adore, mais cette histoire n’aurait jamais voulu rentrer dans les cases. » Emil Ferris

« Emil Ferris est une des plus grandes artistes de bande dessinée de notre temps. » — Art Spiegelman

« Une fois ouvert, il est impossible d’oublier le spectaculaire chef-d’œuvre d’Emil Ferris. C’est un livre monstrueusement génial. » — Alison Bechdel

« Une des œuvres les plus profondes, ambitieuses et abouties parues ces dix dernières années, tous supports confondus. Rarement des mots et des images ont fonctionné ensemble de manière aussi fluide au sein d’une histoire de cette complexité. » — Forbes

Format 204×265 mm. 416 pages couleurs. Traduit de l’anglais par Jean-Charles Khalifa. Lettré à la main par Amandine Boucher et Emmanuel Justo. Photogravure Jimmy Boukhalfa.

En découvrir plus: monsieurtoussaintlouverture

Hello, monde cruel. 101 alternatives au suicide pour les ados, les freaks et autres rebelles de Kate Bornstein

Hello, monde cruel. 101 alternatives au suicide pour les ados, les freaks et autres rebelles de Kate Bornstein

“Si j’ai écrit ce livre, c’est pour t’aider à rester en vie. Parce qu’à mon avis, le monde a besoin de plus de gens au grand coeur, peu importe ce qu’ils sont et font. Les non–conformistes et les rebelles, les freaks, les queers, les pécheurs et les pécheresses rendent le monde meilleur.” K.B.

Un guide pratique unique en son genre pour faire face aux pressions extérieures comme à la souffrance intérieure.

(…) You can have great autonomy in the things you choose to learn and pursue on your own time. When you’re learning things that interest you, challenge you, and make life worth living, getting an education can be blissful and stimulating. (…)

Kate Bornstein a été assignée au genre masculin à sa naissance, mais elle ne s’identifie ni homme ni femme. Artiste performeuse, essayiste et romancière états–unienne, pionnière et défenseuse renommée de la communauté LGBTIQ+, elle vit à New York.

Traduit de l’anglais (États–Unis) par Jayrôme C. Robinet. Préfaces de Sara Quin et Paul B. Preciado

Au Diable Vauvert

THE HAMPTONS GETAWAY par Le MANDARIN ORIENTAL, NEW YORK

THE HAMPTONS GETAWAY par Le MANDARIN ORIENTAL, NEW YORK

Tout commence au cœur de Manhattan. Offrant l’une des plus belles vues sur la skyline de la ville et sur l’Hudson River, Mandarin Oriental, New York accueille ses hôtes à 85 mètres de hauteur. Au programme : petits-déjeuners avec vue sur Central Park au restaurant Asiate, massage Oriental Qi d’1 heure et 50 minutes au Spa et soirée au bar The Aviary NYC, situé au 35ème étage de l’hôtel, pour une dégustation de cocktails et de mets en version expérimentale.

L’escapade se poursuit à Amagansett et plus précisément au The Inn at Windmill Lane, une auberge de luxe proposant des suites raffinées ainsi que des cottages privés exclusifs. À deux pas de la rue principale et à quelques minutes en vélo de la plage, les hôtes sont invités à se promener, se détendre au bord de l’océan, visiter quelques-uns des vignobles de la région, ou encore découvrir les galeries d’art et les boutiques des environs.

The Hamptons Getaway comprend pour deux personnes :
Deux nuits en chambre Hudson River View Room au Mandarin Oriental, New York, avec petits-déjeuners au restaurant Asiate ou un dîner servi en chambre.
Un soin Oriental Qi d’une heure et cinquante minutes par personne au Spa de l’hôtel
Une sélection de trois de cocktails accompagnés de délicieux mets au bar de l’hôtel The Aviary NYC
Un transfert entre l’hôtel et The Inn au Windmill Lane

The Inn à Windmill Lane
Deux nuits en Suite ou en Cottage, avec petits-déjeuners quotidiens
Un cadeau de bienvenue inspiré des Hamptons

Les réservations peuvent être effectuées en contactant le département des réservations The Inn à Windmill Lane au +1 631 267-5800 ou par email à info@innatwindmilllane.com. Séjour sur la base d’une occupation double et d’un séjour de quatre nuits, sous réserve de disponibilité.

Mandarin Oriental, New York
80 Columbus Cir, New York, NY 10023, États-Unis
www.mandarinoriental.fr