Asservissement culturel. Pilonnage intellectuel. Eradication de la pensée critique… Infotainment. Sensationnalisme. Sentimentalisme. Simplification du vocabulaire. Exaltation des commentateurs. Culte du corps. Dévalorisation du sacré. Aquoibonisme. Manichéisme extrémiste. Starification, glorification de la médiocrité. Suivisme…
La fonte de la matière grise n’est pas une menace mais une réalité. Les discussions de comptoir hier raillées sont aujourd’hui le fond de commerce des médias tout-puissant. Dealers d’émotions. Pourvoyeurs sans partage du quoi-dire – quoi-faire. Pourquoi chercher, alors qu’ils trouvent pour nous ? Pourquoi réfléchir, alors qu’en délégant notre cerveau au plus offrant, nous sommes comblés au delà de nos espérances ? Polémiques pour nos repas de familles, joies pour la machine à café, premier degré pour toutes et tous. Des cortèges de victimes expiatoires sont sacrifiées pour satisfaire notre ego. Des envies consuméristes éphémères sont marketées pour rassasier notre soif d’individualisme. L’idée de perfection est tellement banalisée qu’elle n’a plus de sens. Grâce aux notifications nous savons ce que nous devons savoir, sans nous poser de questions. A cause des théoriciens du complot, nous ne remettons plus rien en cause ou en perspective sous peine de risquer d’être qualifié de cerveau malade. La Vérité nous est fournie sur un plateau d’argent. La notoriété est le gage de valeur communément accepté. L’argent est la raison d’être référentielle. La prédiction des comportements, enregistrée par nos clics, permet de dégager un prototype de personnalité, je suis ce que je clique, je m’y conforme. Les networks ont trouvé la parade pour satisfaire les plus téméraires, des plateformes, des chaines de « contre-culture » qui imposent des styles, des mouvances, qui peuvent devenir des modèle imposables à chacun si viables commercialement… Les anti-systèmes nécessaires pour donner une illusion de démocratie, voient leurs velléités d’altérité systématiquement tuées dans l’oeuf (en général par le doute sur la probité des instigateurs ou la découverte de dossiers compromettants). En contrepartie, on flatte les porte-étendards d’une forme de liberté d’expression, qui ne peut être menacée tant qu’elle ne remet rien en question. Sans oublier la non-information superficielle servie en quantité gargantuesque sur les réseaux sociaux qui contribue chaque jour davantage à l’élagage de la réflexion. Pourtant même si ce combat s’apparente à celui de David contre Goliath, faut-il renoncer et accepter ? Ne pas s’en préoccuper, se dire que ce n’est, après tout, pas si grave et que rien n’empêche celui qui le souhaite de se nourrir autrement ? C’est sans doute vrai, mais on peut aussi avec quelques reflexes se détacher de la culture de l’instant, devenir hermétique au prêt-à-penser…
Varier les sources. Vérifier l’information. Remonter le fil de l’histoire. Accepter la différence. Se méfier des idées extrêmes ou simplistes. Lire. Ecouter attentivement. Créer. Réfléchir. Se tromper. Douter. Chercher ce qui relie plutôt que ce qui sépare. Découvrir. Vivre. Aimer…
« Enough is enough » disait Hamlet en proie au malheur le plus absolu, même Dante perdu dans les limbes, dans le plus bas et le plus triste des enfers était moins négatif que notre presse actuelle.
Afin de ne pas continuellement passer pour un peuple de demeurés complets (à noter que je n’ai rien contre les demeurés) et de rassurer nos belles plumes, sachez chers médias:
Que nous savons que c’est la crise, d’ailleurs nous vivons au quotidien les problèmes dont vous nous abreuvez à longueur de journée, merci !
Que nous ne sommes plus dupes des promesses pré électorales ni de votre prétendue déontologie…
Que nous sommes las de vos sondages bidonnés ou de vos montages dramatiques qui n’ont aucun pouvoir sur nous,
Que nous ne supportons plus le sentiment fétide d’insécurité et la haine que vous instillez mielleusement envers ceux qui partagent notre pain d’où qu’ils viennent.
Responsables, coupables ? Allez chercher votre part dans ce qui afflige le peuple !
Autruches un jour et père la morale toujours. Au lieu de moraliser à l’étranger ou de fustiger en notre contrée, ayez le courage de nous aimer et de nous apporter la preuve de notre humanité,
Trouvez les points de convergence plutôt que de divergence, ça ne fait pas vendre ? Si tel est votre raisonnement alors je vous crache dessus en espérant que votre château de cartes s’effondre avec cette société photoshopée que vous contribuez chaque jour à fragiliser un peu plus.
Pour ma part je me fous du triple A, je me fous des affaires sorties d’un chapeau et rapidement cachées, je suis pour mon voisin qui lutte et qui remporte des victoires au quotidien, je suis pour les initiatives positives des uns et des autres, je suis pour les curés et autres humanistes qui aident les enfants à se sortir de la misère sans arrières pensées, je suis pour les politiques qui se battent pour des valeurs et des convictions, je suis pour un idéal commun, je suis pour la société de consommation qui ne créé pas de frustration car chacun y a sa place. Franchement, il y a de quoi faire pour rendre ce monde meilleur ! quand vous remettrez-vous en cause ??
A toutes fins utiles, la ménagère t’emmerde et son caddy également !
Stephane Bourgoin est selon sa biographie, un éminent spécialiste des tueurs en série. Lorsqu’on l’interroge en tant que tel sur la tuerie d’Oslo, sa réponse ne fait pas l’ombre d’une équivoque : Si les médias ne parle pas du tueur lui même, ne le montre pas, ne divulgue pas d’informations sur lui, alors les tueurs de masse potentiels prendront conscience que quelque soient leurs actes ils resteront dans l’anonymat, sans pouvoir accéder à la postérité ou faire entendre leur message et de fait il y aura une recession de ce type de crime. »
Que font les médias ? Tout l’inverse. Profusion d’images en une des journaux télévisés. Débats très sérieux pour expliquer l’injustifiable. Instillation d’une polémique nationale. Instauration d’un climat de peur.
Radios, télés, Internet, journaux tous unis pour stariser celui dont on ne devrait pas prononcer le nom, non pas par crainte mais pour ne pas le laisser tirer bénéfice de cette sordide situation.
Le pire ce sont ces voix des commentateurs qui ne semble même pas affectées, mécaniques, lorsqu’elles décrivent dans les prolifiques reportages les scènes d’horreur qui se sont déroulées « pour de vrai » faut-il le rappeler.
Au lieu de recueillement, de fraternité et de compassion à l’égard de ceux qui ont souffert, ces derniers jours nous avons vécu l’abjecte et la consternante bêtise de l’information diffusée dans le seul but de vendre de l’espace publicitaire. Déontologie ? Mon cul ! Tous coupable de traiter le sujet comme un spectacle grand guignolesque. C’est arrivé près de chez vous version 2011 c’est avec une caméra cachée et google map.
Pendant ce temps là, la Somalie, des bateaux échoués qui font encore plus de mort que la tragédie d’Oslo et d’autres nouvelles peut être plus terribles, traitées sur le même plan que l’arrivée du tour de France ou la météo. Je ne suis bien entendu pas plus vertueux qu’un autre, et je n’ai aucune leçon à donner, c’est juste que j’ai l’impression que les médias grisés par leur immense pouvoir ne se rendent malheureusement plus compte de rien…
Découvrez la collection anniversaire d’Alexis Mabille présentée à la Paris Fashion Week 2025 : une ode à l’élégance intemporelle et moderne, incarnée par une tribu intergénérationnelle inspirante.
Alexis Mabille célèbre l’élégance universelle avec sa collection Haute Couture Printemps-Été 2025
Lors de la Paris Fashion Week Haute Couture, Alexis Mabille a marqué les esprits avec une collection anniversaire aussi audacieuse qu’intemporelle. Inspirée par son talent pour unir matières, couleurs et ornements, la collection rassemble une tribu contemporaine de talents issus de divers univers : cinéma, danse, musique, photographie, influence et médias.
Une célébration de l’élégance plurielle
Cette collection met en lumière des personnalités intergénérationnelles, chacune reflétant une facette unique de l’élégance moderne. Les silhouettes, pensées sur-mesure, incarnent une Haute Couture audacieuse et libre, conçue pour souligner l’individualité de chaque muse. Chez Mabille, la couture va au-delà du vêtement : elle devient un dialogue entre les talents et le design.
Alexis Mabille déclare : « L’essence de la couture réside dans l’attention portée à créer des pièces qui reflètent l’unicité de chacun. Ces personnalités forment une tribu active, multidisciplinaire et inspirante. »
Les temps forts de la collection
Silhouettes modernes et audacieuses : une palette de couleurs riche, des coupes fluides et des détails précieux.
Inspirations pluridisciplinaires : des pièces portées par des muses venues de tous horizons artistiques.
Un savoir-faire intemporel : le mariage parfait entre tradition et modernité, signature d’Alexis Mabille.
Crédits de la présentation
Photographie : Marcel Nestler
Vidéo : Julie Trannoy
Informations pratiques :
Date : 28 janvier 2025
Lieu : Paris Fashion Week Haute Couture
Du 26 octobre au 28 décembre 2024, le Mandarin Oriental, Marrakech, en collaboration avec la Galerie 208, accueille l’exposition Rythme des Dunes de l’artiste franco-chinoise Li Chevalier. Connue pour ses œuvres à l’encre de Chine et ses installations multimédias immersives, l’artiste explore les thèmes de l’identité, du temps qui passe, et de la mémoire. Cette exposition capture la beauté éphémère des dunes désertiques, un hommage à la force et à la sérénité du paysage marocain. Une rencontre entre art et nature à ne pas manquer.
Dates de l’exposition
26 octobre – 28 décembre 2024
Horaires
Ouvert du mardi au samedi, de 12h à 19h,
ou sur rendez-vous en dehors de ces horaires
Lieu
M.O Studio, Mandarin Oriental, Marrakech
Adresse
Route du Golf Royal, 40000 Marrakech, Maroc
Entrée
Libre
La jeune productrice, autrice-compositrice australienne est considérée comme l’un des grands espoirs de la pop de demain par les médias tels que le New York Times ou NYLON, jusqu’à être nommée dans la top liste Paper Magazine des « 100 femmes qui révolutionnent la pop », après avoir déjà figuré dans les « Best of » de The Fader, Billboard, NOISEY, NME, Triple J et Teen Vogue…
DUREN présente sa nouvelle collection en collaboration avec l’artiste Naoko Tosa, une artiste médiatique japonaise basée à Fukuoka, au Japon. La collection sera disponible dès janvier en boutique et sur le site internet de la marque.
Une collection d’impressions sur cuir du mouvement du liquide capturé par une caméra haute définition, basée sur le thème du « SON d’IKEBANA » (= « art de faire vivre les fleurs »), l’art floral japonais, de l’artiste des nouveaux médias Naoko Tosa.
L’iconique sweat à capuche à logo marron Gap est de retour, notamment suite à l’engouement généré sur les médias sociaux (5,8 millions de vues sur TikTok), de fait la marque a décidé de lancer une édition limitée disponible sur https://www.gap.eu/
Prettylittlething confirme son engagement pour la diversité et prend ses quartiers à la Swim Week de Miami pour la première fois.
Bienvenue dans notre monde. Nous sommes PrettyLittleThing, la marque qui s’empare de vos flux de médias sociaux avec nos looks qui tuent et notre esthétique de haut niveau qui vous fera doublement taper du pied.
Nous pensons que le style doit être accessible à tous, quel que soit votre budget, car nous proposons des produits inspirés des podiums et des muses les plus cool du moment. Notre fille sait qu’elle peut nous faire confiance pour tout ce dont elle a besoin, des dernières pièces tendance aux looks inspirés par les célébrités, en passant par les éléments de base de la garde-robe quotidienne et l’ultime pièce de fête.
Nous sommes allés au-delà de la simple offre de vêtements pour devenir une autorité en matière de mode et de beauté à part entière, en fournissant à nos clients tout ce dont une fille moderne a besoin pour avoir son propre style.
Nous sommes plus qu’une simple marque. Nous voulons inspirer confiance à nos clientes dans leur façon de s’habiller et de se présenter au monde, en nous efforçant de construire une communauté de #EveryBODYinPLT. Un mouvement en faveur de la positivité corporelle, de l’égalité et de l’épanouissement personnel, indépendamment du type de corps, de la race ou du sexe.
Après 20 ans passés à parler du football et de ses à-côtés avec So Foot, après s’être lancé avec passion dans le cyclisme (Pédale!) et le rugby (Tampon!), cela semblait naturel que So Press, qui aime se frotter à l’âme humaine, s’engage désormais dans l’une des disciplines les plus exigeantes mentalement, et qui génère donc naturellement des destins extraordinaires, des personnages hauts en couleur et des récits intimes. Pour ce premier numéro, Stefanos Tsitsipas est mis à l’honneur : l’un des nouveaux héros du tennis moderne parle de sa solitude, des névroses de la nouvelle génération, de la crise économique grecque, du harcèlement scolaire et de sa carrière naissante de youtubeur.
« Je pense qu’il faut être un peu fou pour jouer au tennis »
« Je n’ai pas envie d’être celui que personne ne connaît en dehors de son sport »
« je suis allé dans des endroits du monde où les gens n’ont aucune idée de qui est Federer, Nadal ou Djokovic »
STYLE… Les marques de sportswear italienne, comme Sergio Tachinni, Fila ou Ellesse font leur grand retour. Et dire que, comme souvent dans la mode, tout à commencé sur un court de tennis.
PORTRAIT… Bianca Andreescu: la Canadienne semble enfin de retour ! Une bonne nouvelle pour Justin Trudeau, qui a fait de sa réussite et de ses origines roumaines un tract politique.
Fondé il y a 18 ans, So Press est un groupe de presse indépendant qui rassemble une équipe de plus de 60 collaborateurs mus par l’envie d’imaginer et de concevoir des médias de contenus de pur désir et d’offre. Doté d’une rédaction unique, So Press – qui a grandi à partir de So Foot (53 000 ex. OJD), lancé en 2003 – compte désormais une déclinaison pour les ados (So Foot Club), un média sur le cinéma (So Film), le vélo (Pédale!), le rugby (Tampon!), le basket (Trashtalk), les enfants pour les parents (Doolittle), l’élégance masculine (L’Étiquette), la musique (Tsugi), et, bien-sûr, le quinzomadaire de société : Society
La trap est autant célébrée que stigmatisée et criminalisée. Elle évoque le rap obsessionnel d’artistes comme T.I., Young Jeezy, Gucci Mane, Young Thug ou Future, les planques d’Atlanta et la prison, en France les succès de 13Block et Kaaris, aussi bien que les trilles de caisses claires dans les tubes de Miley Cyrus ou Ariana Grande. La trap est ainsi passée d’une tendance rap aux Etats-Unis à un répertoire de techniques et de structures affectives qui aimantent aujourd’hui des artistes de musique pop ou électronique du monde entier.
Ce livre s’attache à ces histoires d’enfermement et de fuite, grâce à des auteurs et autrices qui vivent, travaillent et écrivent sous son influence.
Une pharmacopée de la trap : Par Kemi Adeyemi, directrice du Black Embodiments Studio à Chicago, ville dont elle documente la vie nocturne queer.
De la trap house au corps prison : Par Nicolas Pellion, journaliste sous le pseudo PureBakingSoda, spécialiste des micro-scènes rap américaines et de leurs obsessions.
Anatomie des beats trap : Par Raphaël Da Cruz, journaliste au Mouv, invité régulier de Skyrock, passé par l’ABCDR du son, expert français du beatmaking.
Notes sur la trap : Par Jesse McCarthy, professeur d’anglais et d’études africaines/africaines américaines à Harvard, auteur et poète.
La trap contre l’innocence
Par Nicholas Vila Byers, formé en théorie critique noire, pigiste pour soap ears et N+1, il a également travaillé dans l’aide judiciaire aux familles de prisonniers.
Drill Porn : Par Forrest Stuart, enseignant à Princeton formé à l’ethnographie, proche des Corner Boys, groupe de drill de Chicago.
La trap des Balkans : Par Jernej Kaluža, enseignant chercheur en philosophie et théorie des médias, spécialiste de la foisonnante scène trap des Balkans.
Traduction
Jean-François Caro (pour l’article de Forrest Stuart)
Hervé Loncan (pour l’article de Jernej Kaluža)
Fanny Quément (pour les articles de Kemi Adeyemi, Jesse McCarthy et Nicholas Vila Byers)
Le groupe indie punk de Philadelphie Mannequin Pussy partage « Perfect », titre éponyme de leur prochain EP qui sortira le 21 mai. Ce morceau fait suite à la sortie de « Control », qui a figuré sur les listes des « Meilleures nouvelles chansons » d’Entertainment Weekly, Fader, Guitar World, NPR, Paste, Pitchfork, Stereogum…
« L’année dernière, je me suis retrouvé à passer plus de temps sur mon téléphone que je ne l’avais jamais fait dans ma vie. Physiquement séparé des autre, j’ai passé des heures à regarder les humains sur mon écran. J’ai réalisé qu’à travers des années de formation aux médias sociaux, beaucoup d’entre nous ont développé ce désir profond de manucurer nos vies pour qu’elles soient aussi parfaites, aussi aspirationnelles que possible. Nous voulons nous mettre en avant, partager nos vies, nos histoires, notre quotidien et ces images et vidéos crient toutes la même chose : ‘S’il vous plaît, regardez-moi, dites-moi que je suis si parfaite’. C’est à la fois une déclaration de notre confiance en nous, mais aussi le désespoir de chercher la validation des autres. » explique Missy, vocaliste/guitariste du groupe
Missy I vocals/guitar/keys
Colins “Bear” Regisford I bass
Kaleen Reading I drums
TRACK-LISTING
01. Control
02. Perfect
03. To Lose You
04. Pigs is Pigs
05. Darling
A la recherche de leur première maison, un jeune couple effectue une visite en compagnie d’un mystérieux agent immobilier et se retrouve pris au piège dans un étrange lotissement…
Devenir propriétaire n’est une aubaine que lorsqu’on se croit dans un conte de fées. Les publicités insidieuses vous promettent une « vie idéale », une version fantasmée de la réalité à laquelle nous finissons par aspirer. Elle devient presque l’appât d’un piège dans lequel nombreux d’entre nous sont tombés. Une fois pris au piège, nous travaillons toute notre vie pour payer nos dettes.
Ce contrat social est un accord étrange et tacite qui nous attire tels des aimants à lui. Des zones naturelles sont détruites pour laisser place à des rangées de maisons identiques, les véritables labyrinthes d’une société uniforme et morose.
Nous dégustons avec ignorance des aliments transformés, emballés dans du plastique.
Les médias sont en compétition avec les parents d’aujourd’hui pour insuffler toujours plus d’idées saugrenues aux enfants. Le rêve de posséder une maison virera bientôt au cauchemar. C’est le consumérisme qui nous consume, pas l’inverse.
VIVARIUM est né à la suite de tous ces constats. Le choix du fantastique est un moyen de les amplifier, de les mettre en exergue.
C’est un conte à la fois surréaliste et tordu, à la fois sombre, ironiquement drôle, triste et effrayant. LE RÉALISATEUR, LORCAN FINNEGAN
A l’annonce d’Horizon, le futur réseau social en réalité virtuelle de Facebook, je me suis dit qu’il était enfin temps de franchir le cap de la VR, ressentant la nostalgique excitation de Home le prétendu monde virtuel sur PlayStation ou encore de Second Life, deux expériences pour le moins décevantes j’en conviens, mais qui eurent au moins le mérite d’exister. Avant d’attaquer le test de l’Occulus Quest, je vous recommande de regarder ci-après, cette vidéo de lancement, on se croirait dans Ready Player One ou dans un épisode de Black Mirror ! Observez les comportements des acteurs, ces mises en scènes prémonitoires qui augurent de drames à venir, les asociaux qui s’enfermeront nuit et jour dans cet ersatz de réalité, les parents indignes qui délaisseront leurs gosses tandis qu’ils flirteront avec leurs amants aussi virtuels que réels, peut-être même plus que sur le Facebook classique, l’apparition de nouveaux prédateurs, des vols de données et de ressources, des crimes, des nouvelles stars, des gourous, des révolutions, le chaos ultime, pire des mondes possibles ? Ou pas mais, les orfraies nous gratifieront de leurs piaillements habituels, bien aidés par les médias vautours en quête de sensationnalisme .
En attendant ces inéluctables réjouissances, il fallait bien commencer par s’équiper, Royole Moon ou HTC trop cher … Rift et GO compliqués lorsqu’on on a pas de pc… bref, l’Occulus Quest apparaissait comme un bon compromis.
La seule vraie inconnue était : Allais-je supporter la réalité virtuelle… Je ne suis pas sujet au mal des transports, mais pas non plus un adepte des manèges à sensations trop fortes. L’unboxing s’avéra plutôt agréable, le matériel est de bonne qualité, confortable malgré un poids assez important sur le crâne, les manettes sont faciles d’utilisation et rapidement utilisables. Une fois plongé dans la VR, s’ouvre alors un formidable champs des possibles, malgré une gène initiale en terme de vision et une perte des repères. A ce titre il n’est pas toujours aisé de délimiter une zone de 2×2 mètres pour profiter pleinement des différents jeux et applications développés pour ce device. Après avoir testé Vader Immortal, Space Pirate (démo), Creed (Démo), Wander, Sport Scramble (Démo), Epic Roller Coasters (Démo), Mission ISS, Netflix, Youtube VR et d’autres app en version démo ou Beta, je dois avouer que même si ce n’est pas toujours parfait ou encore hyper fluide, le potentiel est là. L’Occulus Quest, ou plutôt le casque dans sa globalité n’est pas une finalité, mais une étape, comme les premiers téléphones portables en leur temps.
Ma vie sur la route, les mémoires de Gloria Steinem enfin traduites en français. Préface de Christiane Taubira.
Gloria Steinem, aujourd’hui âgée de 83 ans, est une icône féministe américaine, inscrite au Women’s National Hall of Fame. Journaliste, écrivain, elle a fondé le magazine féministe Ms. et, avec Jane Fonda et Robin Morgan, le Women’s Media Center, une organisation qui se bat pour rendre les femmes plus présentes et plus visibles dans les médias. Elle a également participé aux campagnes présidentielles de Hillary Clinton et de Barack Obama.
Ma vie sur la route est le récit extraordinaire, profondément humaniste, d’une femme qui a passé sa vie à sillonner les États-Unis et à militer. Cette autobiographie en forme de road trip se lit comme la passionnante chronique de cinq décennies d’histoire américaine, depuis le discours de Martin Luther King jusqu’à l’évolution des droits de la communauté gay en passant par l’avortement ou la cause amérindienne. Une ode au nomadisme, à l’intranquillité qui nous pousse à partir à l’aventure et, avant tout, à la rencontre des autres.
Gloria Steinem, Ma vie sur la route, Édition Harper Collins
352 pages, 19€, en librairie depuis le 13 mars 2019
A l’occasion de la sortie de son deuxième album, « Mordern World », le 31 mai, Max Jury, se produira à La Maroquinerie le 29 mai prochain. Crooner américain aux accents soul, l’artiste de 25 ans avait conquis médias et public avec son premier long format éponyme sorti en 2016. De retour en janvier avec un premier extrait intitulé sobrement ‘Sweet Lie’, Max Jury montre encore une fois l’étendue de son talent.
La titraille est toujours plus ingénieuse pour nous inciter au clic : De la question directement adressée à l’ego « vous ne devinerez jamais … », à la culpabilisation « Si vous ne … vous le regretterez toute votre vie », en passant par la moralisation « 3 choses indispensables à faire pour mieux », sans oublier le graveleux « xxx montre sa culotte » qu’aucune féministe bizarrement n’attaque, at last but not at least le délibérément polémique (avec le mot polémique, controverse ou scandale souvent dedans) …
Évidemment le titre a toujours eu pour fonction d’attirer le chaland et de générer des ventes, mais on était en droit d’espérer avec l’amplification des sources d’information, un contenu si ce n’est de haute volée, au moins divertissant, amusant, informatif, or aujourd’hui il s’agit de la majeure partie de l’article : Un titre, trois tweets glanés parmi les plus sulfureux, ou des photos intégrées depuis Instagram et l’affaire est dans le sac.
Même les médias les plus « respectables » s’adonnent à cette pratique aussi creuse qu’inepte. D’où une certaine défiance du grand public envers les médias, d’où l’utilité de se cultiver pour se forger sa propre opinion. Probablement un vœu pieux puisqu’en son temps déjà Thomas Jefferson disait “Dans la presse, seules les publicités disent la vérité.” Je vous laisse juger !
Et si nos médias s’allongeaient sur quelques divans de psychiatres, et se libéraient enfin de la dépression dans laquelle ils se complaisent au quotidien depuis l’émergence des Internets ? Et que, par voie de conséquence, se raréfiaient les vindictes de lecteurs – commentateurs, toujours plus excités par les idées de haine, de division et d’intolérance, dommages collatéraux causés par leur lugubre logorrhée ?
Est-il permis d’espérer, à l’avenir, un traitement de l’information neutre, objectif et qui sait, quand le sujet s’y prête bienveillant ? Cela semble malheureusement compromis, Eric Schmidt, ancien patron de Google a récemment déclaré à propos du vaste web : « Je pense que le scénario le plus probable à présent n’est pas une séparation, mais plutôt une bifurcation avec d’un côté un leader d’internet chinois et de l’autre un leader d’internet américain ».
Il devient nécessaire de faire, si ce n’est l’apologie, au moins la promotion des acteurs de la diversité culturelle, dont la portée est malheureusement reléguée en page 15 ou 16 du tout puissant moteur de recherche.
Faut-il, pour autant, en déduire qu’une faible audience est la garantie d’une liberté plus grande ? Non pas ! Il convient d’être aussi vigilant et alerte que pour des médias classiques, afin d’éviter d’être influencé ou manipulé par des illuminés persuadés d’être détenteurs de la vérité ou du bon goût. Cependant on constate parfois de véritables envolées lyriques, ou gloses profondes d’humbles experts en musique, littérature, cinéma, arts graphiques, etc. adorateurs sincères et dévoués, de genres oubliés ou plongés dans les ténèbres propres aux déchus de la mode. En ce sens, les tenants de l’immédiat et du mainstream, requins sans scrupules, n’hésitent d’ailleurs jamais à racketter ces sources de savoir acquis parfois de longue date, le jour où la nécessité se fait sentir (retour en grâce, mise en lumière par un roi du jour).
Alors n’hésitons pas à arpenter les rues biscornues et à priori mal achalandées des Internets plutôt que les vastes avenues des agrégateurs de news, vers lesquelles nous sommes guidés à l’instar de vulgaires touristes.
Le prix à payer pour ce regain de liberté ? Un temps de chargement parfois plus long, des templates éculés, le déni des prétendues best practices…
Feurat Alani est franco-irakien. Son histoire et celle de sa famille sont intimement liées à celle de l’Irak. Ayant grandi à Paris, Feurat passe plusieurs étés de son enfance dans un Irak qu’il voit s’effondrer sous la dictature de Saddam Hussein. Dans ce roman graphique, illustré par Léonard Cohen et préfacé par Disiz, il nous raconte son Irak, passé de la modernité au chaos, celui dont on n’entend pas parler dans les médias, celui qui, malgré la guerre, reste vivant.
Feurat Alani, dont le prénom est un hommage à l’Euphrate, fleuve aimé de son père, revient sur l’histoire de ce pays de 1989 à 2011. Mais Le parfum d’Irak est aussi un défi singulier. Celui de raconter les sentiments, les odeurs, les goûts et les souvenirs qui l’imprègnent lorsqu’il le raconte en mille fois 140 signes, sur Twitter, durant l’été 2016 décidant de ralentir le temps médiatique et de combattre les clichés. De ces tweets sont né ce livre illustré, d’une grande poésie, ainsi qu’une websérie documentaire en vingt épisodes : www.arte.tv/sites/webproductions/le-parfum-dirak/
Une coédition Éditions Nova & Arte Éditions
15 x 24 cm. 178 pages.
EAN 9791096681143
Diffusion & distribution Hachette
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L’agence We Are Social. s’est amusée, sous le coup de crayon de Paul Grange et la plume de Marion Megglé, à établir certaines analogies entre l’univers du social media… et celui du tatouage ! Pour explorer la culture tattoo, extrêmement populaire sur les internets, sous le prisme des médias sociaux, c’est par ici !
Et cerise sur le dermographe, We Are Social paye son flash tattoo ! Postez #wearetattoo sous le dessin que vous aimeriez avoir dans la peau, un tirage au sort désignera l’heureux(se) élu(e) début janvier 2019.
Chienlit. Captation record. Classe politique éparpillée façon puzzle. Médias fragiles. Penseurs embrigadés. Prêcheurs pour royalties. Lanceurs d’alerte planqués. Marionnettistes contrariés ou au contraire satisfaits ? Insoumis à fort pouvoir d’achat. Grande machine broyeuse de rêves tués à coup de psychotropes. Argent. Classe moyenne amnésique. Argent. Référentiel à géométrie variable. Argent. Juste choix ou choix du juste, de la guerre ou de la paix ? France aux multiples fractures. Jeunesse inculte ou pas dupe. Egos enivrés. Corps glorifiés. France qui ne jure que par son élite aristocratique déchue, choisie, expérimentée, qui s’enflamme pour les beautiful loosers, les numéros deux, les derniers à la peine mais qui ont du panache, du french flair, qui twistent les pronostics… honnissent les leaders, les font succomber à la soumission exigée. « En politique une absurdité n’est pas un obstacle. » Napoléon Bonaparte
Les réseaux sociaux ont achevé leur mutation, agoras populistes et anxiogènes, instruments d’informations non vérifiées à forte résonance dramatique, de revendications globalisées, de peurs ancestrales, de sarcasmes et de cynisme, de jugements primaires et de farouches joutes, d’échanges, café du commerce sans alcools ni olives, où la sourde colère des incompris « matche » avec les fulgurances de ceux qui ont tout compris. Est-ce une régression sociétale ? Faut-il s’en inquiéter ? ou se féliciter d’avoir de tels moyens de propagation, aussi perfectionnés, qui nous éloignent ou nous rapprochent de l’ignorance ? A moins, là encore, que ce ne soit une auto manoeuvre pour nous enfoncer toujours plus loin au fond de la grotte, effrayés que nous sommes par la lumière de la Vérité. « Le dialogue, relation des personnes, a été remplacé par la propagande ou la polémique, qui sont deux sortes de monologue. » Albert Camus
Lire, découvrir, voyager, penser par soi-même, écouter, aimer, cultiver, parler à bon escient, s’émerveiller devant la nature et les réalisations de l’homme, s’occuper de son microcosme, faire preuve de compassion, d’humilité, accepter l’autre, croire en soi, vivre… Ecrivez votre propre citation. Anonyme
Illustration :
Roberto Matta et Victor Brauner
1911 – 2001 ET 1903 – 1966
INNERVISION
huile sur toile
145 x 196 cm ; 57 x 77 1/8 in.
Peint en 1956.
De la culture sans confiture mais avec beaucoup de piment, c’est la recette secrète de Jean-Christophe Piot pour ce petit concentré facétieux et captivant. Une traversée de l’Histoire aussi drôle qu’érudite. Avec un grand H est un ensemble de 68 chroniques aussi véridiques que surprenantes sur des sujets et personnages historiques hauts en couleurs. Ces petites histoires, issues de la grande, se dévorent grâce aux talents de conteur de Jean-Christophe Piot, qui n’a ni son esprit ni son humour dans sa poche. Au programme ? Spartacus, la peste, une truie, des sorcières, Champollion, Calamity Jane, la lobotomie, Toutânkhamon, une pirate chinoise, Laïka, la Saint-Valentin, quelques légions perdues et un facteur (entre autres). Diffusées sur Radio Nova, ces chroniques ont déjà été saluées par la critique (Télérama). Pour cette édition, l’auteur nous offre également cinq sujets inédits. L’histoire a toujours quelques tours dans son sac…
Jean-Christophe Piot : Diplômé de Sciences Po Lyon et de l’Université Lyon III (histoire romaine), il écrit pour différents médias français (France Télévisions Infos, Radio Nova) et suisses (Le Matin, l’Hebdo, Technologist, Hémisphères, Swissquote) ainsi que pour des entreprises ou des acteurs culturels, toujours dans un souci de vulgarisation.
EAN: 9791096681112
Format: 12×16 cm. 228 pages
Diffusion Distribution: Hachette
Entre les Mères et Pères La Morale des temps présents, et les ravages causés au moral et à la morale par les actes des uns et la bêtise des autres, il devient héroïque de maintenir sa foi en l’humanité et dans l’espérance d’un progrès profitable au plus grand nombre… Même lorsqu’on dépasse la caricature des commentaires et des prises de position exacerbées dans l’Agora virtuelle du XXIeme siècle, il ne nous est pas permis d’échapper, dans la France d’aujourd’hui, au drame du 1er degré, au clonage des désirs, à la limitation des passions, à une certaine forme de réinterprétation de l’Histoire (tout était mieux avant ? allez dire ça, entre autres exemples saillants, aux victimes de l’apartheid, déportés, soldats enrôlés de force, sorcières brûlées au bûcher de l’intolérance et du dogme), à l’exacerbation de l’orgueil, de l’entre soi, de la facilité, de l’absence d’aspérités, de l’Argent roi et de la culture uniformisée et accessible, américaine d’abord.
Le schisme quelque peu orchestré par les médias entre néos intellos (qui ont des sous ou des crédits, voyagent, font du sport et font des photos classes pas des selfies ou un peu mais chouettes) pas trop fumeurs sauf clope de soiree vegan of course clament à l’envie l’absence de téléviseurs dans leurs foyers mais tapent autant dans les alter écrans que dans de la cc bio ou de la weed éthique, améliorent sans cesse leur condition physique pour mieux faire la queue devant les concept stores lors du prochain Black Friday avant de célébrer Halloween, et populos (qui ont des sous ou des crédits, voyagent, font du sport et des photos marrantes et des selfies sexy) mi vegan mi viandards, encore un peu fumeurs ou vapoteurs au quotidien, à l’ego toujours plus gonflé grâce à l’immense succès de Johnny, des Kardashian, des ordinaires sur exposés et des joutes verbales de personnalités politiques, qui cherchent leur adhésion mais ne passerait pas 1/4 d’heure en leur triviale compagnie, améliorent sans cesse leur condition physique pour mieux soulever les grilles des discounters lors du prochain Black Friday avant de célébrer Halloween, s’avère être en réalité un syncrétisme, pour l’uniformisation dans la médiocrité, le nivellement des degrés de compréhension, le sacrifice du bon vivant, la réduction des intentions à de simples opérations promotionnelles…
Mais dans quelques années on dira c’était le bon temps…
« Une vie bonne, libre, épanouie le sera davantage si on la traverse en ayant la chance de fréquenter aussi souvent que possible les plus grands chefs-d’œuvre de la création humaine. Ils constituent un formidable moyen de découvrir les autres, le monde et soi-même. Aussi m’est-il venu l’idée d’oser dresser une liste des principaux romans, essais, films, œuvres musicales, tableaux, monuments, sculptures et sites de toutes les cultures. J’ai mis plusieurs décennies à établir cet inventaire. C’est une immense joie que de partager cet essentiel humble et subjectif auquel chacun devrait avoir accès. Un essentiel à portée de tous. Un essentiel qui surprendra, quelle que soit sa culture d’origine. Et maintenant, lisez, écoutez, regardez, vivez ! » J. A.
Je ne sais pas si la comparaison plaira à l’auteur de cette oeuvre utile, mais Jacques Attali incarne pour moi aujourd’hui, comme Régis Debray ou Michel Rocard à la fin de sa vie, une nouvelle génération de penseurs « libres » des ors de la République et tournées vers l’universalité. A commencer par sa fondation Positive Planet qui est selon moi une merveilleuse initiative. Dans Les chemins de l’essentiel, Jacques Attali nous offre l’occasion de nous reconnecter au principe Voltairien, « il faut cultiver son jardin ». Les rageux habituels y verront du dogmatisme culturel alors qu’il est question d’ouverture, parfois sur des oeuvres facilement accessibles à tous depuis Internet. Milan Kundera disait “La culture est basée sur l’individu, les médias mènent vers l’uniformité ; la culture éclaire la complexité des choses, les médias les simplifient.” La culture est le meilleur rempart contre l’ignorance, le fanatisme, l’intolérance… Sillonnons ces quelques chemins de l’essentiel, pistes vers soi-même, l’autre, le monde, l’existence, la Vie.
Les réseaux sociaux, en particulier professionnels regorgent d’adages, de citations, de vidéos, d’éloges pour des applications aussi palpitantes que Koober (« les meilleurs livres » résumés en moins de 20 minutes), de figures prophétiques comme Steve Jobs, Richard Branson ou Elon Musk… Le mot « inspirant » est par conséquent devenu une sorte de néo nécessité, à l’instar des poke balls et autres séances de Yoga, pour de nombreuses personnes, à commencer par les conformistes. Mais le conformisme par essence est hermétique à l’avant-gardisme… de fait ne s’agit-il pas en réalité d’une illusion d’inspiration, ne sommes-nous pas prisonniers d’une linéarité intergénérationelle des idées, de l’imagination, de la créativité ? Tout le monde croit aujourd’hui que les social médias sont des sources d’inspiration et que maitriser l’art de la publication fait de soi un Artiste. Rien n’est plus éloigné de la vérité. Sans muses, sans contemplation, sans peur, sans âme, sans histoire, il ne reste qu’une enveloppe, des mots creux sans résonance, la satisfaction des idiocrates dans la plénitude de leur relation au monde où tout est accessible,
Bien raisonner serait (prétendument) l’apanage d’êtres austères, hautains voire exécrables, hors du temps, détachés des basses contingences matérielles, qui ne consacreraient leur intellect qu’aux Idées les plus élevées sans autres loisirs… Je n’aurai pas l’audace de prétendre que Socrate et Kierkegaard étaient les rois du dancefloor, ou que nos compères Hobbes et Pascal s’adonnaient à l’art de la vanne, mais il est possible d’échapper à cette image d’Épinal et d’associer pour le meilleur, réflexion et Entertainment. En ce sens, Karl Lagerfeld, invité de l’émission Quotidien laissait échapper ce fin constat, alors que Yann Barthes se désolait du manque d’attention des spectateurs des défilés qui brandissent tous à l’unisson leur portable et ne regardent finalement rien, le Kaiser de la mode prenait le contre-pied du « c’était mieux avant » et de la condamnation stérile et bien pensante, en arguant qu’il s’agit pour lui d’un applaudissement silencieux, d’une coutume de l’époque, que rien ne s’oppose à l’accepter, puisqu’il en est désormais ainsi… Il y a là semble-t-il matière à une belle réflexion ! A quoi bon s’évertuer à soliloquer sur des vétilles, quand nous n’avons aucune volonté individuelle ou collective de transformer nos mots en actes, ne faudrait-il pas plutôt privilégier la pensée constructive ? On peut toujours s’appuyer sur les trois tamis de Socrate plus que jamais d’actualité pour justifier cette pensée : Un jour, un homme vint trouver le philosophe Socrate et lui dit :
– Ecoute, Socrate, il faut que je te raconte comment ton ami s’est conduit.
– Je t’arrête tout de suite, répondit Socrate. As-tu songé à passer ce que tu as à me dire au travers des trois tamis ?
Et comme l’homme le regardait rempli d’étonnement, l’homme sage ajouta :
– Oui, avant de parler, il faut toujours passer ce qu’on a à dire au travers des trois tamis.
Voyons un peu ! Le premier tamis est celui de la vérité. As-tu vérifié si tout ce que tu veux me raconter est vrai ?
– Non, je l’ai entendu raconter et…
– Bien, bien. Mais je suppose que tu l’as au moins fait passer au travers du deuxième tamis, qui est celui de la bonté. Ce que tu désires me raconter, si ce n’est pas tout à fait vrai, est-ce au moins quelque chose de bon ?
L’homme hésita puis répondit :
– Non, ce n’est malheureusement pas quelque chose de bon, au contraire…
– Hum ! dit le Sage, essayons de nous servir du troisième tamis, et voyons s’il est utile de me raconter ce que tu as envie de me dire…
– Utile ? Pas précisément…
– Alors, n’en parlons plus ! dit Socrate en souriant. Si ce que tu as à me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir, et quant à toi, je te conseille de l’oublier…
N’est-ce pas le principe qui devrait être érigé en règle par nos médias ?
Un geste peut changer une vie collective, en particulier lorsqu’il est profondément humain, courageux, héroïque, encore faut-il que notre monde étriqué du tout pour moi et de l’image daigne s’en saisir, l’honorer et le porter comme un symbole de fraternité et non comme un vecteur de haine et d’opposition stérile. D’autant plus lorsque nos médias entachent le plus souvent l’acte d’éléments parasites sensationnels ou polémiques, accordant plus de valeur aux commentaires négatifs, cyniques, stupides émanant parfois et c’est plus grave, de journalistes ambitieux prêt.e.s aux tweets les plus racoleurs ou sulfureux pour leur quart d’heure de gloire, de politiques fanatiques qui se repaissent de la mort et de récupération, d’individus le plus souvent masqués sous pseudos, ignorants et intolérants qui stigmatisent jusqu’à la haine.
Beaucoup de nos maux sociétaux sont malheureusement parfois liés à ce quotidien profondément injuste qui accable les populations: Ambition des barons qui se gavent sur le dos des autres et asservissent leurs prétendus subalternes. Fanatisme des prédicateurs, bonimenteurs de tous horizons qui au fond méprisent leurs ouailles. Ignorance crasse et pleine de certitude de la meute… Comment ne pas en avoir marre ? Marre de cette information d’après coup qui laisse toujours entendre qu’on aurait dû éviter l’imprévisible, qui glorifie ceux qui ne méritent rien d’autre que le mépris. Marre de ces usurpateurs qui nous traitent comme des objets et jugent sur des critères décorrelés du réel qu’ils ne s’appliquent pas à eux mêmes. Marre des incivilités qui fragilisent toujours plus les rapports élémentaires. Marre des œillères de ceux qui se considèrent avec trop d’importance. Fatigué des extrémistes qui s’imaginent au paradis en nous faisant vivre l’enfer. D’avoir à compter tout le temps et de vivre dans la retenue et la crainte d’un lendemain prométhéen. Triste, pour tous ceux qui souffrent sans aucune exception. Las des amalgames et des raccourcis. Mais ragaillardi et plein d’espoir grâce à ces justes qui font jaillir la lumière des ténèbres, qui malgré la peine nous permettent d’entrevoir ce que serait un monde dans lequel régnerait la paix, la concorde et l’harmonie. Un idéal vers lequel tendre grâce à l’exemplarité, le sens du devoir et le perfectionnement, tout en restant vigilant, condamnant sans réserve l’ostracisme, la xénophobie et toutes les formes de rejets des autres. Vaste programme mais en définitive, avons-nous quelque chose de plus important à faire ?
“Chacun parle de l’opinion publique, entendant par là l’opinion publique, moins la sienne.” Chesterton
Aujourd’hui les médias parlent aux médias, des médias qui pour eux ne sont pas eux mais une tierce partie, sans jamais reconnaitre ou assumer leur responsabilité dans l’appauvrissement de l’information dont nous sommes victimes …
Pour rappel, chaque fait extra ordinaire, hypothétiquement marquant, ou réputé comme tel (c’est à dire en fait insignifiant, sans aucune portée, incidence, contemporaine ou historique) qui se déroule IRL (In Real Life) ou créé ex nihilo depuis les réseaux est systématiquement commenté, détourné, raillé, expliqué, décortiqué, analysé, mis en exergue, conspué, valorisé, démoli, ringardisé, dépouillé, jugé, par des individus théoriquement représentatifs d’eux mêmes, agissants en leur nom propre ou sous pseudo, au nom d’une institution, ou en qualité de gestionnaires de comptes. Il suffit d’un hashtag # pour créer un sujet qui rassemblera ensuite toutes les mentions. De fait, les journalistes, polémistes, commentateurs, chroniqueurs, font leurs moissons de bons mots, critiques acerbes, réflexions, pseudo tendances, au sein de cette manne 2.0.
En guise d’information nous avons donc le plus souvent droit à des effets soufflés, extractions de tweets, commentaires de photos d’instagram, youtube, copie de publications de facebook, des titres toujours plus racoleurs et de moins en moins de capacité à démêler le vrai du faux, ce qui ajoute toujours plus de crainte et d’amertume, de défiance chez la plupart de nos concitoyens. Ce qui pourrait réconcilier l’opinion et les médias ? Que les médias se jugent honnêtement et chassent les marchands du temple, ne poussent pas des cris d’orfraie à chaque fois qu’on remet en cause leur intégrité mais plutôt qu’ils condamnent les faux médias, artisans de propagande pour des intérêts privés et défendent bec et ongles ceux qui oeuvrent pour la vérité et le bien commun.
MOI, JE, MON, MA, MES, J’ ME : Miroir mon beau miroir, pourquoi serais-je assez fou pour te poser la question ?alors que moi je suis seul dans l’univers, magistère auto proclamé, référence absolue, perfection, étant omniscient – omnipotent – omniprésent, sans égal ni rival, roi, empereur, démiurge. Apollon jalouse ma beauté, Hercule envie ma force, Narcisse s’est noyé à nouveau en voyant mon reflet, mes milliards de suiveurs, brebis attestent de cet état de fait. Vaniteux ? Qui ose remettre en question mon avis ? J’ai raison, toujours, tout le temps, peu importe le sujet, je suis l’autorité. Dans tous les médias je fais la loi, d’ailleurs les médias c’est Moi. L’admiration sans borne de ma notoriété prouve que je suis humble comparé à ces âmes prêtes à tout pour un simple regard de ma part. J’ai tout, je suis tout, reposez-vous simples mortels, le soleil tente de briller pour capter mon regard mais je ne lui offre qu’un air dédaigneux. Je suis la quintessence, l’oeuvre passée au rouge, au noir, l’or vit en moi. Qui suis-je ? Ego, Egoïsme, Egotisme, Egocentrisme, Ignorance. Intolérance. Cupidité. Ambition. Fanatisme … Je suis tout ce qui t’éloigne de ton humanité. Je suis l’image et non point la réalité … Je suis l’envie. Je suis le superficiel. Je suis l’indifférence. L’esclavagiste. Le railleur. Je suis obnubilé par ma personne qui est le centre et le tout … Le Je du XXI° S est la pire engeance et le pire prédateur que le monde ait connu…
[Injonction] : Ordre, commandement ; le verbe correspondant est enjoindre.
J’apprécie lorsque les médias, qui ont la capacité à le faire, et qui le font vertueusement par soucis de sensibiliser le plus grand nombre à l’excellence et en toute indépendance, conseillent ce qu’ils estiment être les meilleures oeuvres culturelles du moment. C’est même, si j’ose dire, une vraie prérogative inhérente à leur existence, sinon quelle serait leur raison d’être ? La publicité ? Cependant, sur la forme, nul besoin de m’intimer d’ordre, de me mettre la pression avec un impératif, de m’obliger… sinon, quid de la prochaine étape : menace, répression ? J’entends qu’il faut rivaliser d’ingéniosité pour inciter le chaland à cliquer, il en va de même des vidéos de Brut, Konbini etc. qui outre l’uniformisation (format, durée, typo, rythme, anecdotiques, sans soucis de fond) usent en définitive de la même violence pour racketer le clic ou la vue. Est-il possible de lutter ? Probablement ! En reportant son clic ou sa vue sur un autre support plus qualitatif par exemple, mais loin de moi l’idée de vous intimer l’ordre de le faire …
Las des gesticulations quotidiennes des médias ? Fatigués des rageux motivés par les articles putaclic des publications sans valeur ajoutée, commentateurs de tweets et spoileurs de séries télé, capables de s’ériger contre le sexisme tout en générant des revenus publicitaires grâce aux photos dénudées de starlettes en mal de célébrité ? Il y a peut être une raison à cela …. le Larousse définit la sociopathie comme un trouble de la personnalité caractérisé par le mépris des normes sociales, une difficulté à ressentir des émotions, un manque d’empathie et une grande impulsivité. On pourrait croire à une énumération des caractéristiques publiques de Donald Trump, mais malheureusement il n’est pas le seul dans ce cas, loin s’en faut…
La majorité des acteurs médiatiques excellent dans l’art de l’image et du contrôle, excités par un besoin exacerbé de surenchère et de sensationnalisme, retransmis et martelés en mondovision 24h sur 24, dotés d’armes puissantes de diffusion massive comme Twitter ou Instagram dédiés à leur propre gloire, magnifiés par des armées de conseillers et de professionnels, des logiciels de retouche, ils exercent en toute impunité, un véritable bondage émotionnel sur des êtres authentiquement naïfs, abonnés, suiveurs, fanatiques, embrigadés et endoctrinés. Ils ne sont plus lucides et ne remplissent plus aucun rôle sociétal, attribué ou confié. Ils se bornent à pousser leurs fameux cris d’orfraie: à chaque nouvelle catastrophe, affaire rocambolesque ou simple évènement du quotidien ou de la vie… mais point d’actes. Simples adeptes du commentaire et de la petite phrase, dénués de tous scrupules…
Passer au crible les déclarations publiques des « personnalités » politiques, sportifs, artistes, intellectuels, journalistes, animateurs, présentateurs, comiques, spectateurs, candidats à la célébrité virtuelle ou télévisée, permet de réaliser l’extraordinaire trou noir intellectuel dans lequel nous sommes plongés de force, la portée est éphémère, le but est navrant, monopoliser l’attention sur l’instant, véhiculer en pleine conscience la désastreuse idée que la perfection est un objectif « minimum » et accessible, ériger le premier degré en loi et pire que singulariser, condamner l’anti conformisme en le banalisant ou en amoindrissant sa finalité.
Bret Easton Ellis en visionnaire a produit avec American Psycho, une oeuvre d’une grande acuité. Hormis le passage à l’acte, Patrick Bateman est un parangon de l’époque. Much ado about nothing, beaucoup trop de bruit pour rien, seule recommandation ? Affranchissez-vous !
Si par le plus grand de hasard, que nous offre en l’occurrence l’art de la production littéraire, nous étions amenés à présenter d’un mot notre nouveau Président de la République à quelqu’un qui serait à peine sorti du coma et qui s’interrogerait sur les choses du monde, il est probable qu’à 99% et à l’instar de l’ensemble de la caste médiatique nous utiliserions le mot « jeune ».
Emmanuel Macron a presque 40 ans. Il est paradoxalement président d’un pays qui prône la valeur au nombre des années et au parcours « universitaire ». De ce côté là pas de soucis, l’homme est bien issu du sérail. En est-il de même pour son âge, quoi qu’en atteste des artères ?
Si l’homme est bien né le 21 décembre 1977, tandis que pou ma part je suis né le 26 Janvier 1976, alors, je m’interroge : A-t-il fait ses premières armes sur la NES, sur la Sega Master System, vidéopac, vectrex, super nes, megadrive ? Etait-il plutôt Pearl Jam, Nirvana, Guns, Metallica, Noir Désir, Joy Division, Cure, Beastie Boys, NTM ? A-t-il déjà planqué un Lui dans un journal l’équipe ? Etait-il devant son écran de télévision, le jour de la projection de la créature du lac noir en 3d dans la dernière séance ? Vécu la naissance et la mort de la 5 ? Lu Mad Movies, Strange, Spidey ? Suivi le top 50 ? Eu un yoyo ? Joué au Simon et au docteur Maboul ? Lu la bibliothèque rose et verte ? A-t-il fait un caprice pour avoir un Optimus Prime, un Dark Vador de chez Hasbro ? Est-ce qu’il connait par coeur, encore aujourd’hui le générique d’Ulysse 31 ou de de l’inspecteur gadget ? Porté fièrement des t-shirts Waikiki et un K-Way, si vraiment on a le même âge, alors on devrait nécessairement avoir des points communs ? Pif Gadget, les crados, Intervilles, Coluche, Les nuls, les inconnus, la bruelmania, 4 garçons plein d’avenir, la haine ? Est-ce qu’il associe Jump de Van Halen ou Go West des Petits Shop Boys à deux clubs de foot antagonistes ? Flipper, arcade, Jordan, Pump, Chevaliers du Zodiaque, Samantha Fox, crados, chevignon, act up, fusée challenger, Rambo, T2, Public Enemy, Stephen King, ça lui dit quelque chose ? Sommes nous vraiment issus de la même culture ? Je ne me reconnais que très partiellement dans les références Macronienne, mais il m’est plus aisé de m’approprier ses références que lui les miennes, surtout en vieillissant. Sub culture, pop culture, underground, il avait des copains punks ou gothiques ? Faisait-il des soufflettes et des aquariums dans des 205 GTI ? Considère-t-il Trainspotting ou Fight Club comme des chefs d’oeuvre ? On pourrait dérouler la pelote pendant des heures … Tout ça pour contrebalancer les fameuses et sempiternelles conneries de nos médias. Jeune dans le corps évidemment mais à quelle génération appartient-il, s’il n’a jamais été présent dans l’époque, si ses références, ses codes, ses appétences, viennent du passé ? Sommes-nous vraiment du même temps ? Manu, tu me prête ta Game Boy ?
Le Rap, la musique préférée des français est un livre publié aux éditions Don Quichotte, de Laurent Bouneau. Fif Tobossi, Tonie Behar. Merci à Fif pour cette interview riche et pleine de sens.
FIF, TOUT EST DIT DANS LE TITRE DU LIVRE OU EST-CE UNE REVENDICATION ?
C’est à la fois un constat et une revendication. Le rap est le vilain petit canard du système et en même temps la musique qui cartonne le plus. Pour autant, les choses changent, les jeunes générations s’installent aux plus hautes fonctions dans les médias, la finance etc. ce sont des personnes qui ont grandi et écouté du Rap. Le street art envahit les musées et les collections privées. Les « rockers » hors d’âge sont petit à petit poussés vers la sortie. Insidieusement aujourd’hui, on trouve partout les codes du Rap, c’est un langage commun et pratiqué pratiquement par tous, à part quelques irréductibles réfractaires !
EST-CE QUE LA RAP EST RÉELLEMENT IMPLANTÉ DANS LES MŒURS OU EST-CE TOUJOURS SUBVERSIF ?
Le rap a l’état brut reste toujours l’apanage des puristes, mais si on prend historiquement des artistes comme MC Solaar, Doc Gyneco, I am, NTM, Maitre Gims, Grand corps malade, Stromae, d’une façon ou d’une autre, ils ont été ou sont en haut de l’affiche ! A tort on les déconnecte du rap alors qu’ils sont en réalité en plein dedans. Malheureusement de nombreux médias agitent encore le Rap pour faire peur, pointent du doigt sa frange « violente », génèrent des clivages inutiles. Ils recherchent uniquement le côté subversif et sensationnel, sans s’attacher à l’histoire, aux racines, à la réalité du Rap qui ne se limite pas aux frasques de quelques uns. Laurent (Laurent Bouneau co auteur et directeur général des programmes de Skyrock), à su populariser le rap et toucher tout le monde. Il a encré le rap dans le paysage musical français et notre livre est une sorte de pierre angulaire pour toutes celles et ceux qui voudraient par la suite rendre hommage, au style de musique, mais également a ses représentants, à sa culture. Il y a énormément à raconter sur le Rap français sur le fond et sur la forme. Bobba par exemple est à la fois auteur, compositeur, interprète, il a sa marque de vêtements, c’est un personnage complexe qui mérite d’être étudié au delà des mots crus de ses textes.
NOTRE CONVERSATION AVEC FIF SORT DU CADRE DE L’ITV CLASSIQUE ON ÉVOQUE À DEMI MOT UNE RÉALITÉ : LE RAP EST REJETÉ PAR L’INTELLIGENTSIA À CAUSE PEUT ÊTRE DE SES ORIGINES BANLIEUSARDES POUR NE PAS DIRE PLUS, MAIS EN MÊME TEMPS, ELLE EST LA SEULE MUSIQUE ÉMERGENTE IDENTITAIRE DANS UN PAYS OU DOMINAIT LA VARIÉTÉ.
Des années 50 « opérettes », aux chanteurs engagés et réalistes, les français ont découvert le rock des Beatles et des Stones et les artistes les ont imités dans les codes, l’attitude, les pseudos… Le rap s’est forgé ses propres racines avec un métissage certes culturellement lié aux Etats-Unis mère patrie du style mais en y intégrant ses diversités culturelles fruit du mélange ordinairement reproché à la banlieue. Les enfants des Zemmour, Naulleau, Sarko ont fatalement écouté du rap ou même sont carrément dans l’univers … et pourtant le regard des géniteurs sur cette musique demeure parfois étrangement sans concession…
QUEL EST VOTRE BUT À TRAVERS CE LIVRE ?
Le livre est une montée au créneau, quitte à essuyer les critiques (ndlr je vous laisse suivre l’actualité des clash sur d’autres sites !). Donner envie de faire des livres. Dégoupiller l’hermétisme des carcans bien pensant et petit bourgeois qui refusent l’accès aux grandes tables d’expressions et de débats à la culture Rap. A la fnac par exemple le rayon rap français est minuscule. Il y a matière à travailler et à l’étoffer. Les sujets sont nombreux : Le secteur A, la Mafia k1 frey, par exemple, c’est à la fois de la musique mais c’est aussi des success story dans les affaires, des personnages riches et étonnants comme le décrit si bien Laurent dans notre livre !
LES DIFFICULTÉS POUR PARLER DU RAP À LA TÉLÉVISION
Toujours dans la polémique, jamais positif ? Olivier Cachin seul représentant « officiel » des médias parfois chahuté. Pourquoi pas un Bernard Pivot « street » : Les émissions culturelles télévisées intéressent qui et à quelle heure ? Imaginons une émission littéraire ou culturelle réellement ouverte à la culture des 25 – 45 ans et qui passerait ne passerait pas sur canal ou les chaines du câble mais accessible à tous… prochaine étape ?
-NDLR : Le livre est le produit de la radio et d’internet, aurait-il pu en être autrement (télévision et presse écrite)… La question reste ouverte mais j’ai ma réponse !-
Le rap n’est pas une sous culture ! Mais pour l’affirmer il faut des références, des pros, des spécialistes, des émissions, on va faire un dossier sur les featuring improbables par exemple, vous serez surpris de voir comment le rap est présent partout même dans la variété… alors occupons la place qui nous revient et accordons à cette musique la place qu’elle mérite, au sommet de la pyramide ! Après, il faut aussi savoir prendre des risques, mettre la musique partout… prenons le cinéma, le rap dans la majorité des films français illustre des scènes de violence ou de banlieue… mais cela change, petit à petit, il y a quand même des victoires. Des gens comme Omar Sy, Thomas Thouroude, Mouloud etc. viennent de cet univers au sens large… on entend quelques génériques dans les émissions de foot ou le rap est très présent et amènent au style une certaine légitimité populaire. Mais le chemin est encore long !
UN DISQUE À ÉCOUTER POUR CELUI OU CELLE QUI EST TOTALEMENT RÉFRACTAIRE AU RAP : C’est vraiment très dur !!!!
– L’école du micro d’argent d’I am
– Hexagone 2001… rien n’a changé, collectif de rappeurs qui reprennent du Renaud, la preuve que l’ouverture est de plus en plus importante, la réunion entre la France et sa musique n’est pas loin, accepter cette réalité, c’est presque politique !
– Tellement qui mériterait d’aller dans leurs oreilles …
L’AVENIR ?
Il faut plus de projets consacrés au Rap, montrer qu’on est là, aux Etats-Unis des textes de krs-one et Tupac sont étudiés à l’université, n’oublions pas que le rap ne se limite pas à quelques artistes subversifs qui provoquent les mêmes courroux que le rock en son temps, scandaliser à toujours fait parti du jeu, en revanche aujourd’hui personne ne conteste aux Bowie, Stones, Beatles, leur génie et de nombreux français ont écrit des livres ou réalisé des reportages sur ces artistes … Les rappeurs français méritent autant de considération surtout au regard du talent… et des ventes, rappelez moi d’où viennent Stromae, Orelsan, Doc Gyneco ? Le phénomène prend de l’ampleur. Notre livre est un message aux futurs générations qui peut être s’en inspireront ou iront chercher des références pour des mémoires, des travaux dans les écoles d’art, de communication et pourquoi pas de commerce…
Après tout pourquoi pas : Le Rap est la musique préférée des français !
En 1996, Skyrock a basculé dans le rap et le R n B, devenant la première radio nationale spécialisée dans la culture urbaine. Voilà dix-sept ans que, avec toute l équipe de Skyrock, nous nous battons pour populariser cette culture et faire découvrir les artistes qui la font vivre. Dix-sept ans ! Quand je pense au nombre de projets, d émissions, de concerts, de rencontres… j ai le vertige ! De IAM à Doc Gynéco, de NTM à Sexion d Assaut, sans oublier Diam’s, Rohff, Booba, La Fouine, Orelsan, Soprano et tant d’autres, ils sont tous passés sur Skyrock et j ai vécu des histoires extraordinaires avec chacun d entre eux…
Au fur et à mesure de l’échange on se prend à réver, à une certaine éducation des esprits reveches, aux origines des samples et de la musique, au sens des paroles, à l’incroyable vecteur qu’est le rap pour fédérer et transporter les âmes des recoins les plus sombres aux plus éthérés.
Un livre hautement recommandé, pas uniquement aux amateurs de rap, à celles et ceux qui croient encore que c’est juste du bruit et des borborygmes, produit d’une sous culture et qui finiront si ce n’est par changer d’avis, au moins de céder la place à d’autres, capables de réunir et d’apprécier la diversité des courants stylistiques nécessaires pour que socialement chacun soit reconnu à sa juste valeur. Quelque soit son origine, sa religion, sa couleur dont nous n’avons fondamentalement pas à nous préoccuper pour harmonieusement vivre et grandir ensemble.
Dix-sept ans plus tard, la culture urbaine a emporté la partie. Ses influences, références, codes, rythmes, sons et attitudes ont infiltré toutes les couches de la société. Le rap s’invite chez les bobos, dans les cités, les médias, au cinéma, dans la rue et les défilés des grands couturiers, dans l’art contemporain et la déco. Il est dans le générique d’une émission, dans la bande-son d’un film, dans les fêtes du samedi soir et dans les stades de foot. Il est dans la gestuelle, le langage. Ce n’est pas une provocation mais un constat : le rap est aujourd’hui la musique préférée des Français !
Laurent Bouneau, directeur général des programmes de Skyrock, est l’homme qui a popularisé le rap et les rappeurs en France. Fif Tobossi, fondateur de Booska-P, le site n° 1 sur le rap en Europe, est un amoureux et un fin connaisseur du rap français. Ils ont tous deux été des témoins de cette success story, dont ils ont eux-mêmes écrit quelques pages. Avec l’auteure Tonie Behar, ils livrent ici une histoire subjective du rap français, truffée d’artistes et d’anecdotes insolites. Aux éditions Don Quichotte
Tandis que les médias expurgent toujours plus le sens des mots, j’en veux pour preuve le terme de « renoncement », qui aujourd’hui signifie tout à la fois preuve de constat d’échec, lâcheté, sortie par la petite porte et qui dans son acception noble veut dire : Lâcher prise, libération des contingences matérielles… nous assistons sans états d’âmes à des scènes tragiques sur le plan éthique et moral, en victimes complaisantes ou pire en acteurs conscients… résignés ?
La « formidable » émission Koh Lanta nous donne un exemple frappant de cet état de fait : Au terme d’un suspens insoutenable, les participants sont invités l’un après l’autre et isolément, a priori sans avoir reçus d’informations préalables, à rejoindre l’animateur qui se frotte les mains pour patienter, signe que le moment à venir sera d’une importance capitale sur le plan émotionnel. Avec stupéfaction, les aventuriers découvrent qu’un membre de chaque famille (mère, femme, femme enceinte) s’est déplacé jusqu’au lieu de tournage (en l’occurrence le Cambodge) pour témoigner de son affection à l’aventurier éprouvé par des conditions de vie réputées extrêmes. S’en suit une crise de larmes bien légitime, filmée comme il se doit sous tous les angles et qui à l’autre bout de l’écran, encourage le téléspectateur à se resservir une pleine poignée de mms pour supporter ces déchirantes retrouvailles. Les effusions ne durent que quelques secondes car ils doivent, pour passer un moment privilégié avec leur proche, s’affronter lors d’une épreuve de tir à l’arc, le gagnant devant à la fois être le plus habile dans cet exercice mais également le bourreau, car celui-ci aura pour charge de briser la flèche d’un concurrent afin de l’empêcher sciemment de retrouver son proche, témoin impuissant de ce concours. Evidemment, chaque participant s’est prêté à ce petit jeu avec plus ou moins bonne grâce, habité par la nécessité de triompher, cassant sur sa jambe la flèche de l’autre, à quelques centimètres du soutien moral qu’il ne reverra que.. quelques jours plus tard, l’émission touchant à sa fin. Au delà de l’absurdité de la scène, aucun participant (mais est-ce que la production aurait accepté un tel scénario ?) écoeuré par ce procédé sadique n’a cassé sa propre flèche au motif qu’il préfère se sacrifier plutôt que de s’adonner à une telle inhumanité. C’est donc volontaires et sûrs de leurs bons droits qu’ils ont légitimé leur acte employant les mots de vengeance ou de stratégie. Ce n’est qu’un jeu me direz-vous…
Avant la diffusion de cet évènement fédérateur au sein du foyer, c’est un présentateur de journal télévisé bien connu qui oppose les misère et s’insurge contre les migrants qui bénéficient d’un traitement de faveur au détriment de nos pauvres et qu’il ne faudrait qu’en même pas se tromper de priorité. C’est un joueur de foot qui prend un carton jaune de la part d’un arbitre zélé et qui applique à la lettre le règlement, parce qu’après avoir marqué un but, il témoigne de sa compassion à l’égard d’une équipe de football décimée lors d’un crash aérien en enlevant son maillot et laissant apparaitre un message d’amour. Les sanctions sont toujours irrévocables, l’un hiérarchisant l’indigence, l’autre appliquant aveuglément la loi.
Une série comme Westworld dans laquelle les humains paient pour tuer et violer en toute impunité dans un parc d’attraction, des humanoïdes en tous points semblables à nous mais dont c’est la prétendue raison d’être, témoigne en réalité du détachement qui nous accable, n’acceptant l’autre que de façon étanche et contemplative, sans aucune autre interaction que pour satisfaire des besoins primaires, « tu es parce que tu me permets de faire, mais tu n’obtiendras rien d’autre comme récompense ».
C’est la célébration constante de ceux qui sont et l’avilissement de ceux qui font, l’exécutant dans ce schéma n’a pas d’idées mais est réduit à une simple force d’application. Mark Zukerberg est un génie parce qu’il a créé Facebook (tout seul ?), tandis que les milliards d’utilisateurs qui alimentent chaque jour le réseau ne font qu’en apporter la preuve. C’est comme si on s’extasiait devant un tourne disque qui passerait un vinyle sans le son… C’est l’isolement constant sans altérité, la définition de l’être par son nombre de followers, combien même ces suiveurs sont passifs et sans interactions. C’est le rejet de l’union, de la construction commune, Hobbes avait-il à ce point raison lorsqu’il disait (Profecto utrumque vere dictum est) : Assurément, ces deux choses sont exactes (Homo homini Deus, et Homo homini Lupus) que l’homme est un dieu pour l’homme et que l’homme est un loup pour l’homme ? Serait-ce là aussi une sentence irrévocable, à cela prêt que l’individu retranché dans son égotisme est un dieu pour lui-même et un loup pour lui même, incapable de se remettre en question ou en perspective, enferré dans la conviction inconsciente qu’il n’existe que pour lui même et que les autres ne sont que les moyens ou objets qui justifient sa propre existence ? Opposer l’un au tout, n’est-ce pas totalement contre nature et par voie de conséquence contre productif ? L’émulation n’est-elle pas la meilleure manière d’obtenir des résultats ? Sommes-nous arrivés à un tel point d’anthropomorphisme que nous croyons être créateur et créature, sans autre nécessité que nous mêmes, définitivement autarciques ? Est-ce irrévocable ?
Si par le plus grand de hasard, que nous offre en l’occurrence l’art de la production littéraire, nous étions amenés à présenter d’un mot notre nouveau Président de la République à quelqu’un qui serait à peine sorti du coma et qui s’interrogerait sur les choses du monde, il est probable qu’à 99% et à l’instar de l’ensemble de la caste médiatique nous utiliserions le mot « jeune ».
Emmanuel Macron a presque 40 ans. Il est paradoxalement président d’un pays qui prône la valeur au nombre des années et au parcours « universitaire ». De ce côté là pas de soucis, l’homme est bien issu du sérail. En est-il de même pour son âge, quoi qu’en atteste des artères ?
Si l’homme est bien né le 21 décembre 1977, tandis que pou ma part je suis né le 26 Janvier 1976, alors, je m’interroge : A-t-il fait ses premières armes sur la NES, sur la Sega Master System, vidéopac, vectrex, super nes, megadrive ? Etait-il plutôt Pearl Jam, Nirvana, Guns, Metallica, Noir Désir, Joy Division, Cure, Beastie Boys, NTM ? A-t-il déjà planqué un Lui dans un journal l’équipe ? Etait-il devant son écran de télévision, le jour de la projection de la créature du lac noir en 3d dans la dernière séance ? Vécu la naissance et la mort de la 5 ? Lu Mad Movies, Strange, Spidey ? Suivi le top 50 ? Eu un yoyo ? Joué au Simon et au docteur Maboul ? Lu la bibliothèque rose et verte ? A-t-il fait un caprice pour avoir un Optimus Prime, un Dark Vador de chez Hasbro ? Est-ce qu’il connait par coeur, encore aujourd’hui le générique d’Ulysse 31 ou de de l’inspecteur gadget ? Porté fièrement des t-shirts Waikiki et un K-Way, si vraiment on a le même âge, alors on devrait nécessairement avoir des points communs ? Pif Gadget, les crados, Intervilles, Coluche, Les nuls, les inconnus, la bruelmania, 4 garçons plein d’avenir, la haine ? Est-ce qu’il associe Jump de Van Halen ou Go West des Petits Shop Boys à deux clubs de foot antagonistes ? Flipper, arcade, Jordan, Pump, Chevaliers du Zodiaque, Samantha Fox, crados, chevignon, act up, fusée challenger, Rambo, T2, Public Enemy, Stephen King, ça lui dit quelque chose ? Sommes nous vraiment issus de la même culture ? Je ne me reconnais que très partiellement dans les références Macronienne, mais il m’est plus aisé de m’approprier ses références que lui les miennes, surtout en vieillissant. Sub culture, pop culture, underground, il avait des copains punks ou gothiques ? Faisait-il des soufflettes et des aquariums dans des 205 GTI ? Considère-t-il Trainspotting ou Fight Club comme des chefs d’oeuvre ? On pourrait dérouler la pelote pendant des heures … Tout ça pour contrebalancer les fameuses et sempiternelles conneries de nos médias. Jeune dans le corps évidemment mais à quelle génération appartient-il, s’il n’a jamais été présent dans l’époque, si ses références, ses codes, ses appétences, viennent du passé ? Sommes-nous vraiment du même temps ? Manu, tu me prête ta Game Boy ?
Votes F-Haine par millions. Abstention record. Classe politique éparpillée façon puzzle. Médias fragiles. Penseurs embrigadés. Prêcheurs pour royalties. Lanceurs d’alerte planqués. Marionnettistes contrariés ou au contraire satisfaits ? Insoumis à fort pouvoir d’achat. Grande machine Capitaliste. Argent Classe moyenne amnésique. Argent. Référentiel à géométrie variable. Argent. Juste choix ou choix du juste, de la guerre ou de la paix ? France aux multiples fractures. Jeunesse inculte. Egos enivrés. Corps glorifiés. France qui ne jure que par son élite aristocratique déchue, choisie, expérimentée, qui s’enflamme pour les beautiful loosers, les numéros deux, les derniers à la peine mais qui ont du panache, du french flair a twisté les pronostics ou succombé à la soumission exigée ? En politique une absurdité n’est pas un obstacle.Napoléon Bonaparte
Les réseaux sociaux ont achevé leur mutation, agoras populistes et anxiogènes, instruments d’informations non vérifiées à forte résonance dramatique, de revendications globalisées, de peurs ancestrales, de sarcasmes et de cynisme, de jugements primaires et de farouches joutes, d’échanges, café du commerce sans alcools ni olives, où la sourde colère des incompris « matche » avec les fulgurances de ceux qui ont tout compris. Est-ce une régression sociétale ? Faut-il s’en inquiéter ? ou se féliciter d’avoir de tels moyens d’informations, aussi perfectionnés, qui nous éloignent de l’ignorance ? A moins là encore que ce ne soit une manoeuvre pour nous enfoncer toujours plus loin au fond de la grotte, effrayés par la lumière de la Vérité. Le dialogue, relation des personnes, a été remplacé par la propagande ou la polémique, qui sont deux sortes de monologue.Albert Camus
Lire, découvrir, voyager, penser par soi-même, écouter, aimer, cultiver, parler à bon escient, s’émerveiller devant la nature et les réalisations de l’homme, s’occuper de son microcosme, faire preuve de compassion, d’humilité, accepter l’autre, croire en soi, vivre… Ecrivez votre propre citation. Anonyme
Illustration :
Roberto Matta et Victor Brauner
1911 – 2001 ET 1903 – 1966
INNERVISION
huile sur toile
145 x 196 cm ; 57 x 77 1/8 in.
Peint en 1956.
« Parfois, ce sont les personnes qu’on imagine capables de rien qui font des choses que personne n’aurait imaginé ».
Das Unbehagen in der Kultur traduit en français par Malaise dans la civilisation est le titre d’un livre de Sigmund Freud. Pour l’auteur : La culture est la « somme totale des réalisations et dispositifs […] qui servent à deux fins : la protection de l’homme contre la nature et la réglementation des relations des hommes entre eux. » La culture n’est pas seulement soucieuse d’utilité car la beauté fait partie des intérêts de la culture. Le développement de la culture entraîne une restriction de la liberté individuelle : la culture est édifiée sur du renoncement pulsionnel ; d’où l’hostilité de certains individus à la culture…
Sur la culture, au sens de « matériel » destiné à savoir, à connaitre ou à divertir , Gerard Depardieu s’est exprimé en ces termes, qui me semblent parfaitement sensés et justifiés : « Il n’existe plus que des gens normaux, puisqu’il n’y a plus de culture ». Même chose pour la démocratie, à l’ère du numérique : « Le suffrage universel, c’est fini : nous sommes dirigés par Apple et Zuckerberg ». Quant à son départ de la France : « Contrairement à ce que disent les journalistes, ce n’est pas pour la fiscalité que je me suis barré. Non. Si c’était pour ça, je me serais barré bien avant ! (…) Ce que je ne supporte pas, (…) c’est de voir que les Français sont tristes comme la mort ».
Nos médias, qui contribuent chaque jour selon moi à l’appauvrissement culturel, au diktat d’une pensée uniquement motivée par des intérêts économiques et au nivellement par le bas de notre civilisation (sans oublier le manque d’humour avec la prédominance du 1er degré), s’enferrent dans l’absurde position de juge, jury et bourreau d’informations, le plus souvent conditionnelles, générées dans le seul but de susciter la curiosité morbide ou la réflexion la plus primaire / binaire, sans jamais offrir l’occasion de réfléchir ou d’exprimer son esprit critique. J’en veux pour preuve quelques titres du jour :
Michou sans lunettes : la photo très TRES RARE !
Disparue après une punition : le corps de la petite Sherin aurait été retrouvé
Quelle est la bonne heure pour partir lorsque vous dînez chez des amis?
Nicolas Sarkozy inquiet du nombre d’heures de sommeil d’Emmanuel Macron
Les documents sur l’assassinat de Kennedy « pourraient perturber la perception que les Américains ont de leur pays »
Quand Nemo, le chien du couple Macron, urine dans un salon de l’Elysée
Paracelse : Souvent il n’y a rien dessus, tout est dessous. Cherchez !
Entendu récemment : « C’est sérieux, la connerie ça fait partie du patrimoine »
Illustration: Laszlo Moholy-Nagy, « A 19, » 1927, oil on canvas (LACMA)
« Cent millions d’années, Une seconde, Une éternité, Pour faire un monde » Tiraillé entre l’infiniment petit et l’infiniment grand… Dix premières années en Côte d’Ivoire. Dix années de cours de piano. Il sera musicien. Cursus de musicologie à la Sorbonne. L’électro expérimentale de Kraftwerk et le synthé de Jean-Michel Jarre Influence vocale Jacques Higelin. Abordable et franchement barré Electro-pop ample et puissante, qui projette illico ses images au fond de nos cerveaux. Univers cinématographique qui engendre des atmosphères…
Octave Noire
Ton’s (clavier – machines)
Franck Richard (drums)
Au delà des formules et des interprétations des médias, comment aimeriez vous que l’on définisse Octave Noire ?
Je suis très content parce que les médias ont bien saisi mon objectif à travers Octave Noire, il s’agit d’un projet personnel, novateur dans un sens, c’est ce que j’aurai voulu entendre initialement et c’est en définitive ce que j’ai entendu !
On vous compare fatalement à d’autres artistes (Chamfort, Tellier …), c’est dur de prendre sa place dans un paysage musical adepte des carcans et des cases ?
On ne peut pas y couper, même moi que je veux décrire ce que je fais, je dois aller chercher des références et des artistes : Chamfort, Sheller, Gainsbourg, Higelin, que des artistes que j’apprécie, de superbes références, Tellier par exemple, j’adore !
Pensez-vous comme Platon que La musique donne une âme à nos coeurs et des ailes à la pensée ?
On s’élève grâce à la musique, c’est ce que j’essaie de faire. Quand je compose ça me fait voyager, je le fais pour moi, je n’essaie pas de tricher en imposant quelque chose à l’auditeur, c’est pour moi que je le fais et tant mieux si ça raisonne en lui.
Vos chansons ont une histoire et une construction précise, mais une fois qu’elles sont transmises au public il se les approprient, avez-vous l’impression qu’elles sont toujours à vous ou un peu à eux aussi ?
Elle vit sa vie la chanson, elle est autonome. Certaines interprétations sont complètement différentes de ce que j’avais imaginé, comme pour Un nouveau monde, certains y voient une évocation de la fin du monde, c’est peut être lié aux images du clip, en fait c’est une chanson qui parle de la naissance d’un monde, la naissance d’un être humain, chaque être humain est un univers, c’est une mise en abyme, elle est très positive comme chanson !
Dans le même sens, mais sur le plan de la création, vous avez notamment remixé le titre de Pandore – A Moitié Humaine, Kid Francescoli a remixé pour sa part un Nouveau Monde, ça tient de l’hommage, de l’envie d’améliorer ou d’apporter un regard différent sur l’oeuvre initiale ?
Il y a bien sûr une part d’hommage et de confiance, un côté ludique, il faut faire des propositions, comme en théâtre, lorsqu’on change l’éclairage, on découvre une autre perspective. Pour le remix de Kid Francescoli, j’ai trouvé ça déstabilisant au début et puis j’ai adoré, c’est sa version et je l’a respecte complètement !
A propos du titre de l’album vous dites : « Le néon est un gaz rare qu’on trouve dans l’univers. Mais c’est aussi l’éclairage courant de lieux parfois sordides, comme la laverie du coin. », vous êtes souvent dans cette dualité, la tête dans les étoiles mais les pieds bien encrés dans dans la terre ?
Foncièrement, c’est un trait de caractère que j’ai. Ca m’intéresse, tout ce qui nous dépasse, mais j’ai une approche poétique de la métaphysique, j’adore les reportages sur l’univers, le big bang, mais il faut que ça reste ludique, poétique, léger. Je ne donne pas de leçon dans mes chansons, je suis juste quelqu’un d’un peu aérien…
Avec-vous un livre, disque, film fétiche au point de ne jamais vous en séparer ?
Non je n’ai pas vraiment de fétiches, si ce n’est que dans toute mes influences musicales, Jacques Higelin tient une place à part. C’est un artiste avec lequel j’ai grandi, je l’ai même vu en concert à Bercy lorsque j’avais 13 ans ! Brigitte Fontaine, Areski, cette liberté, de vraies personnalité, jusqu’à l’album tombé du ciel après j’ai un peu décroché.
Quelles sont les prochaines étapes pour Octave Noire ?
On a la chance de faire de très belles tournées cet été, des gros festivals*, c’est toujours merveilleux et excitant !
Le rendez-vous est pris ! Un grand Merci à Octave Noire
Un média libre c’est ce gosse insolent, né des amours illégitimes d’un tract et d’une radio pirate, qui n’atteindra jamais la majorité… Rien de plus fierot que ce morveux, qui jacasse et couine comme s’il était lu ou écouté, travaille sa virgule pour une nonchalante poignée d’initiés, se tient toujours prêt à déclencher autre chose que quelques sourires entendus. Dans ses nippes de gueux, il y a toujours un média libre pour couvrir en grand reporter la Commune en 1870 ou la contre-culture en 1970, vivre d’eau fraîche et d’amour, vider son fric, ses tripes, sa bile. Arrogant, subjectif, cynique, il ricane quand sourient les médias officiels, grince quand ils sont graves, rue quand ils sont lâches. Il est libre parce qu’il n’a rien à perdre et rien à vendre. Libre de toute pression, libre pour ses passions. Non formaté. Non conforme.Parfois informe. Parfois informatif.Il peut adorer. Et brûler. Libre comme un amour libre. Rien de plus teigneux que ce cancre qui provoque le passant de ses apostrophes, sans diplômes ni autorisations, sans cartes de presse ni renommée tamponnée.
Sans personne à ménager, sans comptes à rendre, sans sponsors. S’il règne c’est à la cour des miracles. A lui seul il ne touche peut être que cent ou trois cent personnes. Mais avec tous ses frères naturels il représente peut-être le plus gros média du pays.
Combien de radios, de fanzines, de sites internet ?
Toutes ces ramifications peuvent-elles constituer un réseau, tisser une toile ? Peut-on trinquer ensemble à la santé de Louise Attaque, passant dans les petites salles et radios associatives pour fêter leur deuxième album avec ceux qui ont permis qu’il voit le jour ? Peut-on rire sardoniquement de lire dans Rock and Folk que l’espoir pour les petits labels viendra « des nouvelles technologies, des fanzines, et, beaucoup plus modestement, de (leur) rubrique » ? Y a-t-il moyen de se serrer les coudes de média libre à média libre, mais aussi avec les lieux, les militants, les artistes d’une mouvance proche ? Le premier média libre s’appelle bouche à oreille. Que peut-on contre ça ? Rien de plus libre que cet avorton qui refuse la publicité dans ses émissions de radio ou sites internet, la dictature de l’actualité ou des célébrités et peut faire des pieds de nez à n’importe qui et n’importe quoi. Ou alors il se marie avec la publicité, une tendance politique ou une maison de disques et peut vieillir heureux. Mais il n’est plus libre. Il prend le nom de son époux. La liberté c’est bien à condition de savoir y rester.
Le super héros est incontournable au cinéma, le super politique truste les débats, le super people est omniprésent dans les médias, envers et contre tout le super inconnu demeure quand même le seul dont on ne parle jamais nommément mais qui pourtant écrase largement les autres « super » précités. Who is this superunknown ? C’est le gagnant du loto, la victime d’un fait d’hiver, le centre d’anecdotes, le conducteur de la voiture d’en face, le gars croisé dans les transports… Est il un figurant de la vie ou un premier rôle ? Who knows he is the superunknown, le blogueur abrité derrière son écran qui est il ? Un super héros du quotidien sans doute comme l’ensemble de ses frères en humanité. Tous des super inconnus, tous ralliés derrière cette certitude, Humain trop Humain.
Saturés par les bouffonneries médiatiques des pseudo artistes, politiques, sportifs portés au pinacle par des médias bas de gamme, la nouvelle vague du style a décidé à l’unanimité d’entamer une grève contre la connerie et de ne plus s’intéresser qu’aux gens qui ont du talent. Big Brother, Big Boobs, Big Butt ?
Relecture des classiques, fréquentation des musées, expos, cafés–philo, dégustation de grands crus et de cigares en compagnie de sociétaires de la comédie française, d’académiciens, de prix nobel, pulitzer, pontes en recherche fondamental…
Tout est bon pour ne pas en savoir plus, par exemple, sur l’histoire du Slip sur la tête de Patoche récent vainqueur de « On a échangé nos sexes », qui occupe la une d’une dizaine de journaux pipoles. Même si d’après ce qu’on raconte, il a fait ça à cause de Talia, l’héroïne des Fruits de la Passion 2, avec qui il a eu une liaison éphémère d’1/4 d’heure.
Certains grévistes se demandent néanmoins, si le fait d’avoir mis en public un slip sur la tête n’est pas un acte délibérément avant – gardiste à la James Franco, donc talentueux et admissible ce qui leur permettrait de suivre le ragotage de caniveau sans problèmes de conscience ni d’être en contravention avec leur mouvement. Mais tout ça ne sert à rien car on ne peut désormais plus échapper à la pipolisation de la société globalisée.
George Orwell n’a rien compris. Ce n’est pas Big Brother mais Big Boobs puis Big Butt le véritable dictateur. Impossible de fuir, l’abrutissement des masses est en mode rouleau compresseur, seul moyen trouvé par les marionnettistes de l’ombre (qui s’ignorent sans doute) pour éviter la rebellion des pauvres et des médiocres. Kim et son derrière éclipsent Ebola, Ebola masque les vraies catastrophes, vraies catastrophes qui supplantent le chômage, chômage qui voile l’asservissement des populations qui produisent les biens de consommations, etc. jusqu’à arriver à la source l’être qui fait tout ça parce qu’il n’a qu’une peur, celle d’accepter l’inéluctable, la mort. Dire oui à la vie, donc à la mort c’est mettre un coup de pied au cul à Kim Kardashian… Pour le bien de l’humanité, un bon coup dans le popotin ça ferait du bien !
Aujourd’hui, alors qu’il règne dans notre petit monde sclérosé de la toile, qui échappe par des jeux d’étanchéité aux turpitudes extérieures, le diktat de l’indexation, du suivi et de l’info éclair, même en microlocal, posons-nous la question : Qu’adviendra t-il de notre pensée contemporaine ? Sera-t-elle référencée ?
Qui sera chargé de la mission de garder le Temple de la connaissance et du savoir sur Internet ? Un J.J Rousseau en puissance qui nous gratifierait de ses rêveries digitales solitaires 3.0 ?
Quel critère serait reconnu comme le plus pertinent pour apprécier la qualité de la pensée ? Un PR de 8 avec une moyenne de 50 000 visiteurs uniques / heure et les comptes twitter + facebook pleins à ras bord ? La reconnaissance par des experts professionnels de la profession, qui officient sur tous médias et qui gagnent du fric sur les ventes, de la qualité d’untel au détriment d’un autre ?
Les « réseaux sociaux » sont potentiellement en mesure de fédérer ceux qui veulent changer leur monde…. En pratique ils ne servent qu’à échanger des vidéos de chats bourrés ou à draguer la voisine.
Donc à celles et ceux qui craignent de crier dans le désert mais qui sentent en eux la nécessité de s’exprimer et de créer du contenu sur Internet, qu’ils continuent…
Les Concerts à emporter sont le premier podcast vidéo de la Blogothèque. Chaque semaine, une session filmée avec un artiste ou un groupe invité à jouer dans la ville, un bar, la rue, un parc, un appartement, avec les incidents de passage, les hésitations, les coups de folie. Sans montage cosmétique, avec un son brut : capturer un instant, filmer la musique comme elle est arrivée, sans préparation, sans artifices. Les Concerts à emporter sont nés en avril 2006. D’un côté, Chryde, qui voulait bousculer la façon dont les médias transmettent la musique. De l’autre, Vincent Moon, qui voulait bousculer la façon dont filme la même musique. Le premier propose au second d’aller filmer des groupes dans la ville, le second s’en empare et met en beauté l’idée. Depuis, d’autres réalisateurs nous ont rejoint, et participent à l’aventure dans d’autres villes à travers le monde. Les vidéos sont disponibles en streaming, en podcast, et téléchargeables pendant une durée limitée. http://www.blogotheque.net
En ce moment même, des milliards d’abeilles sont en train de mourir. Il n’y a déjà plus assez d’abeilles en Europe pour polliniser les cultures. En France, la mortalité peut atteindre plus d’un quart des effectifs et la production de miel est en chute libre.
Nous sommes au beau milieu d’une nouvelle catastrophe environnementale qui nous menace tous. Sans la pollinisation des abeilles, de nombreuses plantes disparaîtront, ainsi qu’un tiers de nos aliments.
Les scientifiques tirent la sonnette d’alarme. Ils nous disent que nous déversons sur nos plantes beaucoup, beaucoup plus de pesticides que nécessaire, et que ces pesticides sont toxiques pour les abeilles. Mais, à l’instar des lobbies pétroliers, les grandes entreprises chimiques ripostent à l’aide de d’arguments pseudo-scientifiques issus de recherches qu’elles ont-elles-mêmes financées. Grâce à ces études, elles mettent en question les analyses indépendantes et offrent aux responsables politiques de bonnes excuses pour ne rien faire.
Les recherches scientifiques, cela coûte cher. Avaaz est peut-être la seule organisation au monde entièrement financée par ses membres capable de rassembler suffisamment de fonds pour financer les premières recherches de grande envergure totalement indépendantes et commanditées par les citoyens permettant de comprendre ce qui tue nos abeilles et de remettre en cause les pseudo-études des géants pharmaceutiques. Nous en avons besoin de toute urgence. Et si nous ne le faisons pas nous-mêmes, qui le fera? Voyons si nous sommes capables de récolter les sommes colossales nécessaires pour sauver nos abeilles.
Le temps presse. Une nouvelle étude vient de dévoiler la terrible vérité: dans plus de la moitié des pays européens, il n’y a plus assez d’abeilles à miel pour polliniser les cultures dont notre alimentation dépend. Au Royaume-Uni, la population d’abeilles mellifères ne représente qu’un quart de ce qui serait nécessaire — et bien que d’autres espèces d’abeilles viennent combler le déficit, il est tout à fait probable qu’elles disparaissent à leur tour si nous continuons à arroser nos champs de pesticides.
Et tout ça peut-être pour rien! Depuis l’introduction des pesticides il y a 70 ans, nous avons appris que certains d’entre eux font plus de mal que de bien, car ils tuent les ennemis naturels des nuisibles. Pire encore, après quelque temps, les nuisibles deviennent eux-mêmes résistants à ces produits, ce qui force les agriculteurs à en utiliser toujours plus… et à s’empoisonner au passage.
Des organismes publics aux scientifiques, tout le monde s’accorde à dire que les néonicotinoïdes, un type de pesticide très répandu, sont un poison pour les abeilles. Les géants de la chimie, comme Bayer et leurs partisans, continuent de lutter contre toute législation encadrant leurs produits. Pour cela, ils présentent des recherches qu’ils ont financées eux-mêmes pour tenter de prouver que les pesticides ne sont pas nécessairement responsables du déclin mortel des abeilles. Et ca marche — aux États-Unis, où s’est déplacée la bataille pour l’interdiction de ces pesticides meurtriers, les autorités disent qu’il n’y a pas encore assez de preuves pour justifier une interdiction. Si nous perdons la bataille aux Etats-Unis, l’Europe pourrait suivre et lever son moratoire sur ces dangereux produits chimiques.
ll est temps de mettre fin au débat une bonne fois pour toutes. Si nous sommes assez nombreux à faire un don, Avaaz financera des recherches conduites par des scientifiques très respectés pour répondre aux critiques. Ensuite, nous pourrons mener une immense offensive mondiale pour sauver les abeilles en utilisant de multiples stratégies:
Organiser une tournée médiatique avec Bernie, notre abeille gonflable géante, pour faire parler de ces recherches dans les plus grands médias du monde
Financer des sondages d’opinion dans les grands pays agricoles pour contrer l’argument selon lequel les agriculteurs ne pourraient pas survivre sans ces produits chimiques
Obliger les commerces à retirer les pesticides mortels de leurs rayons. C’est déjà le cas dans certains pays d’Europe, mais nous allons forcer tous les supermarchés et jardineries du monde entier à s’engager dans la même voie
Mener une campagne acharnée pour obtenir enfin le vote d’une loi anti-pesticides, jusqu’ici bloquée au Congrès américain
Dénoncer publiquement ceux qui poussent à l’utilisation des pesticides meurtriers en faisant passer un message fort par des encarts et des panneaux publicitaires.
Poursuivre en justice les organismes gouvernementaux qui ont validé l’utilisation des néonicotinoïdes malgré les preuves qui montrent qu’ils sont toxiques pour les abeilles et pour des légions d’autres créatures bénéfiques.
Si les abeilles meurent, le monde que nous laisserons à nos petits-enfants sera bien différents du nôtre — les pommes et les amandes pourraient bien devenir des produits exotiques dans nos supermarchés. Nous faisons toutefois d’incroyables progrès dans notre combat pour les abeilles: l’année dernière, plus de 2,4 millions de membres d’Avaaz ont déclenché un immense mouvement en Europe qui a convaincu le Parlement européen d’instaurer un moratoire de deux ans sur les pires produits chimiques pour les abeilles. Si notre mouvement se mobilise maintenant pour faire taire le faux débat qui bloque nos législateurs, nous pouvons faire interdire ces pesticides partout dans le monde, et mettre fin à la guerre chimique contre les abeilles une bonne fois pour toutes!
Enfant du Bronx, fils d’immigrés italiens, Don DeLillo naît à New York en 1936. Après avoir reçu une éducation catholique, il étudie la communication à l’université, puis travaille comme rédacteur dans une célèbre agence de publicité américaine. Il rompt ensuite radicalement avec ce début de carrière pour se lancer dans la littérature, à laquelle il se consacre comme un ascète. Il fuit désormais toute mondanité, refuse toute compromission avec le marché, se donne surtout une ligne de travail et de conduite qui le range parmi les grands résistants de la culture contemporaine. Selon Don DeLillo, l’écrivain doit travailler contre l’air du temps. Dans son cas, c’est surtout l’esprit de l’Amérique, son pays, qu’il combat inlassablement. Dès son premier roman, Americana, il n’a de cesse de décortiquer la réalité américaine et de mettre ses valeurs sous la lampe de l’enquêteur. Depuis l’assassinat du président Kennedy en 1963, Don DeLillo développe une vision du monde selon laquelle la réalité visible du monde contemporain ne montre pas la vérité. Le pouvoir ment, les médias déforment le monde, les décideurs et les puissants mènent la société humaine vers une la déréliction. Fils spirituel de Borgès, Don DeLillo a influencé des romanciers américains majeurs comme Breat Easton Ellis et James Ellroy. Après avoir publié ses six premiers romans dans une relative indifférence, il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands écrivains américains vivants, et comme une figure centrale de la littérature postmoderne. Cousin de Dos Passos et de Kerouac, il façonne une écriture complexe et exigeante qui déjoue les structures conventionnelles. Souvent labyrinthiques, ses quatorze romans sont pleins de golden boys, de terroristes, de sectes, de rockers, de footballeurs. Ils se rangent dans plusieurs genres littéraires : polar, science-fiction, thriller. Principalement connu comme romancier, Don DeLillo a également écrit des pièces de théâtre, dont Valparaiso.
Chuck Inglish, co fondateur de The Cool Kids, lancera son tant attendu LP Convertibles le 8 avril. Co produit par Inglish et Mike Einziger (Avicii, Franck Ocean) l’album comprend des collaborations avec Mac Miller, Chromeo, Chance the Rapper, Action Bronson, Ab-Soul, l’autre moitié de The Cool Kids : Sir Michael Rocks, et d’autres.
Les louanges pour la sortie de Convertibles ne se sont pas faites attendre et ont même été anticipées puisque les médias américains ont déjà élus le rappeur comme un des talents de l’année 2014, nous conseillant de le «surveiller de près».
Inglish avait déjà lancé en novembre l’encensé Easily feat. Ab-Soul et Mac Miller à découvrir ici. Extrait de son dernier EP, en octobre dernier qui avait donné à ses fans un aperçu de son album avec la sortie de Swervin (feat. Sir Michael Rocks.
Il est devenu de plus en plus difficile de réussir à toucher les fans de sa page Facebook sans payer. Un comble pour des marques qui avaient dû dépenser plusieurs dizaines voire centaines de milliers d’euros pour construire de telles communautés. Les annonceurs ont en effet vu le reach de leurs pages passer en moyenne de 16 à 5% du jour au lendemain. Pour Facebook, la faute est à mettre du côté des fans : «l’internaute a de plus en plus d’amis et «aime» de plus en plus de pages, il nous incombe de faire le tri et sélectionner les publications les plus pertinentes.» Mais pour les marques, cela a un prix. Aujourd’hui, Facebook est donc moins un réseau social, qu’un site média. Une tendance qui s’affirme depuis son introduction en bourse en mai 2012 et son obligation de monétiser toujours plus sa plateforme. Un constat qui vaut également pour Twitter depuis décembre dernier. Source: journaldunet.com
Moralité : Mais qu’il sont méchants les petits moutons de ne pas respecter la règle n°1 : consomme du 3w comme de la télé ! Et si la solution provenait de la façon de communiquer, impliquer plutôt qu’imposer, le totalitarisme même virtuel conduit inéluctablement à terme à la révolution… tu peux t’ériger en grand ponte des médias, si t’as pas compris ça, ta rolex de mec qui a réussi sa vie, tu devras la revendre aux enchères quelques années plus tard ! A mon avis c’est le mot social qui choque, média ça va :
Dans une définition large de la notion du social, on peut l’entendre comme étant l’expression de l’existence de relations entre les vivants. Certains animaux non-humains, tels que la plupart des mammifères par exemple, sont qualifiés d’espèces sociales. Il en va de même pour certains insectes. Au sens commun, le terme social renvoie généralement vers le nom commun : société.
Le mot est fort, il a de quoi interpeller. Alors de quoi s’agit-il ?
Bien sûr, si JetSociety était en première ligne des sources d’informations, comme ces médias spammers qui envoient mille mails par jour, notifications, saturent les réseaux sociaux (qu’ils se sont d’ailleurs totalement réappropriés) hein « les twittos », depuis que ce mot est apparu j’ai quasiment deserté la « twittosphère » (je suis pas un guignol non plus), il y aurait déjà 100 « lache ton com' » de plaintes, considérant le terme résistant comme abusivement utilisé, attentatoire à la dignité des droits de ceux qui ont pu se prévaloir de ce qualificatif dans une période dramatique de l’histoire contemporaine, j’en passe et des saucisses.
Alors resister contre quoi ? La médiocrité intellectuelle qui ne cesse de s’étendre pire que la gangrène ? L’information prise au piège du sensationnalisme et qui ne sait plus s’en dépêtrer ? Les us et coutumes d’un monde en faillite ? Les diktats comportementaux ? Le darwinisme à tout crin et l’anti religion débilitante ? Les hommes qui se comportent comme des bêtes et les bêtes comme des hommes ? Nous mêmes, pires ennemis et aujourd’hui seuls coupables de ce qui nous arrive par lâcheté, permissivité, superficialité, etc ?
« Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer » Guillaume d’Orange
Tu as moins de 30 ans ? Tu es spécialiste ou passionné des médias dans les domaines de l’audiovisuel, de la musique, du numérique ou de l’écrit ? Tu accumules des tonnes d’idées créatives que tu voudrais mieux exploiter ? Tu souhaites faire décoller le rêve de ta vie ? C’est un peu le crédo de la Fondation Jean-Luc Lagardère depuis 18 ans. Elle récompense les jeunes bourrés de talent, et donne un coup de pouce au lancement de leurs projets médias ! Comment ? En attribuant chaque année des Bourses de Talent afin de primer les jeunes auteurs de 8 disciplines. Pour ce 18ème anniversaire, deux Bourses supplémentaires attribuées aux créateurs de films d’animation et de documentaires ont complété la liste des prix, qui s’élève désormais aux 10 récompenses que voici : auteur de film d’animation : 30.000 € écrivain : 25.000 € créateur numérique : 25.000 € journaliste de presse écrite : 10.000 € librairie : 30.000 € auteur de documentaire : 25.000 € musicien : 25.000 € photographe : 15.000 € producteur cinéma : 50.000 € scénariste TV : 20.000 € BuzzParadise a reçu la mission de vous mettre au parfum de cette chouette initiative. Pour ce faire, plus de 1000 BuzzAngels âgés de 18 à 35 ans, artistes d’un jour ou de toujours, sont invités à s’inscrire à la campagne et à envoyer leur dossier de candidature avant le 15 juin prochain. Nous leur offrons également la possibilité de découvrir en exclusivité durant 3 jours les vidéos plutôt fun de la Fondation Lagardère. Bonne chance à tous et au travail ! http://www.buzzparadise.com