En septembre, l’air devient plus dense et la radio plus honnête. Ce n’est pas une loi, c’est une sensation : les guitares tiennent mieux. On ressort une pile de disques de Pearl Jam et on laisse la pièce prendre la taille d’une salle de concert. Cette capsule n’est pas un best-of : c’est le fil nerveux qui traverse trois décennies.
1) Le tas sur la table (preuve matérielle)
On étale les pochettes comme un jeu de cartes où toutes les mains gagnent : Ten (le bras levé, promesse tenue), Vitalogy (livre-objet usé qui parle de survie), Yield (le panneau triangulaire face à la route), Binaural (bleus électriques), Riot Act, Backspacer, l’Avocado (2006), Dissident, DVD live (Touring Band / PJ20 selon l’édition), d’autres presses qui complètent le puzzle. Chaque disque a une odeur : carton, vernis, encre ; chaque livret a un bruit : un frottement, un craquement léger. Ça compte. C’est ça, ouvrir la mémoire avec les mains.
2) Le son qui fait tenir debout
Pearl Jam, c’est d’abord un timbre. Une voix qui s’agrippe au micro comme on s’agrippe à une rambarde en plein virage.
Sur Ten, les titres montent comme des marches d’incendie ; Vitalogy serre la gorge ; Yield ouvre les fenêtres ; Binaural creuse dans l’ombre bleue ; Riot Act et Backspacer refusent de devenir nostalgie. On comprend qu’un groupe peut vieillir en avançant.
3) Lieux et gestes (mémoire incarnée)
C’est l’heure où l’on traverse la ville en bus avec un casque trop grand.
Dans la chambre : poster scotché de travers, lecteur CD prêt à sauter sur les dos de guitare, chemise à carreaux ouverte sur un tee uni, jean qui a déjà connu la pluie. On note les paroles au bic sur la marge d’un cahier qui devait servir à autre chose.
Le soir, on comprend ce que veut dire “chanter avec” — pas “à la place”.
4) Pourquoi une capsule et pas juste une liste
Parce qu’on ne collectionne pas, on réactive. Assembler Ten, Vitalogy, Yield, Binaural, Riot Act, Backspacer + vidéo live, c’est permettre au corps de repasser par les mêmes intensités. Les disques ne gardent pas le temps : ils le relancent.
5) Contenu & état
Albums Pearl Jam : sélection visible sur la photo (Ten, Vitalogy, Yield, Binaural, Riot Act, Backspacer, Avocado, single Dissident, etc.).
Vidéo : DVD live (cf. photo).
État : (boîtiers patinés, lecture OK, livrets complets).
6) Capsule Mémoire — années repères
1991 — Ten. MTV, radios qui osent les guitares, flanelles rouges, baskets usées. 1994 — Vitalogy. Livret médical, chambres petites, posters trop grands. 1998 — Yield. Autoroutes, ciels ouverts, culte du concert. 2000 — Binaural. Nuit bleue, casques fermés. 2002–2009 — Riot Act, Backspacer & co. Tenir bon sans poser les amplis. Style : chemise à carreaux + tee blanc/charcoal + jeans droits + Converse/Docs. Vintage XX — Marchand de souvenirs : on ne liquide pas, on réveille.
Vintage XX — Marchand de souvenirs. On ne vend pas “des CD d’occasion”. On offre une manière de relancer l’automne.
Automne électrique — ouvrir la Capsule Pearl Jam (Vintage XX) Ten, Vitalogy, Yield, Binaural… Une capsule de mémoire pour guitares droites, à écouter fort pendant que les jours raccourcissent.
pearl jam, grunge, ten, vitalogy, yield, 90s, 2000s, nostalgie, vintage xx
It’s gonna take much more than ordinary love to lift this up…
Comes the summer rain Cue the lighting and far off thunder again Projecting through the clouds And meditations, lifting out in the sound The more mistakes the more resolve It’s gonna take much more than ordinary love To lift this up Stars align they say when things are better than right now Feel the retrograde spin us round, round Seven seas are rising forever future’s fading out Feel the retrograde all around, round Accelerate the change Feeling equal, and opposite all the same Momentum rearranged Shout the echo, turning back but now changed The rusted shapes refuse to fall It’s gonna take much more than ordinary love To lift this up Stars align they say when times are better than right now Feel the retrograde spin us round, round Seven seas are rising forever future’s fading out Feel the retrograde all around, round Hear the sound, in the distance now Could be thunder, or a crowd
[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=6-6xV0uAVpk]
It’s okay, it’s okay (x4)
You don’t have to run and hide away
It’s okay, it’s okay
I love you anyway
It’s okay, it’s okay
You don’t need to run and hide away
It’s okay, it’s okay
This is my life, this is my chance
This is my hope in an alleyway
This is my choice, this is my voice
There may be no tomorrow, now
This is my plea, this is my need
This is my day to be free
This is my time, this is my way
In a world that’s never safe
It’s okay, it’s okay
You gotta let me run away
It’s okay, it’s okay
Oh now let me run away
It’s okay, it’s okay
You’re gonna run and hide away
It’s okay, it’s okay
Pearl Jam fête ses 20 ans en 2011 avec ce nouvel album live ‘Live on Ten Legs’ 18 titres live, enregistrés entre 2003 et 2010, remixés et remasterisés ! Inclus les classiques tels que : ‘Jeremy’, ‘Alive’ et ‘Spin The Black Circle’ tout autant que des titres de leur dernier album ‘Backspacer’: ‘Just Breathe’ et ‘The Fixe Participez au concours sur : pearljamexperience.com (Section France) postez votre témoignage sur l’une des chansons du nouvel album live ! A remporter : 10 Deluxe Box, contenant : Vous avez jusqu’au 28 février 2011 pour participer ! PEARL JAM LIVE ON TEN LEGS 17/01/2011 AZ A l’occasion de ses vingt ans d’existence, Pearl Jam annonce la sortie de l’album « LIVE ON TEN LEGS » le 17 janvier Ce disque comprend 18 chansons enregistrées pendant les différentes tournées du groupe entre 2003 et 2010. « LIVE ON TEN LEGS » se décline en plusieurs versions (digitale, deluxe et vinyle.) Toutes les titres ont été remixés et remasterisés par Brett Eliason l’ingénieur du son du groupe. On y retrouve des classiques tels que « Jeremy », « Alive », « Spin The Black Circle » ainsi que des extraits de « Backspacer », leur dernier album studio en date. Le titre de ce nouveau témoignage de l’incroyable intensité des concerts de Pearl Jam est un clin d’oeil au disque « Live on Two Legs » sorti en 1998 et enregistré lors de la tournée nord américaine du groupe cette même année. Tracklisting: 1. Arms Aloft 2. World Wide Suicide 3. Animal 4. Got Some 5. State of Love And Trust 6. I Am Mine 7. Unthought Known 8. Rearview Mirror 9. The Fixer 10. Nothing As It Seems 11. In Hiding 12. Just Breathe 13. Jeremy 14. Public Image 15. Spin the Black Circle 16. Porch 17. Alive 18. Yellow Ledbetter
Le dixième opus de la bande à Vedder est une suite de morceau courts et efficaces. Un excellent disque pour un groupe sincère et intègre qui respecte ses fans.
PAINTED SHIELD, le groupe composé de Stone Gossard (le guitariste de Pearl Jam) , Mason Jennings, Matt Chamberlain (batteur occasionnel de PJ au début des 90’s) et Brittany Davis, a sorti son nouveau clip/single 4th Of July ce qui marque leur retour depuis leur 1er album éponyme sorti en digital en 2020.
«J’adore faire de la musique, et j’aime particulièrement collaborer avec d’autres musiciens», dit Gossard. « C’est la partie la plus amusante, lorsque vous faites l’expérience de la synchronicité entre la musique et les personnes avec lesquelles vous êtes impliqué. » Pour Jennings, l’opportunité de sortir complètement de sa timonerie était un défi artistique qu’il appréciait. «Je suis un grand fan de Stone et de Matt depuis des années», dit-il. «J’écoute beaucoup de musique électronique et de rock heavy, mais ce que je fais le plus est le chant avec une guitare acoustique. J’étais enthousiasmé par l’idée d’apporter ce côté intime de ce que je fais à ce méga son qu’ils créaient. «
La sortie de « Painted Shield » sur Loosegroove Records marque également le redémarrage du label indépendant influent que Gossard a fondé en 1994 avec Regan Hagar (qui jouait également de la batterie dans le groupe de Gossard, BRAD ainsi que dans le groupe glam-punk séminal MALFUNKSHUN). Tout au long des années 90, Loosegroove a publié des disques de groupes tels que CRITTERS BUGGIN, MALFUNKSHUN, WEAPON OF CHOICE et DEVILHEAD, et de manière significative Gossard et Hagar ont signé QUEENS OF THE STONE AGE et ont sorti le premier album du groupe en 1998.
«Il semblait juste que le moment était venu de relancer Loosegroove», déclare Hagar. « Et quand j’ai entendu l’album de PAINTED SHIELD, je savais que ce devait être le premier album que nous sortions. C’est un album brillant – les performances, le son «
Tracklist :
01. Orphan Ghost
02. Time Machine
03. Knife Fight
04. Ten Years From Now
05. On The Level
06. I Am Your Country
07. Evil Winds
08. Painted Shield
09. Raven
A Perfect Circle porte toujours aussi bien son nom depuis sa création en 2000, chacun des membres (provisoire ou permanent) est peu ou prou lié à la grande histoire du rock moderne, formant ainsi un cercle parfait. Maynard James Keenan au chant, toujours aussi habité et inspiré depuis Tool, conduit ses musiciens au delà des frontières arbitraires qui assignent malheureusement un groupe à un genre musical. Eat The Elephant est un très grand album, loin de révéler tous ses secrets lors de la première écoute. Au centre du cercle, nul ne peut s’égarer…
De Billy Howerdel, guitar tech émérite pour Nine Inch Nails, The Smashing Pumpkins, Guns N’Roses (également présent sur le titre There was a time, de Chinese Democracy) ou encore Tool. Dave Sardy qui de la lettre a pour Atari Teenage Riot jusqu’à z ZZ Top est producteur, auteur, compositeur ou ingénieur du son passant allègrement du rock, punk, alternative à l’électronique et l’indus hardcore.
Matt McJunkins qui officie sur le side project de Maynard James Keenan, Puscifer. Isaac Carpenter batteur entre autre pour Tyga, Loaded (le super combo de Duff Mc Kagan) ou encore Awolnation. Jeff Friedl passé chez Filter, Matt Chamberlain, Pearl Jam, James Iha des néo reformés Smashing Pumpkins… Tous contribuent à la grande vibration cosmique que provoque la musique avec un grand M.
Les anciens se rappelleront tout de même avec beaucoup d’émotions de Judith dont la vidéo de 2000, que nous avons le plaisir d’associer à ce billet, reste encore à ce jour un modèle, fut réalisé par David Ficher :
Tracklist
1. Eat The Elephant
2. Disillusioned
3. The Contrarian
4. The Doomed
5. So Long, And Thanks For All The Fish
6. TalkTalk
7. By And Down The River
8. Delicious
9. DLB
10. Hourglass
11. Feathers
12. Get The Lead Out
Si par le plus grand de hasard, que nous offre en l’occurrence l’art de la production littéraire, nous étions amenés à présenter d’un mot notre nouveau Président de la République à quelqu’un qui serait à peine sorti du coma et qui s’interrogerait sur les choses du monde, il est probable qu’à 99% et à l’instar de l’ensemble de la caste médiatique nous utiliserions le mot « jeune ».
Emmanuel Macron a presque 40 ans. Il est paradoxalement président d’un pays qui prône la valeur au nombre des années et au parcours « universitaire ». De ce côté là pas de soucis, l’homme est bien issu du sérail. En est-il de même pour son âge, quoi qu’en atteste des artères ?
Si l’homme est bien né le 21 décembre 1977, tandis que pou ma part je suis né le 26 Janvier 1976, alors, je m’interroge : A-t-il fait ses premières armes sur la NES, sur la Sega Master System, vidéopac, vectrex, super nes, megadrive ? Etait-il plutôt Pearl Jam, Nirvana, Guns, Metallica, Noir Désir, Joy Division, Cure, Beastie Boys, NTM ? A-t-il déjà planqué un Lui dans un journal l’équipe ? Etait-il devant son écran de télévision, le jour de la projection de la créature du lac noir en 3d dans la dernière séance ? Vécu la naissance et la mort de la 5 ? Lu Mad Movies, Strange, Spidey ? Suivi le top 50 ? Eu un yoyo ? Joué au Simon et au docteur Maboul ? Lu la bibliothèque rose et verte ? A-t-il fait un caprice pour avoir un Optimus Prime, un Dark Vador de chez Hasbro ? Est-ce qu’il connait par coeur, encore aujourd’hui le générique d’Ulysse 31 ou de de l’inspecteur gadget ? Porté fièrement des t-shirts Waikiki et un K-Way, si vraiment on a le même âge, alors on devrait nécessairement avoir des points communs ? Pif Gadget, les crados, Intervilles, Coluche, Les nuls, les inconnus, la bruelmania, 4 garçons plein d’avenir, la haine ? Est-ce qu’il associe Jump de Van Halen ou Go West des Petits Shop Boys à deux clubs de foot antagonistes ? Flipper, arcade, Jordan, Pump, Chevaliers du Zodiaque, Samantha Fox, crados, chevignon, act up, fusée challenger, Rambo, T2, Public Enemy, Stephen King, ça lui dit quelque chose ? Sommes nous vraiment issus de la même culture ? Je ne me reconnais que très partiellement dans les références Macronienne, mais il m’est plus aisé de m’approprier ses références que lui les miennes, surtout en vieillissant. Sub culture, pop culture, underground, il avait des copains punks ou gothiques ? Faisait-il des soufflettes et des aquariums dans des 205 GTI ? Considère-t-il Trainspotting ou Fight Club comme des chefs d’oeuvre ? On pourrait dérouler la pelote pendant des heures … Tout ça pour contrebalancer les fameuses et sempiternelles conneries de nos médias. Jeune dans le corps évidemment mais à quelle génération appartient-il, s’il n’a jamais été présent dans l’époque, si ses références, ses codes, ses appétences, viennent du passé ? Sommes-nous vraiment du même temps ? Manu, tu me prête ta Game Boy ?
Si par le plus grand de hasard, que nous offre en l’occurrence l’art de la production littéraire, nous étions amenés à présenter d’un mot notre nouveau Président de la République à quelqu’un qui serait à peine sorti du coma et qui s’interrogerait sur les choses du monde, il est probable qu’à 99% et à l’instar de l’ensemble de la caste médiatique nous utiliserions le mot « jeune ».
Emmanuel Macron a presque 40 ans. Il est paradoxalement président d’un pays qui prône la valeur au nombre des années et au parcours « universitaire ». De ce côté là pas de soucis, l’homme est bien issu du sérail. En est-il de même pour son âge, quoi qu’en atteste des artères ?
Si l’homme est bien né le 21 décembre 1977, tandis que pou ma part je suis né le 26 Janvier 1976, alors, je m’interroge : A-t-il fait ses premières armes sur la NES, sur la Sega Master System, vidéopac, vectrex, super nes, megadrive ? Etait-il plutôt Pearl Jam, Nirvana, Guns, Metallica, Noir Désir, Joy Division, Cure, Beastie Boys, NTM ? A-t-il déjà planqué un Lui dans un journal l’équipe ? Etait-il devant son écran de télévision, le jour de la projection de la créature du lac noir en 3d dans la dernière séance ? Vécu la naissance et la mort de la 5 ? Lu Mad Movies, Strange, Spidey ? Suivi le top 50 ? Eu un yoyo ? Joué au Simon et au docteur Maboul ? Lu la bibliothèque rose et verte ? A-t-il fait un caprice pour avoir un Optimus Prime, un Dark Vador de chez Hasbro ? Est-ce qu’il connait par coeur, encore aujourd’hui le générique d’Ulysse 31 ou de de l’inspecteur gadget ? Porté fièrement des t-shirts Waikiki et un K-Way, si vraiment on a le même âge, alors on devrait nécessairement avoir des points communs ? Pif Gadget, les crados, Intervilles, Coluche, Les nuls, les inconnus, la bruelmania, 4 garçons plein d’avenir, la haine ? Est-ce qu’il associe Jump de Van Halen ou Go West des Petits Shop Boys à deux clubs de foot antagonistes ? Flipper, arcade, Jordan, Pump, Chevaliers du Zodiaque, Samantha Fox, crados, chevignon, act up, fusée challenger, Rambo, T2, Public Enemy, Stephen King, ça lui dit quelque chose ? Sommes nous vraiment issus de la même culture ? Je ne me reconnais que très partiellement dans les références Macronienne, mais il m’est plus aisé de m’approprier ses références que lui les miennes, surtout en vieillissant. Sub culture, pop culture, underground, il avait des copains punks ou gothiques ? Faisait-il des soufflettes et des aquariums dans des 205 GTI ? Considère-t-il Trainspotting ou Fight Club comme des chefs d’oeuvre ? On pourrait dérouler la pelote pendant des heures … Tout ça pour contrebalancer les fameuses et sempiternelles conneries de nos médias. Jeune dans le corps évidemment mais à quelle génération appartient-il, s’il n’a jamais été présent dans l’époque, si ses références, ses codes, ses appétences, viennent du passé ? Sommes-nous vraiment du même temps ? Manu, tu me prête ta Game Boy ?
Des artistes aussi prestigieux que les Foo Fighters, Pearl Jam, Nine Inch Nails, Dave Matthews Band, Death Cab for Cutie, Brian Wilson, Devendra Banhart, Gillian Welch vont se réunir les 21 et 22 Octobre au Shoreline en Californie sous le haut patronage de Neil Young pour le 20eme Bridge School Benefit show dont les recettes vont à la Bay Area school, une école pour enfants ‘spéciaux’. Le genre de concerts de charité malheureusement trop rares en France….
Le troisième album de Cocoon, “Welcome Home”, a été enregistré entre Bordeaux, Berlin et Richmond en Virginie. Il succède à « My Friends All Died In A Plane Crash » et « Where the Oceans End » certifiés platine.
Un nouvel opus qui porte la marque de Matthew E. White, une des figures les plus respectées de l’americana. Dans les studios de son label Spacebomb, il a réalisé quatre titres, de nombreux overdubs et la totalité des arrangements (chœurs, cordes et cuivres) du disque.
Mark Daumail, l’auteur-compositeur interprète, a composé douze titres dans une veine plus soul que les deux albums précédents. Morgane qui assurait la voix féminine sur ces disques ayant décidé de se consacrer à des projets plus personnels, Mark a confié le soin d’exécuter ces parties vocales à plusieurs intervenants. Des choristes gospel sur une poignée de titres, Natalie Prass, une des figures de proue du label Spacebomb, sur deux morceaux et Matthew E. White sur un duo bouleversant.
L’imagerie de l’album est exécutée par une artiste texane Esther Pearl Watson. Elle illustre chacune des chansons par un tableau ayant pour thème, l’abri, la maison… ces œuvres donneront lieu à une expo parisienne autour de la sortie de l’album.
“Welcome Home” sortira le 26 août 2016 et le premier extrait “I Can’t Wait” fait déjà le bonheur des radios. Cocoon sera en tournée dans toute la France dès cet automne.
COCOON-®Yann-Orhan
Interview :
Welcome Home s’annonce, et pour ce qu’on en a déjà entendu, comme un album lumineux, authentique, sincère et généreux, ça fait du bien d’envisager sereinement l’accueil du public ?
Merci pour ces qualificatifs ! C’est exactement ce que je voulais obtenir : un album lumineux et sincère, donc vos mots me touchent beaucoup. Je n’ai jamais chanté les choses aussi simplement que dans cet album en tout cas. J’espère que le public le sentira.
Après un virage solo vous reprenez les rênes de Cocoon, est-ce un disque de groupe ou plutôt d’une famille musicale avec Matthew E. White, Natalie Prass, Trey Pollard ?
C’est exactement l’idée que je me fais de Cocoon : une sorte de grande équipe avec des intervenants qui viennent, qui repartent. Dans ce disque il y a une trentaine de musiciens, huit chanteurs et chanteuses… Cocoon est un projet basé sur les voix et les mélanges de voix donc je veux de plus en plus m’amuser avec ça. C’est pour ça que j’ai voulu partir sur un son plus gospel dans ce disque.
Comment s’est passé l’enregistrement de l’album, pour Where the Oceans End vous étiez entre Londres, Paris et Belle-Ile-En-Mer, cette fois c’est entre Bordeaux, Berlin et Richmond, est-ce que ces lieux apportent une couleur musicale différente ?
Oui bien sûr. Pour Where The Oceans je voulais me rapprocher d’une esthétique anglaise, pluvieuse, très mélancolique et chic à la fois. Pour mon album solo electro, je voulais me rapprocher d’une certaine idée de la french touch donc Paris était la ville idéale. Pour Welcome Home, l’idée était d’obtenir ce son gospel et des arrangements plus cinématographiques, donc les Etats-Unis s’imposaient. Berlin est un peu un hasard mais je voulais enregistrer mes voix ailleurs que chez moi (je suis très mauvais pour enregistrer ma voix) et donc j’ai trouvé quelqu’un qui était ok pour le faire à Berlin.
Après cette nouvelle expérience d’enregistrement, préférez vous la scène ou le studio ?
A chaque fois qu’on me pose cette question je réponds le studio mais je sors des répétitions avec le groupe et je sens que la scène va être très cool !
Vous avez parlé d’une approche organique de la musique, de chaleur analogique pour cet album, la guitare, le piano, les cuivres, la soul, le folk, le gospel, comme un besoin de revenir aux origines ?
Cocoon est mon projet folk, donc j’essaie de privilégier les instruments acoustiques même si parfois j’y intègre une boite à rythme ou un synthé. Mais en effet, même avec des instruments électroniques j’essaie d’utiliser uniquement de l’analogique pour garder une chaleur. Et je sens comme vous dites qu’il y a de plus en plus de soul dans ma musique, et je ne sais pas pourquoi.
Chaque chanson de l’album est emprunt de votre vécu récent et émotionnellement fort, on a coutume de dire qu’il est plus difficile de faire rire que pleurer, est-ce la même chose pour la musique ?
Oui tout à fait. Je voulais que le sentiment global soit joyeux car justement je sortais d’un tunnel de moments difficiles. Je ne me voyais pas faire un disque plombé, j’avais besoin d’un peu de lumière.
Le clip de I can’t Wait est une pure splendeur, pouvez-vous nous parler de Esther Pearl Watson ?
Merci. C’est une artiste de Los Angeles qui peint des tonnes de choses mais plus particulièrement des maisons. Sa peinture est faussement naïve et enfantine, un peu comme la musique de Cocoon donc elle me fascinait. Lorsque j’ai commencé à imaginer l’artwork du disque, à savoir une maison par chanson, je l’ai contactée, et elle a tout de suite accepté !
Est-ce que vous avez un livre, film, disque fétiche au point de ne jamais vous en séparer ?
Non pas vraiment. Quand j’aime quelque chose je peux rester bloqué des mois dessus et d’un coup le laisser de côté pendant quelques temps. L’année dernière c’était l’album de Sufjan Stevens. Cette année je sens que ça va être celui de James Blake !
Souhaitez-vous parler de l’association Les Liens Du Cœur dont vous êtes parrain ?
L’association a été crée par les médecins de l’Hôpital cardiologique Haut-Lévèque de Bordeaux où sont opérés et suivis les enfants atteints de maladies cardiaques congénitales. L’hôpital est l’un des plus pointus d’Europe et il accueille des enfants venant de loin. Nous essayons de réunir les fonds nécessaires à la construction d’une maison des parents qui permettraient d’accueillir les enfants et leurs parents le temps de leur hospitalisation. Vous trouverez toutes les infos ici : www.lesliensducoeur.org
The Lumineers possède un don infaillible de la mélodie intemporelle et des paroles qui vous remuent les tripes. Mélange de rock acoustique, de pop classique et de folk dépouillée. En 2011, la sortie d’un EP éponyme autoproduit est suivie d’une tournée mise sur pied par le groupe. Très vite, The Lumineers attirent des fans dévoués, d’abord dans l’Ouest des Etats-Unis, puis sur leur ancien terrain de chasse sur la côte Est. Leur public, composé de jeunes et de moins jeunes, est attiré par des chansons comme « Ho Hey » et « Stubborn Love », des titres d’Americana qui ont cassé la baraque, parus sur leur premier album éponyme sorti en 2012. The Lumineers sont nés du chagrin. Nourris par la passion. Arrivés à maturité à force de travail. Wesley Schultz, Neyla Pekarek, Jeremiah Fraites ont trouvé leur son à un moment où le monde en a bien besoin.
Cleopatra disponible depuis le 8 avril 2016 est leur deuxième album, à cette occasion, j’ai eu le plaisir de poser quelques questions à Wesley, voici ses réponses :
Pensez-vous comme Platon que La musique donne une âme à nos coeurs et des ailes à la pensée ?
Je pense surtout que la musique est un bon moyen de créer une connexion, de toucher le coeur du public et des fans.
Vous êtes en tournée actuellement, comment vous sentez-vous ?
Eh bien, la sensation est incroyable ! Nous sommes aux Etats-Unis en ce moment. Nous avons commencé la tournée en Europe, puis au Royaume-Uni. Lors de notre concert à Paris, tout était flambant neuf. Nous venions de finir l’enregistrement du nouvel album et même si les sensations étaient bonnes, chaque spectacle permet d’exprimer avec plus de fluidité les nouvelles chansons. Nous avons toujours un superbe accueil, le public est fantastique.
Est-ce que c’est dur de composer la setlist d’un concert, au risque de priver le public d’une de leur chanson favorite ?
(Rires) Avec deux albums nous avons la chance de pouvoir pratiquement tout jouer sans frustration pour le public ! Non sincèrement ce n’est pas si dur de composer la setlist de nos concerts !
Pouvez-vous nous raconter une anecdote de tournée ?
Voyons voir… Il y a quelques années nous étions en tourné avec nos amis de Langhorne Slim and The Law d’abord en Europe puis aux États-Unis. Une fois, notre camionnette est tombée en panne. Une vraie galère ! Il a fallu ramasser tout le matériel à la hâte, avec les risques de casse et se dépêcher pour ne pas arriver en retard au festival. Finalement nous avons réussi in extremis, après un sacré périple… mais au final on a tous pu assurer le show !
Le nouvel album Cleopatra est sorti le 8 Avril et c’est à la fois un succès critique et populaire, êtes vous heureux ou rassuré ?
Il faut rappeler que nous avons d’abord joué pendant un certain temps avant de réaliser notre premier album. Réaliser un disque est une expérience très spéciale, très intense. Evidemment, beaucoup de gens nous attendaient au tournant après quatre ans d’attente, mais nous sommes très fiers de Cleopatra. Ce disque correspond vraiment à ce que nous voulions faire et le retour du public est super positif ! On a eu beaucoup de chance de pouvoir prendre notre temps pour faire cet album et le résultat est à la hauteur de nos espérances.
A travers vos interviews on comprend que vos chansons ont une histoire et une construction précise, mais une fois qu’elles sont transmises au public il se les approprient, avez-vous l’impression qu’elles sont toujours à vous ou un peu à eux aussi ?
Je pense que vous avez raison. Le travail de l’artiste est de créer et de provoquer, que ce soit à travers l’écriture, la peinture, le cinéma ou la musique. Il est impossible de dicter la façon dont vous souhaitez que soit perçue votre oeuvre. Le travail est d’interagir avec le public. Parfois vous écrivez une chanson, vous lui donnez un sens et en fait elle est comprise complètement différemment. Ce qui est tout à fait intéressant ! Oh Hey par exemple a pris une autre tournure par rapport à ce que je pensais initialement. C’est une histoire de rupture avec une ville, à propos de quelqu’un de triste qui abandonne ses rêves… j’étais dans un moment de souffrance et pourtant aujourd’hui on l’entend dans les mariages, certains tombent amoureux dessus. C’est beau cette façon de s’approprier la chanson pour qu’elle devienne sienne !
Avez-vous un titre, un film ou un livre fétiche au point de ne jamais vous en séparer ?
J’écoute beaucoup d’albums avec lesquels j’ai grandi (NDLR vous pouvez écouter les inspirations des Lumineers sur Spotify). La perle de John Steinbeck est un roman qui me touche beaucoup maintenant, mais que je détestais lorsque j’étais à l’école car j’étais forcé de le lire. Il y a aussi du même auteur L’hiver de notre mécontentement. Je crois que c’est son dernier livre et il a reçu un accueil plus que mitigé à l’époque, certains ont aimé mais d’autres l’on vraiment détesté et il a reçu pour cela énormément de critiques qui lui ont fait mal. C’est un peu comme lorsque vous sortez un disque, c’est un moment où vous êtes très vulnérable, d’autant plus aujourd’hui avec les réseaux sociaux et la vitesse à laquelle peuvent se propager des critiques, ce qui est très à la mode. Avec le temps j’ai réalisé que Steinbeck était une source d’inspiration pour moi et qu’il est important de pondérer ses critiques.
Propos de l’interview recueillis par téléphone, merci à Virginie, Aurélie, Sophia et Emma pour leur aide et collaboration.
The Lumineers have an infallible gift of timeless melody and lyrics that move your guts, enthusiastic mix of acoustic rock, classic pop and folk stripped. In 2011, the output of a self-produced self-titled EP is followed by a tour set up by the group. Soon, The Lumineers attract devoted fans, first in the western United States, then their old hunting grounds on the East Coast. Their audience of young and old, is attracted to songs like « Ho Hey » and « Stubborn Love » published on their first album « The Lumineers » The Lumineers are born of sorrow, fed by passion, mature by work. Wesley Schultz, Neyla Pekarek, Jeremiah Fraites found their sound at a time when the world really needs. Cleopatra, their second album was released April 8 2016, at this occasion, we had the chance to ask some questions to Wesley, Here the answers :
Do you think like Plato that Music gives a soul to our hearts and wings to the mind ?
I think above all that music is a good way to create a connection, touching the hearts of audience and fans.
You are currently on tour , how do you feel ?
Well, the feeling is incredible! We are in the US right now. We started the tour in Europe and the UK. At our concert in Paris, everything was brand new. We had just finished recording the new album and even if the sensations were good, each show can express more smoothly the new songs. The public is fantastic. (Find the Tour Dates at the end of this interview)
Is it hard to compose the set list for a concert at the risk of depriving the public of their favorite song ?
(Laughs) With two albums we have the chance to play the major part of our songs without frustration for the public ! No honestly it’s not so hard to compose the setlist of our concerts !
Can you tell us a good or funny tour story ?
Well … Some years ago we were on tour with our friends Langhorne Slim & The Law in Europe and after the United States. Once the van broke down… It was terrible ! We had to pick up all the equipment in haste and hurry not to be late for the festival, we finally arrived after a lot of adventures, but everyone was able to make the show !
The new Cleopatra album was released on April 8 and it is both a critical and popular success , are you happy or reassured ?
We were playing for a while before our debut album. If you are lucky to write an album, that’s a very very special thing to do. A lot of people were waiting for us in 4 years but we are really proud of Cleopatra. We were lucky to make an album that matters to us while the world was watching. We are very thankfull for the positive reception.
Through your interviews we understand that your songs have a history and a precise construction, but once they are transmitted to the public it appropriate them, do you feel that the songs ares still yours or for a part their too ?
I think you are right. When you make art, writing, painting, film and music, your job as an artist is to create and provoke, but i think that you can’t dictate how that is interpreted. It’s the job to interact with them.
Sometimes you write a song you think it’s about something completely different from that. It’s quite interesting. It’s really not expected. I mean on our first album, Oh Hey, it’s about a break up basically to a city that we don’t below, and then everybody falling in love and use it for wedding, it was a painfull moment in my life, but everybody enjoy the song ! I think it’s beautiful what people take from your song and make it their !
Do you have a song, a movie or a favorite book to the point of never to part with ?
I listen to a lot of albums with whom i grew up (you can listen to the Lumineers Inspiration on spotify) but i would say John Steinbeck. I remember that when i was at school i didn’t like the Pearl because i was forced to read it, but now Steinbeck is one of my favourite author. The winter and our discontent, i think that’s his last book is really incredible. Some people said it was the worst, some other it was great. The book was heavily criticized when it was released. He was really wounded by that. It’s the same when you release an album, it’s a very vulnerable thing to do. We live in such a critical world, and with the social media it could be very quick to criticize but it can hurt. Steinbeck is really an inspiration to me.