Il est des rengaines quotidiennes qu’on aimerait ne pas chanter, la complainte de l’indigné, de l’exaspéré, du révolté. Mais c’est ainsi, une fois engagé dans l’arène il n’est plus loisible de reculer. Morituri te salutant ou au moins Memento mori à toi qui me comprends.
Les uns prétextent le manque de temps, les autres ne cachent pas leur manque d’envie. Tous soumis à une seule et même désespérante idée: Déléguer au plus offrant leur libre arbitre. Combien lisent plus de trois livres par an ? Combien valident la teneur d’une information à l’aide de plusieurs sources ? Combien grattent la surface pour aller au fond des choses ? Combien d’exemples dois-je donner pour vous prouver que le constat est alarmant, (comme diraient nos amis les médias de masse pour susciter en vous la crainte de la foudre) ?
Société du prêt à manger, prêt à penser, prêt à tout accepter ? Admettons, mais il est temps de faire front et de reconnaitre sa culpabilité, cette société globale si inique, c’est l’homme qui en est responsable, c’est lui l’artiste qui façonne le quotidien, lui qui a décrété que compromis et clivages sont nécessaires, que frustration doit rimer avec consommation, que l’éphémère et le jetable doivent primer sur le durable.
Dois-je vous rappeler que l’Homme, c’est toi, moi et les autres ? Alors prends les armes: Amour, rire et liberté pour s’affranchir de l’enfer que nous avons créé.