La titraille est toujours plus ingénieuse pour nous inciter au clic : De la question directement adressée à l’ego « vous ne devinerez jamais … », à la culpabilisation « Si vous ne … vous le regretterez toute votre vie », en passant par la moralisation « 3 choses indispensables à faire pour mieux », sans oublier le graveleux « xxx montre sa culotte » qu’aucune féministe bizarrement n’attaque, at last but not at least le délibérément polémique (avec le mot polémique, controverse ou scandale souvent dedans) …
Évidemment le titre a toujours eu pour fonction d’attirer le chaland et de générer des ventes, mais on était en droit d’espérer avec l’amplification des sources d’information, un contenu si ce n’est de haute volée, au moins divertissant, amusant, informatif, or aujourd’hui il s’agit de la majeure partie de l’article : Un titre, trois tweets glanés parmi les plus sulfureux, ou des photos intégrées depuis Instagram et l’affaire est dans le sac.
Même les médias les plus « respectables » s’adonnent à cette pratique aussi creuse qu’inepte. D’où une certaine défiance du grand public envers les médias, d’où l’utilité de se cultiver pour se forger sa propre opinion. Probablement un vœu pieux puisqu’en son temps déjà Thomas Jefferson disait “Dans la presse, seules les publicités disent la vérité.” Je vous laisse juger !