Cette citation de Eric Miles Williamson tirée de son ouvrage Welcome to Oakland symbolise bien notre époque, où ceux qui font sont systématiquement jugés sur le fallacieux argument ontologique de la perfection. Car qu’est-ce qui est parfait, si ce n’est la perfection elle même, ou pour les spiritualistes l’être suprême ? Aujourd’hui, faire, c’est prendre le risque de s’exposer à plusieurs difficultés, la première étant bien entendu liée à l’acte de création, quelque soit le talent, la production entreprise et l’expérience, il y a toujours un risque d’échec, de ne pas arriver au bout, d’entreprendre un travail au dessus de ses forces et par conséquent de renoncer, d’abandonner, ou pire de se persuader qu’on ne peut pas réussir, alors qu’il suffit parfois de se faire violence. La deuxième difficulté est l’avis des autres, usuellement l’autre n’aime pas la prise de risque, ce qui est différent, ce qui sort des sillons tracés par les aspérités de l’éducation, de la morale, des certitudes, des préjugés. A l’inverse il y a le surconfiant qui n’arrange rien, qui fait des plans sur la comète, s’enflamme, n’a aucune mesure ou objectivité. Sartre dirait que le choix a déjà été fait, celui qui entreprend s’attache à l’avis extérieur par pur formalisme sociétal mais qu’il ne renoncera pas à une décision entérinée en son for intérieur. Il existe une troisième difficulté qui échappe à ce raisonnement assez conformiste, résultante de notre appétence pour les réseaux, la critique anonyme, masquée, sans mobile, sans motivation, qui peut s’abattre telle la foudre sur l’insensé qui diffuserait sur Internet. Celle-là peut faire voler en éclat les résolutions des plus motivés, des plus courageux. Le rire sardonique qui s’entend dans un commentaire méprisant, le pouce baissé sans justification. La trappe de la télé réalité où le candidat n’est là que pour alimenter en chair humaine la grande machine du spectacle. Faut-il tourner le dos à ses rêves et ne plus avancer ? Non pas, il faut être cependant capable, à l’instar de Eric Miles Williamson de se forger une posture, une attitude, s’engager dans son Art sans équivoque, ni regret, ni remord, ni rancoeur. « Fais ce que tu dois, advienne que pourra. »
Illustration:
http://www.metmuseum.org/toah/works-of-art/1982.147.27/
Artist: Jackson Pollock (American, Cody, Wyoming 1912–1956 East Hampton, New York)
Date: ca. 1948–49
Medium: Dripped ink and enamel on paper
Dimensions: 22 3/8 x 30 in. (56.8 x 76.2 cm)
Classification: Drawings
Credit Line: Gift of Lee Krasner Pollock, 1982
Accession Number: 1982.147.27
Rights and Reproduction: © 2010 The Pollock-Krasner Foundation / Artists Rights Society (ARS), New York
Il ne s’agit pas du titre d’un album de Kraftwerk, encore moins d’une référence à un obscure groupe de proto-electro-punk. Fusible 10a est tout simplement le nom du plomb qui a sauté dans ma salle de bain. J’ai hésité à poster sa photo sur Instagram et sur Twitter, avec des hashtags bien sentis comme : #shinealight #putainjpetelesplombs #paslalumiereatouslesetages, mais même avec des super filtres, on peut légitimement convenir que, dans l’absolu, ça n’a aucun intérêt ou valeur ajoutée. Ni pour vous ni pour moi. Pourtant, après réflexion, il me semble qu’il n’y a pas plus de vie, d’imagination, de légitimité dans cet hypothétique cliché, que dans ceux que postent à longueur de journées et de nuits nos contemporains, tellement fiers d’afficher leur anatomie, le soleil, leurs chaussures de course, la mer, la piscine, l’assiette vide ou pleine, la salle de sport, le panneau de signalisation, la télévision, l’objet inanimé, le fruit, le légume, leur avis sur le tout et sur le rien, surtout sur le rien… Est-ce un automatisme, une forme de narcissisme normée et revendiquée, ou le fruit d’une réflexion construite ? Quid du sens artistique, de l’intention, du but ? Dénuée d’une ambition créatrice, l’exhibition devient crue et malsaine, en ce sens le préfixe #porn traduit bien cela, une exposition froide et sans affect, mécanique et aseptisée. On pourrait aussi parler de #porn news, #porn politique, # porn philo, #porn music, etc. « L’autonomie de la volonté est le principe unique de toutes les lois morales et des devoirs qui y sont conformes. » (Emmanuel Kant / Critique de la raison pratique)
Au centre des débats publics, c’est à dire du café du commerce 3.0, l’Intelligence Artificielle ne cesse désormais d’être décriée et fustigée comme la pire des menaces possible par les autoproclamés chantres de l’humanitude. Spéculations, lamentations, indignations, condamnations, mises en garde prophétiques autour des conditionnelles conséquences de l’avènement du robot intelligent, sur l’emploi, sur la vie, sur le devenir de l’espèce, sur la morale …
À lire et à entendre ces sempiternels oracles de malheur, nous serons bientôt les esclaves d’êtres faits de processeurs et de silicone, incapables d’intelligence émotionnelle et de discernement … Au passage, une petite pensée pour toutes les victimes sans distinction ni catégorisation, ni hiérarchie, qui au passé, au présent et au futur souffrent à cause du prétendu Humain. Les robots seraient pire ? Pire que quoi ? Au cours du temps nous avons repoussé les limites du pire, de la violence, de la bêtise, de la méchanceté, de l’indifférence, nous sommes de moins en moins sensibles à la vraie douleur, trop occupés à nous apitoyer sur les contes de l’écran, trop égotistes, à vouloir tout, tout de suite, à désirer une réponse sans poser de question et à rejeter sans distinction l’accessible et l’ineffable. Aurais-je moins confiance dans une machine, si celle-ci contenait un principe éthique encodé dans son noyau, que dans un humain soi disant doté d’un libre arbitre mais dévoyé ?
Pour Alan Turing : « Les tentatives de création de machines pensantes nous seront d’une grande aide pour découvrir comment nous pensons nous-mêmes » a contrario Stephen Hawking prédit que l’intelligence artificielle pourrait mettre fin à la race humaine… Selon la définition du Larousse l’intelligence est à la fois: L’ensemble des fonctions mentales ayant pour objet la connaissance conceptuelle et rationnelle. L’aptitude à s’adapter à une situation, à choisir des moyens d’action en fonction des circonstances. Etre pensant capable de comprendre, de réfléchir, de connaître et qui adapte facilement son comportement à ces finalités. La capacité de saisir une chose par la pensée…
Est-ce que le développement de l’intelligence artificielle se limite à un caprice de l’homme démiurge ? Sommes-nous destinés à créer le « surhomme » pour nous dépasser ? Quid de la création, de l’art, de l’éthique, de l’ontologie, de l’amour… Nos perspectives : Westworld ? 2001 l’odyssée de l’espace ? Black Mirror ? A définir hors des stéréotypes de l’entertainement, du manichéisme et du profit immédiat ?
Que vendez-vous ?
Rien n’incarne plus l’époque que cette triviale interjection associée désormais à la fonction « bon coin » de Facebook (mais si, l’icône petite boutique au centre de votre barre de menus, entre les gens qu’on appelle amis et les sempiternelles notifications), parce qu’il est inutile de vous demander ce que vous souhaitez acheter. Les photos idéalement positionnées grâce à une parfaite étude du comportement de l’utilisateur, vous rappellent qu’au cours de vos pérégrinations sur le web, vous vous êtes intéressé à tous types de produits: de la High tech, en passant par l’équipement sportif, les voyages ou encore l’immobilier… Rassurez-vous, on vous connaît, vous et vos habitudes de consommation et même votre capacité financière… On cherchera juste à profiter de votre désespérante propension à l’achat compulsif pour mieux vous berner…
Aussi trivial que les fossoyeurs des réseaux qui se moquent des marques qu’ils « représentent », obnubilés par une commission ou une gratification, ils se vendent eux mêmes sans éthique ni raison, achetant des coeurs ou des likes sur un marché dit parallèle, pour (se) donner l’illusion de l’influence, dans l’unique but de se procurer des biens de consommation qu’ils ne montreront jamais à leur public, parce qu’il n’est pas dans la cible et serait odieusement frustré. Alors on vous vendra ce joli pull de chez Kiabi, qui permettra d’acheter un sac Vuitton, on vous vantera les mérites de Lidl pour une bague de chez Van Cleef et Arples, vous serez subjugué par les belles photos d’un voyage organisé par une compagnie Low Cost, pour une place en première avec Air France. Bref, on vous vendra du pseudo accessible avec le pire des mépris. Comme ces artistes qui célèbrent l’esprit et le mode de vie ghetto mais se comportent en empereurs chez l’ami étoilé, restaurateur du Tout-Paris qui compte vraiment il paraît. Comme ces entrepreneurs de la nuit qui vous regardent cyniquement dilapider votre paie ou l’argent de la famille dans leur dernier écrin nocturne, un espace taillé sur-mesure pour que vous en ressortiez exangue, mais tellement fier d’avoir prouvé à ce monde interlope votre capacité à dépenser sans compter, mais ne vous leurrez pas, tandis que vos fins de mois deviennent plus difficiles, eux font le plein de billets, sur vos dives bouteilles, le tapin qui vous a fait de l’oeil et même la c qui vous donne l’illusion de la puissance et de la jeunesse éternelle… C’est ça l’entrepreneuriat moderne ou antique, après tout que sais-je si ça n’a pas toujours existé…
Du vegan en passant par le boule de Kim K, de la plus belle des voix à un jeu de guerre virtuel, de ces objets qu’on appelle précieux et que l’on convoite avec plus d’envie et d’amour qu’on en accordera jamais à nos proches, pour quelle finalité ?
Illustration : David Salle, Pay Only $39.95, 2014-2015. Oil, acrylic, crayon, archival digital print and pigment transfer on linen. 84 x 96 inches.
www.davidsallestudio.net
Courtesy Skarstedt, Copyright David Salle, Licensed by VAGA
Las des gesticulations quotidiennes des médias ? Fatigués des rageux motivés par les articles putaclic des publications sans valeur ajoutée, commentateurs de tweets et spoileurs de séries télé, capables de s’ériger contre le sexisme tout en générant des revenus publicitaires grâce aux photos dénudées de starlettes en mal de célébrité ? Il y a peut être une raison à cela …. le Larousse définit la sociopathie comme un trouble de la personnalité caractérisé par le mépris des normes sociales, une difficulté à ressentir des émotions, un manque d’empathie et une grande impulsivité. On pourrait croire à une énumération des caractéristiques publiques de Donald Trump, mais malheureusement il n’est pas le seul dans ce cas, loin s’en faut…
La majorité des acteurs médiatiques excellent dans l’art de l’image et du contrôle, excités par un besoin exacerbé de surenchère et de sensationnalisme, retransmis et martelés en mondovision 24h sur 24, dotés d’armes puissantes de diffusion massive comme Twitter ou Instagram dédiés à leur propre gloire, magnifiés par des armées de conseillers et de professionnels, des logiciels de retouche, ils exercent en toute impunité, un véritable bondage émotionnel sur des êtres authentiquement naïfs, abonnés, suiveurs, fanatiques, embrigadés et endoctrinés. Ils ne sont plus lucides et ne remplissent plus aucun rôle sociétal, attribué ou confié. Ils se bornent à pousser leurs fameux cris d’orfraie: à chaque nouvelle catastrophe, affaire rocambolesque ou simple évènement du quotidien ou de la vie… mais point d’actes. Simples adeptes du commentaire et de la petite phrase, dénués de tous scrupules…
Passer au crible les déclarations publiques des « personnalités » politiques, sportifs, artistes, intellectuels, journalistes, animateurs, présentateurs, comiques, spectateurs, candidats à la célébrité virtuelle ou télévisée, permet de réaliser l’extraordinaire trou noir intellectuel dans lequel nous sommes plongés de force, la portée est éphémère, le but est navrant, monopoliser l’attention sur l’instant, véhiculer en pleine conscience la désastreuse idée que la perfection est un objectif « minimum » et accessible, ériger le premier degré en loi et pire que singulariser, condamner l’anti conformisme en le banalisant ou en amoindrissant sa finalité.
Bret Easton Ellis en visionnaire a produit avec American Psycho, une oeuvre d’une grande acuité. Hormis le passage à l’acte, Patrick Bateman est un parangon de l’époque. Much ado about nothing, beaucoup trop de bruit pour rien, seule recommandation ? Affranchissez-vous !
Source image : https://twitter.com/thereaIbanksy
« Si vous ne lisez que ce que tout le monde lit, vous ne pouvez penser que ce que tout le monde pense. » Haruki Murakami
Je ne vous apprends rien, les corps sont glorifiés, exposés continuellement au regard de tous, sur la toile ou IRL (in real life), en corollaire les esprits sont de plus en plus étriqués, de courtes pensées, censeurs, incapables de discerner le premier du deuxième degré ou de forger des opinions libres. La société du spectacle de Debord est devenue une réalité à laquelle il convient de ne pas échapper sous peine d’être marginalisé. Mais rien ne nous empêche d’espérer et de travailler… Pour ce faire, et avant de contempler la nature, de ressentir le secret véritable contenu dans notre coeur, musclons notre esprit avec différentes ressources culturelles, utilisons le savoir comme outil de la Connaissance. Un livre, un penseur, une musique, un art graphique, une période historique, un film, un vêtement… Partons d’éléments simples et accessibles, mais plutôt que de les aborder superficiellement, cherchons à sortir des sentiers battus, dépasser les cadres, trouver les idées cachées, le sens profond. Emparons-nous de la création, retrouvons le contexte, le cheminement, la personnalité, le fond… Mais en guise d’échauffement et d’exemple, commençons par des citations, des extraits qui contiennent parfois toute la puissance de la pensée et de l’acte :
Alexandre Dumas : “En fumant, vous abrégez votre vie, me dit-on. Je fume depuis l’âge de dix-huit ans, j’en ai soixante-cinq, si je n’avais pas fumé, j’en aurais soixante-dix. Je serais bien avancé !”
Ghandi : « Lorsque nous critiquons, il faut le faire avec une humilité et une courtoisie qui ne laisse subsister aucune amertume ».
Joni Mitchell :
Fernand Leger : « Trois Femmes » https://www.moma.org/collection/works/79078
La régence : La Régence est une période de réaction contre le règne de Louis XIV : elle libère les idées et les mœurs, révolutionne le système de gouvernement et les finances, prend le contre-pied de la politique religieuse de Louis XIV et renverse les alliances politiques (Source : http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/la_R%C3%A9gence/140529)
Nosferatu : F. W. Murnau
Le noeud papillon
(…) Il faudra attendre 1924 pour que la scission avec la famille cravate soit irréfutable. A cette date, Jesse Langdorf, cravatier new-yorkais, imagine une découpe en diagonale et une finition en 3 parties pour en améliorer la tenue : la cravate moderne est née. lenoeudpapillon.fr
Illustration : Clap © Clémentine Pohl (http://www.tdb-cdn.com/clap)
Si par le plus grand de hasard, que nous offre en l’occurrence l’art de la production littéraire, nous étions amenés à présenter d’un mot notre nouveau Président de la République à quelqu’un qui serait à peine sorti du coma et qui s’interrogerait sur les choses du monde, il est probable qu’à 99% et à l’instar de l’ensemble de la caste médiatique nous utiliserions le mot « jeune ».
Emmanuel Macron a presque 40 ans. Il est paradoxalement président d’un pays qui prône la valeur au nombre des années et au parcours « universitaire ». De ce côté là pas de soucis, l’homme est bien issu du sérail. En est-il de même pour son âge, quoi qu’en atteste des artères ?
Si l’homme est bien né le 21 décembre 1977, tandis que pou ma part je suis né le 26 Janvier 1976, alors, je m’interroge : A-t-il fait ses premières armes sur la NES, sur la Sega Master System, vidéopac, vectrex, super nes, megadrive ? Etait-il plutôt Pearl Jam, Nirvana, Guns, Metallica, Noir Désir, Joy Division, Cure, Beastie Boys, NTM ? A-t-il déjà planqué un Lui dans un journal l’équipe ? Etait-il devant son écran de télévision, le jour de la projection de la créature du lac noir en 3d dans la dernière séance ? Vécu la naissance et la mort de la 5 ? Lu Mad Movies, Strange, Spidey ? Suivi le top 50 ? Eu un yoyo ? Joué au Simon et au docteur Maboul ? Lu la bibliothèque rose et verte ? A-t-il fait un caprice pour avoir un Optimus Prime, un Dark Vador de chez Hasbro ? Est-ce qu’il connait par coeur, encore aujourd’hui le générique d’Ulysse 31 ou de de l’inspecteur gadget ? Porté fièrement des t-shirts Waikiki et un K-Way, si vraiment on a le même âge, alors on devrait nécessairement avoir des points communs ? Pif Gadget, les crados, Intervilles, Coluche, Les nuls, les inconnus, la bruelmania, 4 garçons plein d’avenir, la haine ? Est-ce qu’il associe Jump de Van Halen ou Go West des Petits Shop Boys à deux clubs de foot antagonistes ? Flipper, arcade, Jordan, Pump, Chevaliers du Zodiaque, Samantha Fox, crados, chevignon, act up, fusée challenger, Rambo, T2, Public Enemy, Stephen King, ça lui dit quelque chose ? Sommes nous vraiment issus de la même culture ? Je ne me reconnais que très partiellement dans les références Macronienne, mais il m’est plus aisé de m’approprier ses références que lui les miennes, surtout en vieillissant. Sub culture, pop culture, underground, il avait des copains punks ou gothiques ? Faisait-il des soufflettes et des aquariums dans des 205 GTI ? Considère-t-il Trainspotting ou Fight Club comme des chefs d’oeuvre ? On pourrait dérouler la pelote pendant des heures … Tout ça pour contrebalancer les fameuses et sempiternelles conneries de nos médias. Jeune dans le corps évidemment mais à quelle génération appartient-il, s’il n’a jamais été présent dans l’époque, si ses références, ses codes, ses appétences, viennent du passé ? Sommes-nous vraiment du même temps ? Manu, tu me prête ta Game Boy ?
« Si les salariés se ‘révoltaient’, le choc inflationniste, et donc de taux d’intérêt, qui en résulterait aurait des effets très négatifs sur les détenteurs d’obligations, sur les États et les entreprises ». Car une telle révolte occasionnerait selon Patrick Artus, auteur de l’étude et directeur de la recherche et des études de Natixis: « une hausse rapide des salaires » qui « conduirait à de graves déséquilibres financiers ». À savoir donc, « une chute des marchés et une hausse des taux d’intérêt et de l’inflation ». Certes les ménages en « bénéficieraient », mais pas les actionnaires, les finances publiques et les grands groupes. Source : www.challenges.fr
Ayant à coeur de satisfaire au mieux les actionnaires, les finances publiques et les grands groupes, je vais exercer mon droit de réserve, qui ne coute heureusement rien à personne. Juste pour info, la fin du monde est prévue pour quand ?
« Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l’existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose. » Oscar Wilde
La sentence est brillante, pourtant le questionnement demeure… à moins que les Monty Python n’aient la réponse à cette question existentielle ?
Why are we here , what’s life all about ?
Is God really real , or is there some doubt ?
Well tonight we’re going to sort it all out
For tonight it’s the meaning of life
What’s the point of all this hoax ?
Is it the chicken and the egg time , are we just yolks
Ore perhaps we’re just one of Gods little jokes
Well you see the meaning of life
Is life just a game where we make up the rules
While we’re searching for something to say
Ore are we just simply spiralling coils
Of self-replicating DNA ?
In this life , what is our fate ?
Is there Heaven and Hell ?
Do we reincarnate ?
Is mankind evolving or is it too late ?
Well tonight it’s the meaning of life
For millions this life is a sad vale of tears
Sitting round with nothing to say
While scientists say we’re just simply spiralling coils
Of self-replicating DNA
So just why , why are we here ?
And just what , what , what , what do we fear ?
Well à ce soir , for a chance , it will all be made clear
For this is the meaning of life
c’est le sens de la vie , this is the meaning of life
Monty Python – The Meaning Of Life
Essayons de ne pas perdre notre temps en verbiages, le plus souvent incompréhensibles et contre productifs, essayons également de ne pas asséner de pseudos vérités ou des conseils qui n’ont jamais été suivis, par personne. Essayons ensemble de dépasser l’affolement et la précipitation du quotidien, essayons d’utiliser avec sagacité deux facultés majeures, le discernement et l’intuition. Le discernement étant l’art de faire les distinctions nécessaires à la connaissance ou à l’action, l’intuition, une prise de conscience immédiate et individuelle. Dans un monde résolument absurde et fondé sur l’apparence, pour quelle finalité ? “L’homme a pour conducteur le discernement et pour rênes la pensée parvient à l’autre rive de son voyage.” Upanishad “On tient pour suspectes l’induction et l’intuition ; l’induction, le grand organe de la logique ; l’intuition, le grand organe de la conscience.” Victor Hugo. Tout est contenu dans ces deux citations. Il est souvent plus aisé de faire appel à des paroles externes, pour ma part ce n’est pas une question de délégation de pensée mais une reconnaissance de l’acuité de certains à qui je laisse volontiers l’entière propriété de leur propos. Pourquoi appauvrir un message, pourquoi mal dire ou mal écrire alors que c’est si beau et si proche de la vérité ? Dans ces deux mots de discernement et d’intuition, il y a l’humain sans fard, sans costume, sans mensonges, l’humain au plus près de sa vraie nature. Le sens. L’essence…
Illustration : Karl Otto Götz
Tandis que les médias expurgent toujours plus le sens des mots, j’en veux pour preuve le terme de « renoncement », qui aujourd’hui signifie tout à la fois preuve de constat d’échec, lâcheté, sortie par la petite porte et qui dans son acception noble veut dire : Lâcher prise, libération des contingences matérielles… nous assistons sans états d’âmes à des scènes tragiques sur le plan éthique et moral, en victimes complaisantes ou pire en acteurs conscients… résignés ?
La « formidable » émission Koh Lanta nous donne un exemple frappant de cet état de fait : Au terme d’un suspens insoutenable, les participants sont invités l’un après l’autre et isolément, a priori sans avoir reçus d’informations préalables, à rejoindre l’animateur qui se frotte les mains pour patienter, signe que le moment à venir sera d’une importance capitale sur le plan émotionnel. Avec stupéfaction, les aventuriers découvrent qu’un membre de chaque famille (mère, femme, femme enceinte) s’est déplacé jusqu’au lieu de tournage (en l’occurrence le Cambodge) pour témoigner de son affection à l’aventurier éprouvé par des conditions de vie réputées extrêmes. S’en suit une crise de larmes bien légitime, filmée comme il se doit sous tous les angles et qui à l’autre bout de l’écran, encourage le téléspectateur à se resservir une pleine poignée de mms pour supporter ces déchirantes retrouvailles. Les effusions ne durent que quelques secondes car ils doivent, pour passer un moment privilégié avec leur proche, s’affronter lors d’une épreuve de tir à l’arc, le gagnant devant à la fois être le plus habile dans cet exercice mais également le bourreau, car celui-ci aura pour charge de briser la flèche d’un concurrent afin de l’empêcher sciemment de retrouver son proche, témoin impuissant de ce concours. Evidemment, chaque participant s’est prêté à ce petit jeu avec plus ou moins bonne grâce, habité par la nécessité de triompher, cassant sur sa jambe la flèche de l’autre, à quelques centimètres du soutien moral qu’il ne reverra que.. quelques jours plus tard, l’émission touchant à sa fin. Au delà de l’absurdité de la scène, aucun participant (mais est-ce que la production aurait accepté un tel scénario ?) écoeuré par ce procédé sadique n’a cassé sa propre flèche au motif qu’il préfère se sacrifier plutôt que de s’adonner à une telle inhumanité. C’est donc volontaires et sûrs de leurs bons droits qu’ils ont légitimé leur acte employant les mots de vengeance ou de stratégie. Ce n’est qu’un jeu me direz-vous…
Avant la diffusion de cet évènement fédérateur au sein du foyer, c’est un présentateur de journal télévisé bien connu qui oppose les misère et s’insurge contre les migrants qui bénéficient d’un traitement de faveur au détriment de nos pauvres et qu’il ne faudrait qu’en même pas se tromper de priorité. C’est un joueur de foot qui prend un carton jaune de la part d’un arbitre zélé et qui applique à la lettre le règlement, parce qu’après avoir marqué un but, il témoigne de sa compassion à l’égard d’une équipe de football décimée lors d’un crash aérien en enlevant son maillot et laissant apparaitre un message d’amour. Les sanctions sont toujours irrévocables, l’un hiérarchisant l’indigence, l’autre appliquant aveuglément la loi.
Une série comme Westworld dans laquelle les humains paient pour tuer et violer en toute impunité dans un parc d’attraction, des humanoïdes en tous points semblables à nous mais dont c’est la prétendue raison d’être, témoigne en réalité du détachement qui nous accable, n’acceptant l’autre que de façon étanche et contemplative, sans aucune autre interaction que pour satisfaire des besoins primaires, « tu es parce que tu me permets de faire, mais tu n’obtiendras rien d’autre comme récompense ».
C’est la célébration constante de ceux qui sont et l’avilissement de ceux qui font, l’exécutant dans ce schéma n’a pas d’idées mais est réduit à une simple force d’application. Mark Zukerberg est un génie parce qu’il a créé Facebook (tout seul ?), tandis que les milliards d’utilisateurs qui alimentent chaque jour le réseau ne font qu’en apporter la preuve. C’est comme si on s’extasiait devant un tourne disque qui passerait un vinyle sans le son… C’est l’isolement constant sans altérité, la définition de l’être par son nombre de followers, combien même ces suiveurs sont passifs et sans interactions. C’est le rejet de l’union, de la construction commune, Hobbes avait-il à ce point raison lorsqu’il disait (Profecto utrumque vere dictum est) : Assurément, ces deux choses sont exactes (Homo homini Deus, et Homo homini Lupus) que l’homme est un dieu pour l’homme et que l’homme est un loup pour l’homme ? Serait-ce là aussi une sentence irrévocable, à cela prêt que l’individu retranché dans son égotisme est un dieu pour lui-même et un loup pour lui même, incapable de se remettre en question ou en perspective, enferré dans la conviction inconsciente qu’il n’existe que pour lui même et que les autres ne sont que les moyens ou objets qui justifient sa propre existence ? Opposer l’un au tout, n’est-ce pas totalement contre nature et par voie de conséquence contre productif ? L’émulation n’est-elle pas la meilleure manière d’obtenir des résultats ? Sommes-nous arrivés à un tel point d’anthropomorphisme que nous croyons être créateur et créature, sans autre nécessité que nous mêmes, définitivement autarciques ? Est-ce irrévocable ?
Asservissement culturel. Pilonnage intellectuel. Eradication de la pensée critique… Infotainment. Sensationnalisme. Sentimentalisme. Simplification du vocabulaire. Exaltation des commentateurs. Culte du corps. Dévalorisation du sacré. Aquoibonisme. Manichéisme extrémiste. Starification, glorification de la médiocrité. Suivisme…
La fonte de la matière grise n’est pas une menace mais une réalité. Les discussions de comptoir hier raillées sont aujourd’hui le fond de commerce des médias tout-puissant. Dealers d’émotions. Pourvoyeurs sans partage du quoi-dire – quoi-faire. Pourquoi chercher, alors qu’ils trouvent pour nous ? Pourquoi réfléchir, alors qu’en délégant notre cerveau au plus offrant, nous sommes comblés au delà de nos espérances ? Polémiques pour nos repas de familles, joies pour la machine à café, premier degré pour toutes et tous. Des cortèges de victimes expiatoires sont sacrifiées pour satisfaire notre ego. Des envies consuméristes éphémères sont marketées pour rassasier notre soif d’individualisme. L’idée de perfection est tellement banalisée qu’elle n’a plus de sens. Grâce aux notifications nous savons ce que nous devons savoir, sans nous poser de questions. A cause des théoriciens du complot, nous ne remettons plus rien en cause ou en perspective sous peine de risquer d’être qualifié de cerveau malade. La Vérité nous est fournie sur un plateau d’argent. La notoriété est le gage de valeur communément accepté. L’argent est la raison d’être référentielle. La prédiction des comportements, enregistrée par nos clics, permet de dégager un prototype de personnalité, je suis ce que je clique, je m’y conforme. Les networks ont trouvé la parade pour satisfaire les plus téméraires, des plateformes, des chaines de « contre-culture » qui imposent des styles, des mouvances, qui peuvent devenir des modèle imposables à chacun si viables commercialement… Les anti-systèmes nécessaires pour donner une illusion de démocratie, voient leurs velléités d’altérité systématiquement tuées dans l’oeuf (en général par le doute sur la probité des instigateurs ou la découverte de dossiers compromettants). En contrepartie, on flatte les porte-étendards d’une forme de liberté d’expression, qui ne peut être menacée tant qu’elle ne remet rien en question. Sans oublier la non-information superficielle servie en quantité gargantuesque sur les réseaux sociaux qui contribue chaque jour davantage à l’élagage de la réflexion. Pourtant même si ce combat s’apparente à celui de David contre Goliath, faut-il renoncer et accepter ? Ne pas s’en préoccuper, se dire que ce n’est, après tout, pas si grave et que rien n’empêche celui qui le souhaite de se nourrir autrement ? C’est sans doute vrai, mais on peut aussi avec quelques reflexes se détacher de la culture de l’instant, devenir hermétique au prêt-à-penser…
Varier les sources. Vérifier l’information. Remonter le fil de l’histoire. Accepter la différence. Se méfier des idées extrêmes ou simplistes. Lire. Ecouter attentivement. Créer. Réfléchir. Se tromper. Douter. Chercher ce qui relie plutôt que ce qui sépare. Découvrir. Vivre. Aimer…
Contes et fables ont de tous temps porté un message puissant sur le plan philosophique et sociétal. Notre époque désespérément encrée dans le premier degré n’est malheureusement plus en mesure de produire ni même d’apprécier ces formes littéraire qui pourtant donnent à réfléchir dès le plus jeune âge…
Dans la version classique, les trois petits cochons quittent le foyer familial et décident de s’installer. Le premier se construit une maison de paille. Le deuxième se construit une maison de bois. Le troisième, une maison de briques et de ciment. Le grand méchant loup parvient à détruire facilement les maisons des deux premiers petits cochons en soufflant dessus et les dévore. En revanche, il est impuissant contre celle du troisième petit cochon. L’interprétation la plus évidente de ce conte est celle de la capacité d’anticipation et le courage dans l’adversité, symbolisée par le loup. L’individu se contentant de se préparer comme les deux premiers petits cochons se fera détruire par les vicissitudes de la vie. Seule la personne se construisant une base solide peut faire face aux aléas. C’est aussi, selon Bruno Bettelheim dans Psychanalyse des contes de fées, une façon de dire aux enfants qu’on ne peut pas toujours dans la vie agir selon le principe de plaisir, les deux premiers petits cochons ne pensent qu’à s’amuser, mais qu’il faut se soumettre aussi au principe de réalité quand la vie l’impose. C’est également une allégorie rappelant que les enfants devenus grands quittent le foyer familial pour vivre leur vie, et que la vie est faite de choix, qu’il faut assumer.
Rousseau dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, nous dit ceci : « Le premier qui ayant enclos un terrain s’avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : “Gardez-vous d’écouter cet imposteur ; vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous et que la terre n’est à personne!” Mais il y a grande apparence qu’alors les choses en étaient déjà venues au point de ne plus pouvoir durer comme elles étaient : car cette idée de propriété, dépendant de beaucoup d’idées antérieures qui n’ont pu naître que successivement, ne se forma pas tout d’un coup dans l’esprit humain : il fallut faire bien des progrès, acquérir bien de l’industrie et des lumières, les transmettre et les augmenter d’âge en âge, avant que d’arriver à ce dernier terme de l’état de nature. […] La métallurgie et l’agriculture furent les deux arts dont l’invention produisit cette grande révolution. Pour le poète, c’est l’or et l’argent, mais pour le philosophe ce sont le fer et le blé qui ont civilisé les hommes, et perdu le genre humain. »
Quel rapport avec nos petits cochons ? Dans la version de Disney la plus connue, les Sus scrofa domesticus se réfugient chez leur frère bâtisseur qui les accueille, tout en assénant un message moralisateur censé leur servir de leçon. Pour autant, en unissant leurs forces, ils vainquent le loup qui n’a pas d’autre choix que de battre en retraite, bien qu’il rôde toujours, prêt à jaillir au moindre faux-pas… Que pouvons-nous en déduire ? Même si nous ne pouvons revenir à l’origine du genre humain et vivre tous ensemble affranchis du concept de propriété, nous pouvons créer ensemble les remparts contre la folie destructrice. Donner une deuxième chance à ceux qui commettent un faux pas, ne pas les condamner mais les encourager à donner le meilleur d’eux-mêmes et se servir mutuellement des apports des uns et des autres car au bout du compte, même si la maison du troisième est la plus solide, il n’a pas l’ingéniosité du premier, ni la témérité du deuxième, or ce sont ces qualités misent en commun qui permettent la victoire…
Poème, conte, fable, histoire, roman, essai, haïku, article, film, chanson, peinture, sculpture, discussion, discours, conversation… quelque soit la forme, il y a toujours matière à réfléchir, de multiples sens à découvrir, il ne suffit pas de se contenter d’une seule interprétation, mais au contraire, il faut s’efforcer de dégager des pistes de reflexions. Un contre sens peut apporte plus qu’une adhésion sans borne à un raisonnement aussi bien construit soit-il. Personne ne détient la vérité. Le plus important est de ne pas se priver de penser…
Si par le plus grand de hasard, que nous offre en l’occurrence l’art de la production littéraire, nous étions amenés à présenter d’un mot notre nouveau Président de la République à quelqu’un qui serait à peine sorti du coma et qui s’interrogerait sur les choses du monde, il est probable qu’à 99% et à l’instar de l’ensemble de la caste médiatique nous utiliserions le mot « jeune ».
Emmanuel Macron a presque 40 ans. Il est paradoxalement président d’un pays qui prône la valeur au nombre des années et au parcours « universitaire ». De ce côté là pas de soucis, l’homme est bien issu du sérail. En est-il de même pour son âge, quoi qu’en atteste des artères ?
Si l’homme est bien né le 21 décembre 1977, tandis que pou ma part je suis né le 26 Janvier 1976, alors, je m’interroge : A-t-il fait ses premières armes sur la NES, sur la Sega Master System, vidéopac, vectrex, super nes, megadrive ? Etait-il plutôt Pearl Jam, Nirvana, Guns, Metallica, Noir Désir, Joy Division, Cure, Beastie Boys, NTM ? A-t-il déjà planqué un Lui dans un journal l’équipe ? Etait-il devant son écran de télévision, le jour de la projection de la créature du lac noir en 3d dans la dernière séance ? Vécu la naissance et la mort de la 5 ? Lu Mad Movies, Strange, Spidey ? Suivi le top 50 ? Eu un yoyo ? Joué au Simon et au docteur Maboul ? Lu la bibliothèque rose et verte ? A-t-il fait un caprice pour avoir un Optimus Prime, un Dark Vador de chez Hasbro ? Est-ce qu’il connait par coeur, encore aujourd’hui le générique d’Ulysse 31 ou de de l’inspecteur gadget ? Porté fièrement des t-shirts Waikiki et un K-Way, si vraiment on a le même âge, alors on devrait nécessairement avoir des points communs ? Pif Gadget, les crados, Intervilles, Coluche, Les nuls, les inconnus, la bruelmania, 4 garçons plein d’avenir, la haine ? Est-ce qu’il associe Jump de Van Halen ou Go West des Petits Shop Boys à deux clubs de foot antagonistes ? Flipper, arcade, Jordan, Pump, Chevaliers du Zodiaque, Samantha Fox, crados, chevignon, act up, fusée challenger, Rambo, T2, Public Enemy, Stephen King, ça lui dit quelque chose ? Sommes nous vraiment issus de la même culture ? Je ne me reconnais que très partiellement dans les références Macronienne, mais il m’est plus aisé de m’approprier ses références que lui les miennes, surtout en vieillissant. Sub culture, pop culture, underground, il avait des copains punks ou gothiques ? Faisait-il des soufflettes et des aquariums dans des 205 GTI ? Considère-t-il Trainspotting ou Fight Club comme des chefs d’oeuvre ? On pourrait dérouler la pelote pendant des heures … Tout ça pour contrebalancer les fameuses et sempiternelles conneries de nos médias. Jeune dans le corps évidemment mais à quelle génération appartient-il, s’il n’a jamais été présent dans l’époque, si ses références, ses codes, ses appétences, viennent du passé ? Sommes-nous vraiment du même temps ? Manu, tu me prête ta Game Boy ?
Essayons de ne pas perdre notre temps en verbiages, le plus souvent incompréhensibles et contre productifs, essayons également de ne pas asséner de pseudos vérités ou des conseils qui n’ont jamais été suivis, par personne. Essayons ensemble de dépasser l’affolement et la précipitation du quotidien, essayons d’utiliser avec sagacité deux facultés majeures, le discernement et l’intuition. Le discernement étant l’art de faire les distinctions nécessaires à la connaissance ou à l’action, l’intuition, une prise de conscience immédiate et individuelle. Dans un monde résolument absurde et fondé sur l’apparence, pour quelle finalité ? “L’homme a pour conducteur le discernement et pour rênes la pensée parvient à l’autre rive de son voyage.” Upanishad “On tient pour suspectes l’induction et l’intuition ; l’induction, le grand organe de la logique ; l’intuition, le grand organe de la conscience.” Victor Hugo. Tout est contenu dans ces deux citations. Il est souvent plus aisé de faire appel à des paroles externes, pour ma part ce n’est pas une question de délégation de pensée mais une reconnaissance de l’acuité de certains à qui je laisse volontiers l’entière propriété de leur propos. Pourquoi appauvrir un message, pourquoi mal dire ou mal écrire alors que c’est si beau et si proche de la vérité ? Dans ces deux mots de discernement et d’intuition, il y a l’humain sans fard, sans costume, sans mensonges, l’humain au plus près de sa vraie nature. Le sens. L’essence…
Illustration : Karl Otto Götz
Votes F-Haine par millions. Abstention record. Classe politique éparpillée façon puzzle. Médias fragiles. Penseurs embrigadés. Prêcheurs pour royalties. Lanceurs d’alerte planqués. Marionnettistes contrariés ou au contraire satisfaits ? Insoumis à fort pouvoir d’achat. Grande machine Capitaliste. Argent Classe moyenne amnésique. Argent. Référentiel à géométrie variable. Argent. Juste choix ou choix du juste, de la guerre ou de la paix ? France aux multiples fractures. Jeunesse inculte. Egos enivrés. Corps glorifiés. France qui ne jure que par son élite aristocratique déchue, choisie, expérimentée, qui s’enflamme pour les beautiful loosers, les numéros deux, les derniers à la peine mais qui ont du panache, du french flair a twisté les pronostics ou succombé à la soumission exigée ? En politique une absurdité n’est pas un obstacle. Napoléon Bonaparte
Les réseaux sociaux ont achevé leur mutation, agoras populistes et anxiogènes, instruments d’informations non vérifiées à forte résonance dramatique, de revendications globalisées, de peurs ancestrales, de sarcasmes et de cynisme, de jugements primaires et de farouches joutes, d’échanges, café du commerce sans alcools ni olives, où la sourde colère des incompris « matche » avec les fulgurances de ceux qui ont tout compris. Est-ce une régression sociétale ? Faut-il s’en inquiéter ? ou se féliciter d’avoir de tels moyens d’informations, aussi perfectionnés, qui nous éloignent de l’ignorance ? A moins là encore que ce ne soit une manoeuvre pour nous enfoncer toujours plus loin au fond de la grotte, effrayés par la lumière de la Vérité. Le dialogue, relation des personnes, a été remplacé par la propagande ou la polémique, qui sont deux sortes de monologue. Albert Camus
Lire, découvrir, voyager, penser par soi-même, écouter, aimer, cultiver, parler à bon escient, s’émerveiller devant la nature et les réalisations de l’homme, s’occuper de son microcosme, faire preuve de compassion, d’humilité, accepter l’autre, croire en soi, vivre… Ecrivez votre propre citation. Anonyme
Illustration :
Roberto Matta et Victor Brauner
1911 – 2001 ET 1903 – 1966
INNERVISION
huile sur toile
145 x 196 cm ; 57 x 77 1/8 in.
Peint en 1956.
« Parfois, ce sont les personnes qu’on imagine capables de rien qui font des choses que personne n’aurait imaginé ».
Das Unbehagen in der Kultur traduit en français par Malaise dans la civilisation est le titre d’un livre de Sigmund Freud. Pour l’auteur : La culture est la « somme totale des réalisations et dispositifs […] qui servent à deux fins : la protection de l’homme contre la nature et la réglementation des relations des hommes entre eux. » La culture n’est pas seulement soucieuse d’utilité car la beauté fait partie des intérêts de la culture. Le développement de la culture entraîne une restriction de la liberté individuelle : la culture est édifiée sur du renoncement pulsionnel ; d’où l’hostilité de certains individus à la culture…
Sur la culture, au sens de « matériel » destiné à savoir, à connaitre ou à divertir , Gerard Depardieu s’est exprimé en ces termes, qui me semblent parfaitement sensés et justifiés : « Il n’existe plus que des gens normaux, puisqu’il n’y a plus de culture ». Même chose pour la démocratie, à l’ère du numérique : « Le suffrage universel, c’est fini : nous sommes dirigés par Apple et Zuckerberg ». Quant à son départ de la France : « Contrairement à ce que disent les journalistes, ce n’est pas pour la fiscalité que je me suis barré. Non. Si c’était pour ça, je me serais barré bien avant ! (…) Ce que je ne supporte pas, (…) c’est de voir que les Français sont tristes comme la mort ».
Nos médias, qui contribuent chaque jour selon moi à l’appauvrissement culturel, au diktat d’une pensée uniquement motivée par des intérêts économiques et au nivellement par le bas de notre civilisation (sans oublier le manque d’humour avec la prédominance du 1er degré), s’enferrent dans l’absurde position de juge, jury et bourreau d’informations, le plus souvent conditionnelles, générées dans le seul but de susciter la curiosité morbide ou la réflexion la plus primaire / binaire, sans jamais offrir l’occasion de réfléchir ou d’exprimer son esprit critique. J’en veux pour preuve quelques titres du jour :
Michou sans lunettes : la photo très TRES RARE !
Disparue après une punition : le corps de la petite Sherin aurait été retrouvé
Quelle est la bonne heure pour partir lorsque vous dînez chez des amis?
Nicolas Sarkozy inquiet du nombre d’heures de sommeil d’Emmanuel Macron
Les documents sur l’assassinat de Kennedy « pourraient perturber la perception que les Américains ont de leur pays »
Quand Nemo, le chien du couple Macron, urine dans un salon de l’Elysée
Paracelse : Souvent il n’y a rien dessus, tout est dessous. Cherchez !
Entendu récemment : « C’est sérieux, la connerie ça fait partie du patrimoine »
Illustration: Laszlo Moholy-Nagy, « A 19, » 1927, oil on canvas (LACMA)
Si dans le vaste domaine de la Pensée et de l’Action, faire son devoir pour le Devoir est une nécessité absolue qui ne requiert aucune autre raison en soi, il n’en va pas de même dans le théâtre des opérations que constitue l’existence.
Faire pour faire sans attendre de récompenses est le plus sûr moyen de perdre toute appétence pour la race humaine, tant celle-ci se délecte de prendre sans rien donner en retour, il y a même une formule érigée au rang de qualité qui explique cela : « le sens des affaires ».
Les multiples trucages du quotidien (Ghostwriting, photos retouchées, scénarisation, modifications corporelles, etc.) destinés à laisser croire que la vie pour certaines élites est un long et gouleyant fleuve tranquille, que le temps n’a pas de prise et que tout s’obtient facilement, sans travailler, incite de plus en plus nos concitoyens en humanité, à se comporter en véritable tyrans, à l’exigence exagérément élevée, en toutes circonstances.
De fait, nous assistons aujourd’hui, non pas à une quête de perfection relative à soi même, mais à une traque de la défaillance. Ce qui est dit est dit et est irrémédiablement gravé pour l’éternité dans les méandres des clouds et des disques durs. Les archives sont produites en temps réel et gare à celui qui change d’avis ! En ce sens, la série Black Mirror montre avec acuité le risque encouru si nous poursuivons dans cette direction…
Indulgence, amour, discrétion, tempérance, confiance, acceptation, humilité, combien d’autres mots sont prononcés par celles et ceux qui les trahissent par leurs actes ?
Pendant l’Occupation, presque octogénaire, menacé comme Juif, Tristan Bernard est arrêté à Cannes et interné au camp de Drancy ; à son départ pour le camp, il a pour sa femme cette phrase : « Jusqu’à présent nous vivions dans l’angoisse, désormais, nous vivrons dans l’espoir. »…
Etienne de la Boétie pour sa part s’interrogeait dans son Discours de la Servitude Volontaire « (…) Pour le moment, je désirerais seulement qu’on me fit comprendre comment il se peut que tant d’hommes, tant de villes, tant de nations supportent quelquefois tout d’un Tyran seul, qui n’a de puissance que celle qu’on lui donne, qui n’a de pouvoir de leur nuire, qu’autant qu’ils veulent bien l’endurer, et qui ne pourrait leur faire aucun mal, s’ils n’aimaient mieux souffrir de lui, que de le contredire. Chose vraiment surprenante (et pourtant si commune, qu’il faut plutôt en gémir que s’en étonner)! c’est de voir des millions et de millions d’hommes, misérablement asservis, et soumis tête baissée, à un joug déplorable, non qu’ils y soient contraints par une force majeure, mais parce qu’ils sont fascinés et, pour ainsi dire, ensorcelés par le seul nom d’un, qu’ils ne devraient redouter, puisqu’il est seul, ni chérir, puisqu’il est, envers eux tous, inhumain et cruel. » Et pourtant l’infamie domine toujours le monde. Les leçons du passé sont des promesses jamais tenues. La démagogie, le populisme règnent sans fard.
Nous autres français auront du mal à le concevoir, mais nous sommes des colonisés culturels. Depuis l’après guerre nous ingurgitons, régurgitons, incubons chaque jour, parfois pour le meilleur et souvent pour le pire la culture américaine. Vestimentairement, artistiquement, linguistiquement, nous singeons leur façon d’être, leurs valeurs, leurs coutumes, leurs programmes télé, leurs fêtes, leur façon de faire des affaires… Tout cela fait partie intégrante de notre vie, à tel point que le remettre en question est quasiment un crime de lèse-majesté et pourtant c’est sans doute pour cela que nous avons tant de mal à nous accepter sociétalement. Il ne s’agit pas de rejeter en bloc cette évidence, mais au contraire d’en faire une arme, d’apprécier à sa juste valeur nos spécificités, notre histoire, notre héritage multiculturel, complexe, vivace. Admettre que nous avons nous aussi de quoi rivaliser et même les dépasser, sans sombrer dans la mélancolie ou l’idéalisme des temps passés. Nous avons un fond culturel d’une puissance sans égale, enrichi par tous les apports qui composent notre société. Le melting pot américain est une chimère tandis que pour nous c’est une réalité applicable, si nous ne passions pas tant de temps à condamner une frange de population obscurantiste, stupide et gangrénée par la haine. Trump est en soi un coup de fouet parfait pour que nous réagissions collectivement, d’Afrique, d’Europe, du Moyen Orient, du monde entier, les composantes du peuple de France peuvent réussir à créer un nouveau champ des possibles. Ensemble. S’imprégnant chacun les uns des autres. Cela demande d’oeuvrer dans un sens commun, d’unir nos forces et d’abandonner nos préjugés, de passer au dessus des aliénations du quotidien. Au lieu de regarder la famille Kardashian, pourquoi ne pas lire un livre de Senghor ou de Camus, évidemment au premier abord ça à l’air moins facile, mais il faut essayer. Cela sonne sans doute comme la pire des folies, mais qu’avons nous à perdre ? Je ne sacrifierai pas mon amour pour la pop culture américaine, j’y ajouterai une touche de nous. Laissons les américains être ce qu’ils sont, ne les jugeons pas, efforçons-nous plutôt de construire une alternative cohérente et modèle dans laquelle nous pouvons nous épanouir. Au delà de la politique, c’est à nous de nous unir au sein de nos villes et villages, de nos cités, du bas vers le haut. De reprendre la main sur notre art, sur notre savoir-faire, nos spécificités en terme d’élégance, de bienséance, d’accueil, d’impertinence, d’humanisme, d’artisanat, de gastronomie, soyons innovants, pionniers, avant-gardistes, ne nous laissons pas abreuver par des messages passéistes et réducteurs. Nous valons bien plus que ça… N’est-ce pas le meilleur moment pour faire notre révolution culturelle ? nous avons déjà éclairé le monde, essayons d’être à nouveau cette lanterne qui guide vers le bien, le beau et le bon…
N’en déplaise aux mangeurs de fenouil, il fut un temps béni où Rock Critic était un vrai métier vécu par les pionniers comme un sacerdoce (cf Lester Bangs). A l’époque où le Rock était une religion, le Rock Critic était incollable sur ‘son artiste’ et n’hésitait pas à chroniquer tout nouvel opus piste par piste, à dégager les influences, les motivations, les lyrics pour mieux imprégner le lecteur de l’ambiance du disque, véhiculer l’émotion au lieu de traiter le ‘sujet’ comme c’est le cas actuellement dans sa globalité, se bornant à accorder une note au travail de l’artiste parfois justifiée par un achat d’espace pub suffisamment conséquent… Bref, le métier n’existe plus et cette absence renforce chez le plus grand nombre l’idée que la musique c’est un truc marketé ou pire de pétasses maquillées comme des bagnoles volées, chorégraphiées et pro toolées à mort… Croyez vous qu’il existe encore une émission à la télévision qui parle vraiment de musique, à l’instar des émissions littéraires, cinématographiques ou consacrées au football ? Peut on imaginer un jour un article de plus de 1500 signes sur le disque d’un artiste plutôt que sur ses frasques ? Qui nous sauvera ?
J’entends déjà les assourdissantes complaintes : « Mais il est fou ! » « Cette fois il va trop loin… prend des risques inconsidérés… » « Traiter d’un sujet aussi sensible, en 2015 ? » « JetSociety c’est vraiment un magazine d’avant-garde qui repousse toujours plus loin les limites du système et qui lutte à sa manière contre l’endoctrinement des masses. » Merci cher lecteur pour ces belles pensées, qui me vont droit au cœur.
Il est vrai que j’aurai pu consacrer un article aux bonnes manières ou à la bienséance, voire une exégèse élégiaque de « Plus belle la vie » (un brin sulfureux, j’en conviens). Faisant fi du qu’en dira t-on j’ose. Non le heavy metal ne reviendra pas à la mode, n’en déplaise aux barbus tatoués buveurs de bières qui croupissent dans des bars paumés en attendant des jours meilleurs. Jours meilleurs il n’y en aura pas. J’ose et j’affirme, c’est ainsi.
Alors évidemment perplexe lecteur, aguiché par la question titre, tu veux que j’étaye mon raisonnement, que je prouve, que je démontre. Pour ma part je pense que point n’est besoin de tout cela, il y a des preuves ontologiques indiscutables et rationnelles. Cherchez et vous trouverez. Je ne suis qu’un guide sur le chemin de votre réflexion. A la question : Pourquoi le heavy metal ne reviendra jamais à la mode ? Je réponds fort ce que je tiens pour vrai : « Parce que. » So be it !
Un média libre c’est ce gosse insolent, né des amours illégitimes d’un tract et d’une radio pirate, qui n’atteindra jamais la majorité… Rien de plus fierot que ce morveux, qui jacasse et couine comme s’il était lu ou écouté, travaille sa virgule pour une nonchalante poignée d’initiés, se tient toujours prêt à déclencher autre chose que quelques sourires entendus. Dans ses nippes de gueux, il y a toujours un média libre pour couvrir en grand reporter la Commune en 1870 ou la contre-culture en 1970, vivre d’eau fraîche et d’amour, vider son fric, ses tripes, sa bile. Arrogant, subjectif, cynique, il ricane quand sourient les médias officiels, grince quand ils sont graves, rue quand ils sont lâches. Il est libre parce qu’il n’a rien à perdre et rien à vendre. Libre de toute pression, libre pour ses passions. Non formaté. Non conforme. Parfois informe. Parfois informatif. Il peut adorer. Et brûler. Libre comme un amour libre. Rien de plus teigneux que ce cancre qui provoque le passant de ses apostrophes, sans diplômes ni autorisations, sans cartes de presse ni renommée tamponnée.
Sans personne à ménager, sans comptes à rendre, sans sponsors. S’il règne c’est à la cour des miracles. A lui seul il ne touche peut être que cent ou trois cent personnes. Mais avec tous ses frères naturels il représente peut-être le plus gros média du pays.
Combien de radios, de fanzines, de sites internet ?
Toutes ces ramifications peuvent-elles constituer un réseau, tisser une toile ? Peut-on trinquer ensemble à la santé de Louise Attaque, passant dans les petites salles et radios associatives pour fêter leur deuxième album avec ceux qui ont permis qu’il voit le jour ? Peut-on rire sardoniquement de lire dans Rock and Folk que l’espoir pour les petits labels viendra « des nouvelles technologies, des fanzines, et, beaucoup plus modestement, de (leur) rubrique » ? Y a-t-il moyen de se serrer les coudes de média libre à média libre, mais aussi avec les lieux, les militants, les artistes d’une mouvance proche ? Le premier média libre s’appelle bouche à oreille. Que peut-on contre ça ? Rien de plus libre que cet avorton qui refuse la publicité dans ses émissions de radio ou sites internet, la dictature de l’actualité ou des célébrités et peut faire des pieds de nez à n’importe qui et n’importe quoi. Ou alors il se marie avec la publicité, une tendance politique ou une maison de disques et peut vieillir heureux. Mais il n’est plus libre. Il prend le nom de son époux. La liberté c’est bien à condition de savoir y rester.
SOURCE : Alias 15-05-2001 interdits.net
Contre l’inconvénient de se faire une trop haute idée d’autrui, il n’est pas meilleur antidote que d’avoir, au même moment, une excellente opinion de soi-même. Waverley (1814)
Sir Walter Scott (15 août 1771 à Édimbourg – 21 septembre 1832 à Abbotsford) est un poète et écrivain écossais. L’un des plus célèbres auteurs écossais avec David Hume, Adam Smith, Robert Burns ou Robert Louis Stevenson, il est traditionnellement surnommé le « Magicien du Nord » (Wizard of the North).
Il est également, avec Wordsworth, Coleridge, Byron, Shelley ou Keats, l’une des plus illustres figures du romantisme britannique. Père du roman historique, il a contribué à forger une image romantique de l’Écosse et de son histoire. C’est à lui, notamment, que l’on doit le retour de l’usage du tartan et du kilt, dont le port avait été interdit par acte du Parlement en 1746.
Ivanhoé
Tournois, combats, complots et amours. Avec Ivanhoé, Walter Scott abandonne pour la première fois l’Écosse pour l’Angleterre du xiie siècle, celle de la résistance des Saxons contre les Normands, leurs maîtres depuis la conquête de 1066. Son héros s’y trouve pris dans l’entrelacs et les conflits des fidélités familiales, féodales, amoureuses. Son père veut briser ses amours au nom d’une chimérique restauration de la royauté saxonne. Son roi et son bienfaiteur, Richard Coeur-de-Lion, qu’il a accompagné à la croisade, est à son retour menacé d’être dépossédé du trône par les intrigues de son frère Jean et de ses alliés. Ivanhoé doit défendre son roi, regagner son héritage, sa place dans sa famille et la belle Rowena. Il lui faut combattre sur tous les fronts, y compris celui de l’amour.
Neal Cassady (Salt Lake City, 8 février 1926 – San Miguel de Allende (Mexique), 4 février 1968) est un personnage incontournable de la beat generation, bien qu’il n’ait jamais publié le moindre livre. Protagoniste et compagnon de route de Jack Kerouac dans Sur la route, connu sous le pseudonyme de Dean Moriarty, Neal est un enfant terrible. Très vite livré à lui-même du fait d’un père alcoolique, il a régulièrement connu les maisons de correction sans que cela n’entame son côté débonnaire. Neal débarqua un jour à New York en charmante compagnie avec pour ambition d’apprendre la philosophie auprès d’Allen Ginsberg. Ce dernier le présenta à Jack Kerouac formant ainsi un trio delirant dans lequel alcool, drogue et sexe feront bon ménage. Neal a une réputation de conducteur hors pair, et c’est sans encombre qu’il mènera Kerouac de Frisco (San Francisco) à New York et inversement allant de l’une à l’autre de ces deux villes sans faire la moindre pause, si ce n’est pour faire le plein. On retrouvera Neal avec Ken Kesey quelques années plus tard au volant du bus des Merry Pranksters pour un voyage hallucinatoire dans l’Amérique des années 1960 en plein découverte de l’acide, drogue aux multiples visages. Toute cette période de sa vie a été relatée dans l’ouvrage de Tom Wolfe Acid test. Quelques semaines avant sa mort, il rencontra Bukowski, à qui il demanda d’écrire le chapitre final, ce que ce dernier fit en lui consacrant un texte dans le Journal d’un vieux dégueulasse. On a retrouvé le corps de Neal Cassady le long d’une voie ferrée au Mexique, mort probablement d’un arrêt cardiaque des suites d’abus en tout genre. Cassady avait commencé une autobiographie, dont seule une ébauche put paraître de façon posthume en 1971 : The first third (publié en français en 1998 sous le titre Première Jeunesse). Un film basé sur sa vie et intitulé « Neal Cassady » est sorti en octobre 2007 aux Etats-Unis.
Heckle et Jeckle sont deux drôles d’oiseaux, deux joyeux corbeaux,? Heckle et Jeckle font les 400 coups un p’tit peu partout, ils parcourent le monde en chantant à tue-tête, écartez-vous d’ leur chemin, rien ne les arrête, Heckle et Jeckle sont deux garnements tous deux très séduisants, ce sont d’aimables farceurs, écoutez leurs rires moqueurs…
Trainer ses escarpins Saint-Laurent dans la Creuse ou dans la Beauce est aujourd’hui au moins aussi « à la mode » que dans n’importe quel établissement de prestige à consonnance auvergnate de la capitale. « Ils sont montés ? Nous descendons ! » clament haut et fort les dépositaires du bon goût toujours plus en quête d’authenticité. Maxence, Lou, Tanguy, Isild ne pensent qu’à acquérir une vaste demeure à la campagne pour profiter des animaux de la basse court (au début Isild a eu très peur des vaches qu’elle n’avait jamais vu en vrai sauf au salon de l’agriculture, mais maintenant ça va) et de leurs propres légumes. Et si c’était ça la véritable révolution culturelle française ?
Généralement l’homme pressé commence a réaliser qu’il est temps de faire les cadeaux, le 24 au matin ou parfois même en début d’après midi. S’en suit une course contre la montre digne d’un épisode de 24h00 Chrono. Fatalement il en résulte beaucoup de stress pour peu de résultat. Néanmoins l’homme pressé reste étonné de constater que tous les zu zu pets ou toupies métal fusion ont définitivement quitté les rayons jouets (pour ceux que ça intéresse, ou qui font comme ci), ainsi que tous les bijoux à moins de 2000 euros… chose particulièrement contrariante, surtout financièrement lorsqu’on a décidé de faire passer (par exemple) le nouvel écran télé 4K ou la dernière tablette interactive sur le compte de noël. Des objets évoqués à longueur d’année mais toujours rejetés par la Ténardière du ménage qui trouve toujours (on ne sait pas pourquoi) que c’est inutile pour ne pas dire de la connerie. De fait, l’homme pressé se jure mais un peu tard qu’on ne l’y reprendra plus. Cette année tu peux compter, frère de masculinité, sur moi pour te donner un coup de main. D’abord, cela tombe sous le sens, commence dès aujourd’hui faire tes emplettes, ainsi un monde paisible et harmonieux va dès lors s’ouvrir à toi et ce noël sera le meilleur de ta vie depuis ton enfance… Permets-moi de te demander en contrepartie de nourrir les commentaires de ce billet :D’adresses, d’idées, afin d’aider tes semblables qui eux n’ont pas encore compris et seront toujours dramatiquement enferrés dans la galère de noël jusqu’au 24 décembre 20h00. Paix et Amour sur la Terre.
Le super héros est incontournable au cinéma, le super politique truste les débats, le super people est omniprésent dans les médias, envers et contre tout le super inconnu demeure quand même le seul dont on ne parle jamais nommément mais qui pourtant écrase largement les autres « super » précités. Who is this superunknown ? C’est le gagnant du loto, la victime d’un fait d’hiver, le centre d’anecdotes, le conducteur de la voiture d’en face, le gars croisé dans les transports… Est il un figurant de la vie ou un premier rôle ? Who knows he is the superunknown, le blogueur abrité derrière son écran qui est il ? Un super héros du quotidien sans doute comme l’ensemble de ses frères en humanité. Tous des super inconnus, tous ralliés derrière cette certitude, Humain trop Humain.
Saturés par les bouffonneries médiatiques des pseudo artistes, politiques, sportifs portés au pinacle par des médias bas de gamme, la nouvelle vague du style a décidé à l’unanimité d’entamer une grève contre la connerie et de ne plus s’intéresser qu’aux gens qui ont du talent. Big Brother, Big Boobs, Big Butt ?
Relecture des classiques, fréquentation des musées, expos, cafés–philo, dégustation de grands crus et de cigares en compagnie de sociétaires de la comédie française, d’académiciens, de prix nobel, pulitzer, pontes en recherche fondamental…
Tout est bon pour ne pas en savoir plus, par exemple, sur l’histoire du Slip sur la tête de Patoche récent vainqueur de « On a échangé nos sexes », qui occupe la une d’une dizaine de journaux pipoles. Même si d’après ce qu’on raconte, il a fait ça à cause de Talia, l’héroïne des Fruits de la Passion 2, avec qui il a eu une liaison éphémère d’1/4 d’heure.
Certains grévistes se demandent néanmoins, si le fait d’avoir mis en public un slip sur la tête n’est pas un acte délibérément avant – gardiste à la James Franco, donc talentueux et admissible ce qui leur permettrait de suivre le ragotage de caniveau sans problèmes de conscience ni d’être en contravention avec leur mouvement. Mais tout ça ne sert à rien car on ne peut désormais plus échapper à la pipolisation de la société globalisée.
George Orwell n’a rien compris. Ce n’est pas Big Brother mais Big Boobs puis Big Butt le véritable dictateur. Impossible de fuir, l’abrutissement des masses est en mode rouleau compresseur, seul moyen trouvé par les marionnettistes de l’ombre (qui s’ignorent sans doute) pour éviter la rebellion des pauvres et des médiocres. Kim et son derrière éclipsent Ebola, Ebola masque les vraies catastrophes, vraies catastrophes qui supplantent le chômage, chômage qui voile l’asservissement des populations qui produisent les biens de consommations, etc. jusqu’à arriver à la source l’être qui fait tout ça parce qu’il n’a qu’une peur, celle d’accepter l’inéluctable, la mort. Dire oui à la vie, donc à la mort c’est mettre un coup de pied au cul à Kim Kardashian… Pour le bien de l’humanité, un bon coup dans le popotin ça ferait du bien !
Aujourd’hui, alors qu’il règne dans notre petit monde sclérosé de la toile, qui échappe par des jeux d’étanchéité aux turpitudes extérieures, le diktat de l’indexation, du suivi et de l’info éclair, même en microlocal, posons-nous la question : Qu’adviendra t-il de notre pensée contemporaine ? Sera-t-elle référencée ?
Qui sera chargé de la mission de garder le Temple de la connaissance et du savoir sur Internet ? Un J.J Rousseau en puissance qui nous gratifierait de ses rêveries digitales solitaires 3.0 ?
Quel critère serait reconnu comme le plus pertinent pour apprécier la qualité de la pensée ? Un PR de 8 avec une moyenne de 50 000 visiteurs uniques / heure et les comptes twitter + facebook pleins à ras bord ? La reconnaissance par des experts professionnels de la profession, qui officient sur tous médias et qui gagnent du fric sur les ventes, de la qualité d’untel au détriment d’un autre ?
Les « réseaux sociaux » sont potentiellement en mesure de fédérer ceux qui veulent changer leur monde…. En pratique ils ne servent qu’à échanger des vidéos de chats bourrés ou à draguer la voisine.
Donc à celles et ceux qui craignent de crier dans le désert mais qui sentent en eux la nécessité de s’exprimer et de créer du contenu sur Internet, qu’ils continuent…
Francis Scott Key Fitzgerald (24 septembre 1896 – 21 décembre 1940) est un écrivain américain, né à Saint Paul (Minnesota). Chef de file de la Génération perdue et émouvant représentant de L’Ère du Jazz, il est aussi celui qui lance la carrière d’Ernest Hemingway. Marié à Zelda Sayre Fitzgerald, qui publia un roman (Accordez-moi cette valse ; Save Me The Waltz), et fut une source d’inspiration constante. Ensemble, ils eurent une fille, Frances, qu’ils surnommèrent « Scottie ».
Naturellement, toute vie est un processus de délabrement progressif, mais les coups qui confèrent sa dimension spectaculaire à ce travail – les coups massifs et brusques qui proviennent, ou semblent provenir, de l’extérieur -, ceux dont on se souvient, sur lesquels on rejette la faute et qu’on confesse, dans les moments de faiblesse, aux amis, ne font pas sentir instantanément leur effet.
Les Heureux et les Damnés : Anthony et Gloria, beaux, jeunes et doués, forment un couple obsédé par l’argent, prêt à tout pour recueillir la fortune considérable de leur grand-père, un milliardaire, ancien «requin» de Wall Street, qui subitement cherche à les déshériter.Dans l’atmosphère insouciante du New York de 1914, dans la frénésie de l’ivresse, la mélancolie des fêtes luxueuses d’un monde éphémère et fragile, l’amour et le mariage de ces deux jeunes «dieux», qui ressemblent étrangement à Fitzgerald et Zelda, se dégradent lentement…
Ô du talent effort suprême !
Le peintre, en ce touchant tableau
A donné la vie au tombeau
Et du grave à la mort même.
[illisible] de perdre le jour
Avant d’avoir perdu tes charmes,
Belle Atala, revoir les larmes
Que sur ton sort verse l’amour.
L’amour contrarié, source féconde
De chefs-d’œuvre et de bienfaits,
Doit régner dans un nouveau monde
Et se nourrir par les regrets…
Des cieux la sagesse éternelle
Avec son ministre Dédale
S’exile en vain dans les déserts
Il parle… et toute erreur succombe ;
Il meurt… et du fond de sa tombe
Il instruit encore l’univers.
Objet d’études et d’envie,
Sur ce tableau peint du génie
Ainsi les siècles profiteront,
Les siècles le rajeuniront
Et le temps prépare sa gloire…
Pour la mienne, pour mon bonheur,
Que ne puis-je enfin de mon cœur
Sonner la trop douce mémoire
Et de l’ouvrage et de l’auteur !
Julie Candeille, Stances irrégulières. Vers improvisés sur le tableau d’Atala pour Girodet
Amélie-Julie Candeille, née à Paris, paroisse Saint-Sulpice, dans la nuit du 30 au 31 juillet 1767, morte à Paris le 4 février 1834, est une femme exceptionnelle aux multiples talents artistiques. Elle fut une brillante compositrice pour le piano et excellente musicienne, actrice et auteure dramatique, mais elle commença sa carrière comme cantatrice. Julie Candeille se décrit ainsi dans ses Mémoires: « De fort beaux cheveux blonds, les yeux bruns, la peau blanche, fine et transparente, l’air doux et riant ». D’après sa collègue la comédienne Louise Fusil, elle était jolie, avec « sa taille bien prise, sa démarche noble, ses traits et sa blancheur (qui) tenaient des femmes créoles ». Elle n’avait pourtant rien de créole car ses origines étaient flamandes, et sa vie durant, elle mit son physique avenant, ses talents multiples et sa séduction naturelle au service de son ambition qui n’était pas médiocre. En 1781, encore très jeune, elle fut initiée dans une loge franc-maçonne – la Candeur –, où elle rencontra un certains nombres d’auteurs de théâtre, comme Olympe de Gouges, mais aussi des personnages influents susceptibles de favoriser sa carrière artistique dans l’univers complexe de la mondanité parisienne et des intrigues de l’Ancien régime agonisant.
« Un carnage pur et simple dans les gencives du café de Flore ne nous a jamais effleuré l’esprit. Au profond de la séparation des mondes, il fallait opposer à ces salopes la force pure du Grand incendie, d’un cyclone dont chaque vortex serait un écrivain. Frapper. Disparaître. Rendre publique une liste de noms, d’affranchis. Dandys sanguinaires, folles de Dieu, solitaires fascinants, collectionneurs d’orgasmes et nihilistes sculpteurs d’eux-mêmes : voici les monstres, cher lecteur, qui hantent les pages de Ring. » David Kersan www.surlering.com
Depuis Samantha de Sex and The City, Christian de Nip/Tuck ou encore André Manoukian de la nouvelle star, on assiste à l’émergence d’une nouvelle race de dragueurs qui relègue au rang de has been – out du circuit les traditionnels mangeurs de fenouil; Ce sont les Snipers, des dragueurs impénitents quasi professionnels dont le but est bien évidemment de faire tomber un maximum de victimes. Jusqu’ici rien de nouveau, mais il est de mon devoir, de sensibiliser celles et ceux qui sont les plus ‘fleur bleue’ et qui risquent bien d’être chassés par un(e) réprésentant(e) de cette caste… Comment les demasquer ? Ce n’est pas facile, car les Snipers sont de vrais caméléons. On peut néanmoins distinguer plusieurs traits communs. Ce sont des êtres plutot bien faits qui peuvent évoluer dans les plus hautes sphères. Sans scrupules ils préféreront toujours chasser une proie en couple plutot que célibataire. N’oubliez jamais que pour eux la chasse n’est qu’un jeu, soyez très prudent(e) avant de succomber au charme de ces nouveaux tentateurs et après … savourez !
(…) Face aux Réseaux Sociaux, s’érige aujourd’hui un site anti-social qui veut rompre avec cette injonction des temps modernes : NoSo (NoSocial). « NoSo permet des expériences offline dans lesquelles les membres de la communauté se rencontrent sans se rencontrer, parlent sans se parler, et se connectent sans se connecter. » Le principe est le suivant : l’utilisateur crée un compte sur le site. Il ne peut y mettre son nom ou une photo mais se voit juste attribué un numéro. Il choisit alors de participer à un évènement NoSo (qui peut avoir lieu à une heure précise dans café, un parc, etc.). Une fois sur place, il lui est demandé de laisser de côté son portable, de ne répondre à un aucun appel ni texto, de ne pas écouter de musique, regarder un film, jouer à un jeu-vidéo, lire ses e-mails, engager une conversation avec un ami ou des étrangers. (…)
30 cl de champagne 18 noix de Saint-Jacques 500 g de pâte feuilletée 1 boîte de pelures de truffe 220 g de beurre demi-sel 1 c. à soupe de farine 1 jaune d’oeuf sel fleur de sel poivre moulu et en grains 3 brins de cerfeuil Etalez la pâte feuilletée sur 1 cm. Découpez-y six rectangles de 8 cm sur 6 cm. Déposez-les sur une plaque humectée d’eau. Mettez 30 min au frais. Emincez les noix de Saint-Jacques en deux ou trois disques, gardez-les au frais. Allumez votre four à 180°C.
Badigeonnez les rectangles de pâte de jaune d’oeuf mélangé à 1 c. à d’eau et cuisez-les pendant 15 à 18 min. au four. Faites réduire le champagne à environ à 4 c. à soupe. Farinez légèrement les Saint-Jacques, dorez-les 1 à 2 min dans 20 g de beurre chaud à la poêle. Salez, poivrez.Gardez au chaud. Incorporez le reste de beurre très froid coupé en cubes dans la réduction de champagne, en fouettant vivement. Poivrez et ajoutez les pelures de truffe hachées. Gardez au chaud dans un bain-marie frémissant. Fendez les feuilletés en deux, déposez les fonds sur des assiettes. Garnissez-les de Saint-Jacques. Nappez-les d’un peu de beurre de champagne. Posez les couvercles. Coulez le reste de sauce autour des feuilletés. Parsemez de fleur de sel et de poivre concassé.
L’illustre manuel « Comment doper ses ventes pour se faire de la thune sur le dos des pigeons » édicte en règle d’or le fait de toujours annoncer une rupture de stocks pour booster les ventes, j’en veux pour preuve : la Wii et la DS, la Ps3 et la Xbox 360, tous les produits Apple… la liste est longue comme le bras de qui vous savez. Fort de cette certitude determinante, ma biographie « moi, mon œuvre, mes conquêtes » est d’ores et déjà en rupture de stocks. Mettez vous à plat ventre, à genoux, suppliez moi ! Rien vous n’aurez rien avant la prochaine réimpression. Be there or be square !!!
Sujet de société fort apprécié des médias en ce moment, la ruine des sportifs est une désagréable surprise. Vous vous attendiez sans doute à un lynchage cynique et véhément à l’égard des ces être privilégiés qui ont (a priori) tout ce que l’homme de la rue désire ?
Au contraire, leurs aptitudes physiques en ont fait les rois d’un monde matérialiste qui les use jusqu’à la corde, les porte au pinacle et les abandonne sur le bord de la route le jour où ils ne sont plus à la hauteur des performances attendues. Dès lors s’en suit pour la majorité une longue traversée du désert dans les ténèbres de l’anonymat. Conditionnés par des entourages sans scrupules, ils multiplient les mauvaises affaires, s’enferrent dans les substances illicites, sans recul ni compréhension jusqu’au moment fatidique du point de non retour. La fin est un début et le début une fin, ainsi va le cycle naturel de la Vie.
Que faut-il en déduire et quelle leçon pouvons nous tirer de ces drames ? Nul n’est à l’abri de la chute, le matérialisme n’est pas une fin en soi, gardons à l’esprit que ce sont des humains et non des objets, n’outrepassons pas nos exigences et surtout acceptons la réalité sans fards ni retouches.
Les riches sont toujours plus riches. Les pauvres toujours plus pauvres et au milieu ça galère comme il faut… Sinistrose quand tu nous tiens ! Alors bien sûr on peut s’accommoder de ces poncifs et ne rien faire, si ce n’est tenter de vivre au mieux dans cet environnement. Sans mépriser les valeurs essentielles. Ce serait déjà un bon début… Ou alors prendre conscience qu’en France l’herbe n’est pas moins verte qu’ailleurs et que les cons sont légions partout dans le monde et pas uniquement chez nous. Ce qui m’interpelle aujourd’hui c’est le sérieux de notre société globalisée. La dérision, l’humour sont réduits au niveau de techniques marketing, pas plus. Le premier degré est devenu roi et gare à celui ou celle qui voudrait contrevenir à cet état de fait… De « 1984 » au « meilleur des mondes » en passant par d’autres romans d’anticipation, on peut constater que la légèreté, le deuxième degré et tout ce qui permet le rire sont systématiquement absents. On parle toujours de la cruauté de l’homme comme élément différenciant de l’animal mais le rire bon sang, n’est ce pas ça aussi le propre de l’homme ? Justement, il faut distinguer l’humour mécanique, froid, cynique et cruel si en vogue aujourd’hui, du rire simple et sans arrière-pensée de l’innocent…
Les fashions guides vont enfin être ravis, le nouveau bobo est arrivé. Emprunt des influences d’Aragon, de Boris Vian, de Saint Germain et surtout des années 50, le style se caractérise par un retour aux coupes classiques chic et sobres. Chignon pour madame, lunettes de vue pour monsieur, les accessoires ressurgissent, de même que les bretelles. Costume cravate, robe de bal, le tout matiné d’espieglerie bien française grâce aux sous -vetements très polisson, car si l’exterieur est sage il n’en est pas de même des parties cachées… Un revival mi ange mi demon à savourer au moins pendant une saison.
En 2 jours j’ai été l’heureux bénéficiaire de 2 actes de bienfaisance. Le premier à la station service où j’avais oublié ma carte bancaire. La personne qui l’a retrouvée a fait l’effort de chercher mon numéro de téléphone sur les pages blanches et m’a contacté afin de me rendre ladite carte m’évitant ainsi des frais et du stress, le 2ème concerne mon chat qui avait disparu, grosse inquiétude (je vous passe les détails) et cette autre généreuse âme a eu l’intelligence d’une part de recueillir mon animal de compagnie et de mettre une pancarte sur la porte de son immeuble avec les caractéristiques dudit félin me permettant ainsi de récupérer la pauvre bête perdue. Quelle merveille de constater que malgré toutes les tentations d’individualisme, de lâcheté, de chacun pour soi qu’offrent notre société, certains resistent encore et propagent cette onde d’amour ou au moins de compassion, indispensable pour faire vivre le Cercle Vertueux , méditons sur « fais à autrui tout le bien que tu voudrais qu’il te fisse » et encore merci à eux et autres « gens biens » du quotidien.
«Comme d’habitude et par naturelle distraction, j’avais mal commandé mon entrée (un bouillon de langoustines gentiment banal) alors qu’en face il y avait un somptueux marbré de boudin noir au foie gras. Le décor, vous l’avez aussi déjà dessiné sur la buée des songes : un bistrot gourmand, des sous-verre au mur, des miroirs, l’ampoulement désuet des années, des affiches, des boiseries. On voudrait parfois se laisser enfermer à double tour dans ces petites républiques oubliées, ces duchés en chaussons, voir le monde défiler à l’extérieur tout en savourant lentement un cornas des familles. Un carré d’agneau somptueux vous réveille de votre torpeur. Il est signé du boucher Hugo Desnoyer, on en revient immédiatement à remettre les curseurs au bon endroit. Juteux, herbacé, une petite merveille qu’accompagnaient méthodiquement et fermement de solides pommes de terre frites. Ce genre de composition, c’est imparable, chacun à sa place, chacun dans son rôle : les patates font les roues du carrosse, la viande se pavane, c’est comme ça la vie.» François Simon est journaliste au Figaro et chroniqueur à Paris Première. François Simon www.passiondulivre.com
Vous avez toujours rêvé de voir la tête des gens pendant l’orgasme ? Ce site est fait pour vous. beautifulagony.com Hommes ou Femmes, leur moment le plus intime enfin montré.
Pygmalion, sculpteur chypriote de l’Antiquité, a créé, d’après la légende, une statue de femme d’une telle beauté qu’il en est tombé amoureux. Ayant demandé aux dieux de donner vie à cette statue, la déesse Aphrodite l’a exaucé. Le pygmalion de George Bernard Shaw quant à lui se doit de transformer une jeune fille du peuple en Nadine de Rotschild mais, il apparaitra que: « le savoir- vivre n’est pas nécessairement l’apanage de celui qui proclame en détenir les codes. » (www.agoravox.fr) De nos jours si un tel être existait, il serait assimilable à un super coach capable de découvrir, d’enrichir et de nourrir des potentiels humains. Entrainé irrémédiablement vers eux grâce à un formidable instinct, le pygmalion moderne serait un être a part, idéal, de bonne foi et mû par l’unique désir d’améliorer son prochain, de le rendre meilleur. Lui serait il possible d’exister dans un monde tel que le notre ?
La beauté est un appui préférable à toutes les lettres de recommandation. Citation de Aristote (en grec ancien Aristotélês) est un philosophe grec né à Stagire (actuelle Stavros) en Macédoine (d’où le surnom de « Stagirite »), en -384, et mort à Chalcis, en Eubée, en -322. Sa conception de l’être comme « substance » (ou ontologie) et de la métaphysique comme « science de l’être en tant qu’être » influença l’ensemble de la tradition philosophique occidentale, d’Alexandre d’Aphrodise à Martin Heidegger en passant par Thomas d’Aquin, et orientale, d’Averroès et Maïmonide à Cordoue jusqu’au persan Avicenne en passant par les théologiens médiévaux de Byzance. Véritable encyclopédiste, il s’est beaucoup intéressé aux arts (musique, rhétorique) et aux sciences (physique, biologie) de son époque ; il en théorisa les principes et effectua des recherches empiriques pour les appuyer. Sa conception de l’art poétique s’imposa dans l’esthétique classique. Sa théorie de la valeur influença l’économie de Karl Marx, et sa théorie de l’action (praxis) et de la prudence (phronèsis) marqua la philosophie politique et l’éthique d’Hannah Arendt. Le Stagirite est également considéré, avec les stoïciens[1], comme l’inventeur de la logique : il élabora une théorie du jugement prédicatif, systématisa l’usage des syllogismes et décrivit les rouages des sophismes.
Un grand Bravo aux brillants lecteurs de JetSociety qui ont remporté les laissez-passer et l’album « Daniel Buren Monumenta 2012 » offerts par « Le Nouveau Paris Ile-de-France » et qui ainsi ont pu assister à cette remarquable exposition au grand palais de Paris. Pour rappel: Après l’Allemand Anselm Kiefer, l’Américain Richard Serra, le Français Christian Boltanski et le Britannique d’origine indienne Anish Kapoor, c’est au tour de Daniel Buren, auteur des célèbres « Colonnes de Buren » de transformer la Nef du Grand Palais ! grandpalais.fr Tous les jours (sauf le mardi) : de 10h à 19h le lundi et le mercredi, de 10h à minuit du jeudi au dimanche. Jusqu’au 21 Juin 2012
Monumenta 2012 – Interview de Daniel Buren par Rmn-Grand_Palais
Merci aux sermonneurs moralistes pour cette si extraordinaire société de consommation dans laquelle nous vivons ! et encore s’il ne s’agissait que de cela on pourrait arriver à leur pardonner, prenant à notre compte notre juste part de responsabilités. Leur véritable crime est plutôt d’avoir instillé insidieusement en chacun de nous, le rôle de censeur des mœurs d’autrui. À la fois juge, jury et bourreau, nous condamnons sans relâche les buveurs, fumeurs, fornicateurs, plaignons les oisifs, nous insurgeons contre tout comportement ou acte décidé comme hors norme. Petit bémol, sauf si les mass médias s’en mêlent et adoubent l’acte(ur) prétendument licencieux.
Pour ma part, je me revendique comme un Full Time Dépravé et pourtant je ne fais rien de bien méchant ! Mais un soupçon d’hérésie et voilà le bon peuple qui équarquille ses gros yeux inquisiteurs. Terrible moment que de les entendre s’inquiéter des risques, des conséquences hypothétiques – pour eux-mêmes – et si cela ne les touche pas, (ouf de soulagement), alors ils craignent pour la santé, ou pire la réputation dudit rebelle. Le tout généré selon moi par une seule cause La PEUR. Cette peur qui sclérose tout, empêche d’agir ou de penser librement, prisonniers volontaires d’un système qu’ils abhorrent verbalement mais qu’ils n’échangeraient pour rien au monde.
Pauvres de nous qui souhaitons jouir plutôt que souffrir. Que faire ? il ne nous reste qu’à nous réunir « sous le manteau », organiser des sabbats la nuit venue et finir brulés sur des bûchers tels les sorciers et les sorcières des anciens temps. Comme quoi rien n’a vraiment changé ! A bon libre penseur… Salut !
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Courant de pensée en psychologie dit « scientifique » selon lequel les conduites observables découlent nécessairement d’un ou de plusieurs facteurs, eux-mêmes observables. Les tenants du behaviorisme soutiennent la thèse selon laquelle nos idées, notre personnalité ainsi que nos comportements sont le résultat de l’expérience que l’environnement nous fait vivre. Ces auteurs clés adoptent ainsi une attitude empiriste selon laquelle l’explication de nos comportements doit être fondée sur l’expérience et sur l’observation, car l’expérience sensible est considérée comme le réel.
ô rage ! ô désespoir ! notre langage, notre pensée s’appauvrit se lamentent les nostalgiques d’un passé idéalisé mais qui n’a jamais existé. La réalité c’est que la mutation de l’écriture se poursuit inexorablement. Aujourd’hui par exemple, la majorité des utilisateurs de twitter, ce « réseau social » si particulier, savent construire et argumenter une pensée en 140 caractères sans utiliser d’abréviations. La plupart des blogueurs peuvent (théoriquement) rédiger sans trop de difficultés des article de 250 mots. Les facebookiens, les tchatteurs, les forumeurs, les commentateurs contribuent aussi à cette évolution décriée par les apôtres du bien penser. L’objet de cet article n’est pas la linguistique ou l’écriture par elle même. Ce qui m’intéresse, c’est plus la manière dont les textes sont rédigés. Le plus souvent, ils sont l’œuvre de personnes individualistes ou égocentrées qui cherchent à se mettre en avant, à s’auréoler d’une gloire virtuelle. Tous ont généralement un point commun : Leur ton. Cynique, piquant, mordant, à la recherche du bon mot, de la tournure original ou aiguisée. Celui qui prend la parole sur la toile devient à l’usage un as du slogan car sa chance de capter la lumière est faible, il lui faut, de fait, agir efficacement. C’est cette recherche de l’efficacité stylistique qui est aujourd’hui le langage commun du « net ». Au delà d’un lol, d’un kikou, d’un 🙂 ou d’un J’aime. Il y a un moi – je destiné à s’autodétruire… en attendant voyons ou tout ceci peut nous mener et au mieux, régalons nous de la pensée toujours vive de Stéphane Hessel, un Homme accompli de 93 ans capable de dire « Indignez-vous ! ». Dont acte.