Pour information ou par soucis de rappel aux érudits, Peter Ferdinand Drucker est né le 19 novembre 1909 à Vienne en Autriche, mort le 11 novembre 2005 à Claremont en Californie aux États-Unis, est un professeur, consultant américain en management d’entreprise, auteur et théoricien.
Les mots de l’auteur m’apparaissent pertinents et servent mon propos. Mais je ne connaissais ni son oeuvre, ni sa vie, encore moins son existence, jusqu’à la découverte de sa citation. Je l’ai piochée et utilisée parmi un panel de phrases prêtes à l’emploi. Pour être franc et transparent, je m’en fous complètement. Cela ne me pose aucun cas de conscience. Était-ce d’ailleurs, précisément, un acte volontaire ? Ma pensée la plus fidèle ? N’ai-je pas, tout simplement, eu le réflexe de me l’approprier, par peur de la portée de mes propres mots, phrases, idées écrites, qui risque d’être figées dans la silice du cloud et par conséquent à tout jamais opposable ? Dans notre société globalisée, ce qui a été dit est dit et il n’est pas possible d’y revenir. Nous avons réinventé la régression. La privation pure et simple de progression. Tout ce que nous devons savoir est à notre portée. Calculé par un prétendu algorithme. A quoi bon prendre des chemins de traverse ? A quoi bon risquer sa réputation en émettant une idée qui ne sera pas retenue, exprimer un point de vue différent ? La différence s’exprime dans le choix des 5 couleurs primaires des coques du smartphone ou des sneakers. La différence s’exprime par la capacité financière à consommer du premium, du standard ou du premier prix. N’en déplaise aux émancipateurs, à celles et ceux qui oeuvrent pour un autre monde, qui se retrouvent bien malgré eux pris au piège dans le même labyrinthe… Les plus conscients ont encore quelques sursauts intellectuels, de simples velléités, mais ils sont systématiquement (ré)intégrés dans le système. L’auto censure devient la règle. La pensée s’exprime grâce aux mots les plus utilisés sur le clavier du téléphone. Pourquoi irai-je en chercher d’autres. Pourquoi chercher à compliquer les choses, alors que notre principal souci est la vitesse, l’efficacité, la capacité à faire du multitasking. Etre toujours plus pertinents et simples… Une dystopie est un récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu’elle empêche ses membres d’atteindre le bonheur. Une dystopie peut également être considérée, entre autres, comme une utopie qui vire au cauchemar et conduit donc à une contre-utopie. Saurez-vous entendre ce qui n’est pas dit ?
So many different stories. banksy @thereaIbanksy