Aujourd’hui, plus que jamais, les « Cut-up de Burroughs » restent d’actualité. Dans une société sans réel point de repère et juste avant la grande vague hippie, un auteur, tout droit sorti de la « Beat génération » , découvre dans le travail de juxtaposition du peintre Brion Gysin, à Paris en 1959, une nouvelle méthode littéraire, le « cut up ». En savoir plus: http://www.6bears.com/cutup.html
La méthode est simple. Voici une manière de l’appliquer. Prenez une page. Maintenant coupez-la au milieu. Vous avez quatre sections : 1 2 3 4… un deux trois quatre. Maintenant réarrangez les sections en plaçant la section quatre avec la section une et la section deux avec la section trois. Et vous voilà avec une nouvelle page. Parfois la signification est presque la même. Parfois c’est quelque chose de différent—découper les discours politiques est un exercice intéressant—, dans tous les cas vous vous rendrez compte que ça veut dire quelque chose, et quelque chose de bien défini. Prenez n’importe quel poète ou écrivains que vous aimez. Ou des poèmes que vous n’arrêtez pas de relire. Les mots ont perdu de leur sens et de leur vie à travers des années de répétition. Maintenant prenez le poème et tapez des passages que vous avez sélectionnés. Remplissez une page d’extraits. Maintenant coupez la page. Vous voilà avec un nouveau poème. Autant de poèmes que vous désirez. Autant de poèmes de Shakespeare et de Rimbaud que vous le désirez. Tristan Tzara a dit : « La poésie est pour tout le monde ». Et André Breton l’a appelé un flic et l’a expulsé du mouvement. Redites le encore : « La poésie est pour tout le monde ». La poésie est un endroit où vous êtes libre de découper Rimbaud et de vous retrouver à la place de Rimbaud… theo.underwires.net