Quoi de plus banal que d’énoncer que l’eau est à au cœur même de la vie, nous sommes constitués à 80 % d’eau ! Pourtant, cette incontestable vérité est trop souvent oubliée. La soixantaine de chercheurs, d’associations, d’agriculteurs, d’acteurs de la société civile interrogés ici ne cessent de le rappeler. Aujourd’hui, bien que nous parlions de biodiversité et de transition écologique, ceux qui disposent d’eau en abondance ont tendance à la banaliser… et par là même à la négliger. Et, par un usage irrationnel et irresponsable, nous sommes déjà en train de causer de lourds préjudices aux générations futures.
Le plastique a envahi l’océan, les pesticides se retrouvent même dans le gras des baleines. L’océan, poumon de notre terre, est en danger, puisqu’il récupère toutes les pollutions terrestres. En France, la plupart de nos cours d’eau, et même les nappes phréatiques, sont pollués. Ce nouveau carnet d’alerte se propose d’enquêter sur cette large problématique, de l’agriculture, première source de pollution et première consommatrice d’eau dans le monde, à la gestion par des entreprises privées de ce bien commun. Sans oublier que 30% de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable…
Comment gérer l’eau demain de façon plus écologique, équitable et locale ? L’eau nécessite plus que tout autre élément une gestion collective. Pierre Rabhi nous alerte : notre rapport à l’eau doit changer ; il est impératif que nous prenions conscience de sa valeur irremplaçable. L’eau, aujourd’hui polluée, gaspillée, source de toutes sortes de profits, pourrait très bien devenir, demain, l’une des solutions aux problèmes majeurs de notre société.
Collection « Carnets d’alerte »