Pour paraphraser un célèbre slogan et rentrer dans le gras du sujet, voici ce qu’on pourrait dire à propos des clichés: « Entre vous et nous c’est une histoire de sous« . Ne soyons pas dupes, les standards qu’on nous inflige et les désirs qui nous affligent, font de nous d’une part une foule sentimentale (cf qui tu sais) et d’autre part une super manne docile, frustrée de mal vivre consumériste, droguée à l’envie et certaine d’arriver au bonheur grâce à sa sacro-sainte carte bancaire (si, si on lui a dit à la télé c’est que c’est vrai !).
Pour ma part, plus ça avance et plus je deviens stoïcien, de Nietzsche je suis passé à Épictète en qui je vois celui qui a tout compris, faire la part des choses avec vigilance et persévérance entre ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas.
Les donneur de leçon d’aujourd’hui, petits bourgeois enferrés dans un anticonformisme de salon, sont pour certains des vertueux aux mains pleines « Je suis père la morale et je revendique des valeurs, des concepts et des idées que je n’appliquerai jamais et pourtant je suis sûr d’être dans le vrai, sûr de mes convictions, je fais tout ce que je critique sans jamais me remettre en question, le monde dans lequel je vis me le permet, personne n’ose s’opposer parce que je suis l’enfulte ultime, mes désirs sont des ordres, mes caprices sont le moteur essentiel de mon existence, ma raison d’être. Mes préjugés mon ciment, peut importe la vérité, je suis l’incarnation sclérosée du cliché.«
Le pendant à ce stéréotype est un survivant d’époques honnies, celui qui regarde les conflits sans prendre parti non pas par conviction ou par justesse d’esprit mais par lâcheté et par crainte des retombées.
Fuck aux clichés, Fuck aux gros bulbes et aux petits cons, Fuck aux matérialistes, aux télévores, aux craintifs, aux frustrés, aux petits chefs, à tous ceux qui depuis l’origine des temps polluent le monde.
Dans tous les cas il va falloir que je m’auto fuck à un moment parce que je fais évidemment partie du lot, mais croyez moi, cela ne va pas être facile !!!
Merci à Isabelle Camus pour le titre de ce billet !