George Bernard Shaw (26 juillet 1856 à Dublin – 2 novembre 1950 à Ayot Saint Lawrence) fut un critique musical et dramatique irlandais, essayiste, scénariste, et auteur célèbre de pièces de théâtre. Un Irlandais acerbe et provocateur, pacifiste et anticonformiste, il obtint le prix Nobel de littérature en 1925. Le comique de ses pièces va de pair avec la rigueur logique des idées qu’il développe. Ses préfaces parfois volumineuses sont de véritables essais où il développe ses thèmes favoris (art, pacifisme, idées politiques, conceptions philosophiques et religieuses) et propose des solutions pour remédier aux maux qu’il dénonce dans ses pièces. Son œuvre est celle d’un révolutionnaire et d’un réformateur visant à détruire le capitalisme pour lui substituer un socialisme éclairé et plus élevé. « Pygmalion » (1912) et « Sainte Jeanne » (1923), œuvres de sa maturité, sont souvent considérées comme ses chefs-d’œuvre. Ayant voyagé en Union soviétique, il en nie les travers et se fait un ardent promoteur du stalinisme. Provocateur et anticonformiste, George Bernard Shaw dénonce le puritanisme étroit, la hiérarchie religieuse et l’hypocrisie des conventions de la religion (« Disciple du diable », 1896 et « Le Vrai Blanco Posnet », 1909). Dans « Androclès et le lion » (1912), il étudie les motivations religieuses et spirituelles de l’homme. S’inspirant des enseignements de Charles Darwin, il fonde sa philosophie sur l’évolution, force encore mystérieuse, qu’il appelle « Force de la vie », puissance imparfaite qui cherche à atteindre la perfection (préface de « En remontant à Mathusalem », 1920). Il s’oppose avec vigueur à la personnification de toute divinité. Sa correspondance inspira une pièce de théâtre que l’on nomma Cher menteur (Dear Liar)