La propagande désigne un ensemble d’actions psychologiques influençant la perception publique des événements, des personnes ou des enjeux, de façon à endoctriner ou embrigader une population et la faire agir et penser d’une manière voulue. La propagande n’est étudiée de façon scientifique qu’à partir du XXe siècle avec la recherche en psychologie associée aux moyens de communication modernes, les médias de masse. La description et l’étude des différents types de propagandes ont connu un grand développement à la même époque. C’est ainsi qu’en temps de guerre ou de période insurrectionnelle peut être mis en place un système d’embrigadement sous forme de « propagande d’agitation », qui cherche avant tout à provoquer l’action. De manière plus diffuse mais non moins impérieuse, selon Jacques Ellul, la propagande peut aussi chercher à faire adhérer l’individu et les masses à un ensemble d’idées et de valeurs, à les mobiliser, bref à les intégrer dans une société donnée. On parle dans ce cas de « propagande sociologique » ou encore « d’intégration » par opposition à « d’agitation » selon la typologie proposée par Jacques Ellul. Il s’agit là d’un phénomène nouveau que la psychologie sociale a particulièrement étudié et analysé.
La publicité partage des techniques et moyens mis en œuvre par la propagande diffuse pour produire un acte d’achat et présenter de manière positive des comportements (société de consommation). Les liens entre propagande et publicité sont largement discutés. Les techniques de propagande modernes reposent sur les recherches conduites dans le domaine de la psychologie, de la psychologie sociale et dans celui de la communication. De manière schématique, elles se concentrent sur la manipulation des émotions, au détriment des facultés de raisonnement et de jugement. (…)