Vers 1660, Nicolas Fouquet, Surintendant des finances de Louis XIV, rêve de fonder, avec la complicité du Lieutenant Isaac de Feuquieres, une vice-royauté aux Antilles. Il s’adjuge alors la plus grande concession jamais attribuée aux Antilles : environ 2000 hectares entre le Diamant et Saint Luce. Il fait construire un véritable château fort qui n’a pas le temps d’être habité. En effet, quand intervient la disgrâce de Fouquet, tous les édifices de l’habitation sont détruits. En 1770, la propriété, qui a changé plusieurs fois de propriétaires, compte 3 habitations sucreries. L’une au moins, dont il subsiste quelques vestiges, restera en activité jusqu’ en 1867. En 1785, c’est la fin de la prépondérance des représentants royaux. Etienne Issaïe Marraud Desgrottes, puissant propriétaire, fait l’acquisition des habitations Céron et Trois Rivières. Le Céron est désigné habitation sucrerie, où l’on fabrique également du rhum, tandis que Trois Rivières est laissé à l’abandon. Située en bordure de mer, l’usine est reliée aux plantations par plusieurs kilomètres de voies ferrées. En 1894, après diverses péripéties, le Céron est adjugé à la SA Trois Rivières. C’est la fin du Céron comme structure de production. L’usine à sucre, construite sur le site actuel, s’oriente progressivement vers la production de rhum agricole. Progressivement, une part de plus en plus importante de la production est mise en vieillissement. En 1976, Martini Rossi prend une participation majoritaire dans la société. D’importants efforts financiers sont consentis, et la société va rapidement bénéficier de cette nouvelle dynamique. Au début des années 80, la distillerie est de nouveau modifiée et agrandie. Depuis 1994, Trois Rivières fait partie du groupe Bellonnie Bourdillon et Successeurs, déjà propriétaires des rhums La Mauny. rhumdemartinique.com