Le troisième album de Cocoon, “Welcome Home”, a été enregistré entre Bordeaux, Berlin et Richmond en Virginie. Il succède à « My Friends All Died In A Plane Crash » et « Where the Oceans End » certifiés platine.

Un nouvel opus qui porte la marque de Matthew E. White, une des figures les plus respectées de l’americana. Dans les studios de son label Spacebomb, il a réalisé quatre titres, de nombreux overdubs et la totalité des arrangements (chœurs, cordes et cuivres) du disque.

Mark Daumail, l’auteur-compositeur interprète, a composé douze titres dans une veine plus soul que les deux albums précédents. Morgane qui assurait la voix féminine sur ces disques ayant décidé de se consacrer à des projets plus personnels, Mark a confié le soin d’exécuter ces parties vocales à plusieurs intervenants. Des choristes gospel sur une poignée de titres, Natalie Prass, une des figures de proue du label Spacebomb, sur deux morceaux et Matthew E. White sur un duo bouleversant.

L’imagerie de l’album est exécutée par une artiste texane Esther Pearl Watson. Elle illustre chacune des chansons par un tableau ayant pour thème, l’abri, la maison… ces œuvres donneront lieu à une expo parisienne autour de la sortie de l’album.

“Welcome Home” sortira le 26 août 2016 et le premier extrait “I Can’t Wait” fait déjà le bonheur des radios. Cocoon sera en tournée dans toute la France dès cet automne.

COCOON-®Yann-Orhan
Interview :

Welcome Home s’annonce, et pour ce qu’on en a déjà entendu, comme un album lumineux, authentique, sincère et généreux, ça fait du bien d’envisager sereinement l’accueil du public ?

Merci pour ces qualificatifs ! C’est exactement ce que je voulais obtenir : un album lumineux et sincère, donc vos mots me touchent beaucoup. Je n’ai jamais chanté les choses aussi simplement que dans cet album en tout cas. J’espère que le public le sentira.

Après un virage solo vous reprenez les rênes de Cocoon, est-ce un disque de groupe ou plutôt d’une famille musicale avec Matthew E. White, Natalie Prass, Trey Pollard ?

C’est exactement l’idée que je me fais de Cocoon : une sorte de grande équipe avec des intervenants qui viennent, qui repartent. Dans ce disque il y a une trentaine de musiciens, huit chanteurs et chanteuses… Cocoon est un projet basé sur les voix et les mélanges de voix donc je veux de plus en plus m’amuser avec ça. C’est pour ça que j’ai voulu partir sur un son plus gospel dans ce disque.

Comment s’est passé l’enregistrement de l’album, pour Where the Oceans End vous étiez entre Londres, Paris et Belle-Ile-En-Mer, cette fois c’est entre Bordeaux, Berlin et Richmond, est-ce que ces lieux apportent une couleur musicale différente ?

Oui bien sûr. Pour Where The Oceans je voulais me rapprocher d’une esthétique anglaise, pluvieuse, très mélancolique et chic à la fois. Pour mon album solo electro, je voulais me rapprocher d’une certaine idée de la french touch donc Paris était la ville idéale. Pour Welcome Home, l’idée était d’obtenir ce son gospel et des arrangements plus cinématographiques, donc les Etats-Unis s’imposaient. Berlin est un peu un hasard mais je voulais enregistrer mes voix ailleurs que chez moi (je suis très mauvais pour enregistrer ma voix) et donc j’ai trouvé quelqu’un qui était ok pour le faire à Berlin.

Après cette nouvelle expérience d’enregistrement, préférez vous la scène ou le studio ?

A chaque fois qu’on me pose cette question je réponds le studio mais je sors des répétitions avec le groupe et je sens que la scène va être très cool !

Vous avez parlé d’une approche organique de la musique, de chaleur analogique pour cet album, la guitare, le piano, les cuivres, la soul, le folk, le gospel, comme un besoin de revenir aux origines ?

Cocoon est mon projet folk, donc j’essaie de privilégier les instruments acoustiques même si parfois j’y intègre une boite à rythme ou un synthé. Mais en effet, même avec des instruments électroniques j’essaie d’utiliser uniquement de l’analogique pour garder une chaleur. Et je sens comme vous dites qu’il y a de plus en plus de soul dans ma musique, et je ne sais pas pourquoi.

Chaque chanson de l’album est emprunt de votre vécu récent et émotionnellement fort, on a coutume de dire qu’il est plus difficile de faire rire que pleurer, est-ce la même chose pour la musique ?

Oui tout à fait. Je voulais que le sentiment global soit joyeux car justement je sortais d’un tunnel de moments difficiles. Je ne me voyais pas faire un disque plombé, j’avais besoin d’un peu de lumière.

Le clip de I can’t Wait est une pure splendeur, pouvez-vous nous parler de Esther Pearl Watson ?

Merci. C’est une artiste de Los Angeles qui peint des tonnes de choses mais plus particulièrement des maisons. Sa peinture est faussement naïve et enfantine, un peu comme la musique de Cocoon donc elle me fascinait. Lorsque j’ai commencé à imaginer l’artwork du disque, à savoir une maison par chanson, je l’ai contactée, et elle a tout de suite accepté !

Est-ce que vous avez un livre, film, disque fétiche au point de ne jamais vous en séparer ?

Non pas vraiment. Quand j’aime quelque chose je peux rester bloqué des mois dessus et d’un coup le laisser de côté pendant quelques temps. L’année dernière c’était l’album de Sufjan Stevens. Cette année je sens que ça va être celui de James Blake !

Souhaitez-vous parler de l’association Les Liens Du Cœur dont vous êtes parrain ?

L’association a été crée par les médecins de l’Hôpital cardiologique Haut-Lévèque de Bordeaux où sont opérés et suivis les enfants atteints de maladies cardiaques congénitales. L’hôpital est l’un des plus pointus d’Europe et il accueille des enfants venant de loin. Nous essayons de réunir les fonds nécessaires à la construction d’une maison des parents qui permettraient d’accueillir les enfants et leurs parents le temps de leur hospitalisation. Vous trouverez toutes les infos ici : www.lesliensducoeur.org

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