Du lundi 6 juin au samedi 25 juin 2011, la Bibliothèque de Bordeaux rend hommage à Jean Cayrol, l’écrivain bordelais aurait eu cent ans le 6 juin 2011. Survivant de l’enfer concentrationnaire et marqué à vie par cette expérience, il a laissé une oeuvre poétique et romanesque arrachée à la souffrance de cette épreuve et à « l’étrange privilège d’être né deux fois » par la grâce des mots, son Miroir de la rédemption.
Éditeur aux éditions du Seuil, Jean Cayrol a été aussi le découvreur de talents devenus de grands noms de la littérature, tels Erik Orsenna, Didier Decoin, Jean-Marc Roberts ou Philippe Sollers. Cinéaste aux côtés d’Alain Resnais, il est l’auteur du bouleversant commentaire de Nuit et Brouillard. La Ville de Bordeaux, en collaboration avec le Département de la Gironde, rend hommage à ce grand auteur, né et décédé à Bordeaux.
Exposition Jean Cayrol… pour que ses mots demeurent Dans une tonalité de clair-obscur, à travers les textes majeurs de Jean Cayrol et un florilège de citations, l’exposition révèle la tension d’une écriture surgie de la nuit pour exprimer le miracle d’être au monde. Le visiteur est accompagné par une restitution de la vie de Jean Cayrol, par la diffusion de deux documentaires : Jean Cayrol réalisé à Bordeaux en 1975 par André Limoges pour FR3 Bordeaux. Aquitaine à livre ouvert, Jean Cayrol réalisé à Pujols sur Dordogne par Jacques Manley en 1985, produit par Jean-Marie Planes pour FR3 Bordeaux. L’épisode marquant de la déportation est illustré par des images du film Nuit et Brouillard.
Conférences et lectures Grand auditorium, rez-de-rue – Bibliothèque Mériadeck Mercredi 8 juin 18h30 : Jean Cayrol à pleine voix. Secret d’un homme, secret d’une oeuvre : Jean Cayrol vu par l’écrivain et critique littéraire bordelais Jean-Marie Planes. Textes de Jean Cayrol lus par André Limoges, réalisateur. Samedi 25 juin 14h30 : Jean Cayrol et le commentaire de Nuit et brouillard. Par Marie-Laure Basuyaux, Université Paris Sorbonne. Conférence suivie de la projection du film. 16h00 : Jean Cayrol éditeur. Par Didier Decoin écrivain, membre de l’Académie Goncourt.