Les dandies anglais réclament comme un des leurs, le célèbre poète Byron, dont les bizarreries un peu affectées lui donnaient quelques droits à ce titre; le héros de son poème original, Don Juan, est aussi, dans plus d’un passage, le représentant du dandysme de Londres.
Le dandy français ne s’est pas encore élevé à la hauteur de ses modèles; sa physionomie est moins tranchée, moins spéciale; c’est souvent, sous un autre nom, le petit-maître de nos aïeux, l’élégant du dernier siècle, l’incroyable d’une époque plus récente.
Le dandy ne doit point se borner à ces imitations; et s’il ne peut trouver en lui-même tout ce que promet cette désignation ambitieuse, nous lui conseillons d’aller dans la Grande-Bretagne étudier les oracles et les lois du dandysme.
Article « Dandy » – M.W. Duckett (dir.), Dictionnaire de la conversation et de la lecture, inventaire raisonné des notions générales les plus indispensables à tous, par une société de savants et de gens de lettres, Tome XIX. Paris, Belin-Mandar, 1835, p. 90