À Attrape-Flèche, en plein bayou du Mississippi, la faune sauvage et la flore luxuriante, côtoient des êtres plus bigarrés encore : Monsieur Raney et son fils au crâne démesuré, Hydro ; un petit binoclard grassouillet passionné de comics, prénommé Louis ; un shérif bonne pâte et sa sublime épouse ; un fossoyeur revenu d’entre les morts ; et Morgan, l’as de la gâchette et fierté de la ville, qui vit avec sa mère adoptive, diseuse de bonne aventure. Ce merveilleux microcosme se retrouve bousculé le jour où deux tueurs pervers et sans pitié, de si gentils enfants pourtant, venus braquer la station-service où travaille Hydro, se font abattre. Les habitants d’Attrape-Flèche parviendront-ils à retrouver leur paix intérieure et le chemin qui leur permettra de percer dans le show-business ?

Roman onirique un peu fou et marqué par un optimisme lumineux, La Mélancolie de celui qui vise juste de Lewis Nordan est porté par une écriture limpide, presque hypnotique, capable de nous balader d’être en être, d’idée en idée, et de cœur en cœur. Et quand l’absurde pointe son nez, c’est toujours pour révéler l’humanité en chacun de nous. Si c’est l’amour des armes qui semble vouloir mener cette petite ville au bord de l’explosion, c’est l’amour tout court, l’amour véritable et doux, celui du grand frère pour sa sœur, celui du père pour son fils, celui des amis de longues dates, ou d’un homme pour sa femme, qui seul permettra d’éviter le désastre.

LA MÉLANCOLIE DE CELUI QUI VISE JUSTE de Lewis Nordam
En librairie le 17 juin
Éditions Monsieur Toussaint Louverture