The MIDNIGHT CLUB, série Netflix signée par Mike Flanagan et Leah Fong (The Haunting of Hill House), (The Haunting of Bly Manor), inspiré du roman du même nom, publié en 1994, ainsi que d’autres œuvres de Christopher Pike.
Dans un établissement spécialisé dans l’accueil des jeunes adultes en phase terminale, huit patients se réunissent tous les soirs à minuit pour se raconter des histoires effrayantes. Ils font un pacte : le premier d’entre eux à mourir devra envoyer au groupe un signe de l’au-delà…
Il s’agit d’abord d’une immersion dans les 90’s à travers une bande son, quasi parfaite, Stone Temple Pilots, Cypress Hill, Bush, Blind Melon, Filter, Duran Duran, Salt-N-Pepa, Green Day, Soundgarden, TLC, Hootie and the Blowfish et la réjouissante présence de Heather Langenkamp (la saga Freddy) au casting, puis d’une traversée en 10 épisodes entre vie et mort, amour et peurs. Ne vous fiez pas aux ineptes avis de Libération et consorts, The Midnight Club est une très grande série, pour peu qu’on accepte la cruelle réalité : La peur ne réside pas dans leurs histoires de minuit, mais surtout dans le destin de ces êtres condamnés malgré leur jeune âge à une mort certaine. La méprisante comparaison avec les bracelets rouges montre bien que Mike Flanagan et Leah Fong se sont attaqués aux derniers tabous, la maladie, la mort, l’isolement, le rejet. Ce n’est ni glamour à la Dahmer, ni sociétal à la Euphoria, juste des gamins qui attendent et espèrent, non pas comme dans Breakfast Club de sortir de colle et de faire quelque chose de leur vie, mais soit un miraculeux sursis, à travers même des procédés ésotériques, soit de se résoudre à l’inéluctable fatalité et qui au passage se racontent à travers des histoires dignes d’Halloween, dans lesquelles ils se mettent en scène pour mieux supporter le quotidien. Les personnages sont attachants, les moments d’angoisses en nombre pour les aficionados du genre, The Midnight Club pourrait s’arrêter après cette première saison, à cause d’une méprise du public, flippé devant Scream mais de plus en plus insensible aux vraies souffrances de l’existence.