Début 1944, deux hommes sont arrêtés par la Gestapo et emprisonnés dans une forteresse allemande. L’un est médecin et vénérable d’une loge maçonnique très ancienne. L’autre est un éminent moine bénédictin. Sous les ordres de Himmler, un service secret traque les ordres religieux et les sociétés secrètes afin de leur arracher leurs pouvoirs. Comment le franc-maçon et le chrétien vont-ils s’écouter et s’entendre face à des tortionnaires nazis déterminés à les asservir ?
« (…) Le Vénérable s’assit sur l’unique chaise de la pièce nue, face à la table de travail. Le vide. François Branier avait la patience chevillée au corps. Le temps ne l’effrayait pas. Il le laissait couler à travers lui, sans opposer d’obstacle. La vie initiatique lui avait appris que le temps n’existait pas vraiment. Il y avait le jour et la nuit, les saisons, le vieillissement, les cycles … mais c’était toujours le premier matin du monde, le premier instant où les destinées des êtres ne faisaient qu’une, où la vie ne se dégradait pas. (…) »