« J’avais déjà couché avec la moitié du quartier : les deux frères qui vivaient en face, leur cousin, l’ancien Marine au coin de la rue, le vieux qui tenait le magasin de disques, le caissier de l’épicerie, le gosse qui livrait les pizzas, son grand frère, quelques-uns de ses amis ; sans compter la moitié des mecs qui me prenaient en stop, et le petit dealer d’herbe. Priant toujours que l’un d’entre eux, n’importe lequel, puisse effacer de ma mémoire le souvenir poisseux des mains moites de mon père. »
Récit autobiographique, Paradoxia est une confession écrite comme on donne un coup de poing. Lydia Lunch y tient le journal de ses souvenirs, de scènes fondatrices en détails percutants, parfois drôles, souvent cruels : un père incestueux, une quête effrénée de sexe, de défonce et d’alcool… De New York à Londres puis à La Nouvelle-Orléans, Paradoxia est un compte-rendu non censuré de la revanche d’une femme sur les hommes, de l’art sur la misère, de la révolte sur le destin.
C’est par ce texte qu’on a découvert en France en 1998 la voix littéraire de Lydia Lunch, à la hauteur de l’incroyable organe de la chanteuse, une voix forte de survivante, rauque des épreuves de la rue, un argot de femme incroyablement expressif et musical, un désespoir et une violence de tragédienne. audiable.com
C’est par ce texte qu’on a découvert en France en 1998 la voix littéraire de Lydia Lunch, à la hauteur de l’incroyable organe de la chanteuse, une voix forte de survivante, rauque des épreuves de la rue, un argot de femme incroyablement expressif et musical, un désespoir et une violence de tragédienne. audiable.com