Un jour court, des tailleurs sculptés, à la silhouette dessinée, ultra féminine, aux basques prononcées, semés de bourgeons de porcelaine, de circonvolutions de gaze pastel, de fleurs de guipure, de nacre et d’or, qui jouent à colin-maillard dans un cabinet de porcelaine de Meissen, Sèvres ou Wedgwood.
Le noir, des vestes brodées de zodiaque et comètes, comme un été de nuit, satellise un éden martien. Des imprimés graphiques et étranges étendent leurs ramifications, du jour au soir, sur des vichy de soie, des taffetas chinés, des doubles crêpes.
Un soir, lumineux et flamboyant, de robes et capes de plumes incandescentes, de semis étincelants de paillettes, de roseraie prolifique et broderie indienne XVIIIe psychédélique, théâtralise un bosquet spirituel et ludique comme un portrait de Cecil Beaton ou Madame Yvonde.
Déesses nocturnes, Hespérides de velours noir plissé, tulle brodé de voie lactée, drapé dramatique de crêpe de satin nuit, plissés de mousseline illuminés de sequins or, flots d’organza lunaire, valsent à un bal d’été. L’Harmonia Macrocosmica de Cellarius s’acoquine au flot de tulle rose shocking d’un manteau corolle, d’une robe de pétales de rose, d’une autre encore de gaze myosotis volantée ou d’une crinoline de lampas poudre et or.
Un « Secret », un cadenas strassé, signe les pochettes et vanity-case du soir comme des météores dans un feu d’artifice printanier, folie singulière et lumineuse…
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