Saint Thomas d’Aquin (né vers 1225 à Aquin, près de Naples, en Italie du Sud, mort le 7 mars 1274 à l’abbaye de Fossanova près de Priverno) était un théologien et philosophe italien, membre de l’ordre dominicain.
Considéré comme l’un des principaux maîtres de la scolastique et de la théologie catholique, il a été proclamé docteur de l’Église en 1568. Il est aussi appelé « Docteur Angélique » par le clergé. Dans sa Divine Comédie, Dante donne à Thomas d’Aquin la première place parmi les philosophes théologiens. Après saint Augustin (354-430) – et en filiale continuité avec la pensée de l’évêque d’Hippone – Thomas d’Aquin a réalisé au XIIIe siècle la grande synthèse de la raison et de la foi, tentant de concilier la philosophie d’Aristote et la pensée chrétienne. Pour concilier les contradictions entre la philosophie aristotélicienne et la doctrine chrétienne, il sépare les vérités de la raison de celles de la foi, définie comme une adhésion inconditionnelle à la parole de Dieu. La philosophie doit cependant demeurer la servante de la théologie. En disciple d’Aristote, saint Thomas affirme que la connaissance intellectuelle est acquise à travers l’expérience sensible. Il n’y a pour l’intelligence humaine aucun accès direct aux principes abstraits et aux réalités spirituelles. Si les hommes disposant de sens et de raison peuvent avancer progressivement sur le chemin des connaissances, ils finissent par rencontrer un obstacle insurmontable, car la connaissance de Dieu surpasse l’exercice naturel de la raison ; c’est pourquoi, pour rencontrer Dieu, l’homme a besoin de la foi.